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Toutes Blessent, La Derni​è​re Tue

by Abduction

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bmurator
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bmurator French Progressive Black / Death Metal. Amazing guitars & melodies throughout. Also, I never thought I would hear a BM cover of a Mylène Farmer song! I loved that song & partially grew up with it & now I have an awesome cover of it in a radically different style! Better than the original! Highly recommended!!! Favorite track: Allan (Mylène Farmer Cover).
Luke
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Luke This album doesn't sell itself as French “medieval black metal”, which is probably how I missed it. But if you like that (they're the best to do it, what can I say), you'll love this. Diverse. Grand in ambition. Worldly in its references. Immersive and always interesting. I found this through writing my Déhà aoty review.
Funeral Fog
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Funeral Fog Absolutely magnificent atmospheric black metal! Abduction have released their best effort yet to date. It's blistering, melancholic, dynamic and crisp production. Deha has really made the sound of this album flourish with his immense talent in music and production of albums. This is black metal you just can't get enough of. Take a deep breath, it's a wild ride!
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  • Record/Vinyl + Digital Album

    One marbled black and white vinyl and one green marbled orange and white vinyl.
    16 pages booklet and poster.
    Handnumbered (on 300, counting the 50 copies of the boxset edition).

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  • T-Shirt/Shirt

    T-shirt with the visual taken from the poster of the videoclip of "Allan".
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1.
Dans la très sainte égalité Se gravissent les degrés dorés De sociétés aux fondements viciés Où trônent à leur fait des élites abhorrées. Le rejet de la verticalité Redessine un horizon bétonné Où s’étalent les interdits, les rancoeurs, Sous les yeux froids des contempteurs. Leurs voix crissent d’insultes jetées au vent, Raclent les peurs dans les coeurs fuyants, Tuent les libertés, les fiertés d’antan, Tuent l’âme humaine en volant son temps. En hurlant à l’unité Ils divisent la réalité, Chacun seul contre tous Et tous convaincus de leur seule vérité. Tous leurs desseins dévoyés Pavés de doubles volontés Sont des routes de noirceur Déviant l’homme et le perdant dans ses plus sombres erreurs. A l’orée Résonne la mélopée, L’air se jouant du temps et du vent glacé, Danse l’orge dans les champs mordorés. Les sentiers abandonnés Sont veines de terres navrées Du sang des vignes asséchées. Pauvreté, Tu drapes l’âme fière Dans les pierres solitaires Sourde au cuivre des clochers. Les masses de nuages noirs Tombent un soir de colère. Leurs profonds désespoirs Viennent marteler la terre. Les masses de nuages noirs Creusent des sillons vermeils. Leurs profonds désespoirs Ravagent leurs âmes amères. L’orage de la mémoire Les flancs battus de corneilles Foudroyant les mouroirs Verse des puits de lumière. Les masses de nuages noirs Emportent les étendards, les rêveries, les injures, S’octroient les pires libertés, Abattent insensées tous les murs. Gravissent les degrés de l’impur. Gravent leurs décrets dans l’azur.
2.
Les réverbères percent les rêves Sous les draps de sueur glacée. Trouble est le souffle qui se lève, Tremblent les mains ruinées. Serrées sur le quart du vice Les mains se crispent sous le mal. S’y mire un vide noir et lisse De sombres vapeurs s’en exhalent. Madelon, ah, verse donc à boire Étanche ces veines épuisées. Tant déclamée fut ta grande gloire J’en ai la gorge serrée. Larmes et liqueurs chaque soir Me noient, sans voix, sans espoir. Les réverbères bercent de langueurs Les brumes transperçant la moelle. Les pavés battus s’auréolent Sous leurs lueurs spectrales. Et la vague bleue monte le col Sans un mot et pâle Vers la sonnerie qui enrôle Et se termine dans un râle. Madelon, c’est pour tes beaux yeux Que j’allais au corps à corps. Ces corps qui ne seront jamais vieux J’les vois la nuit, le jour, et encore. Je ne crois plus en tes vœux pieux Mais je te prie d’honorer tes morts. Des ruines aux usines survivent nos haines, Nos victoires ont changé nos chaînes. Libérez-nous de nos peines. La lumière se fait vespérale, Chargée de la poussière Nimbant d’or les bleus sales, Ombres lasses et altières. Tant de bruit et de fureur, Et ces rires en fond, Dans les rues du bonheur Où chacun vend son nom. La musique cadence des airs groggy Sous les lumières abrutissantes. Les regards se détournent, les visages ferment Dans la foule virevoltante. Les crieurs de rue sèment des graines de noirceur Dans l’étendue blême d’anonymes laideurs. La course aux scandales épuise les unes en capitales. Les gabegies se succèdent en lignées dites honorables ! La nuit titube et tombe sur le pas de sa porte. Les étoiles ne peuvent remplacer l’âtre, cet astre de cendres mortes. Pourquoi fuir des yeux, prier le miséricordieux Et plaindre en société tous ces blés fauchés Sous ces faux d’usuriers, et s’en remettre par Dieu Aux promesses intéressées d’un paradis en ces lieux. On souscrit pour les morts sur l’oubli des vivants…
3.
Je bâtis pierre à pierre un monde dont je suis le roi L’empereur, le juge, le premier soldat, Et j’arracherai chaque ronce qui se dresse devant moi. Que celle-ci donne des fleurs ne m’intéresse pas. S’il le faut, du haut de mon beffroi J’abattrai même le levant qui jette l’ombre sur moi. Dans ma galerie des glaces J’ai mis à l’œuvre les plus grands miroitiers Afin que ma silhouette jamais ne s’efface. L’idée de l’oublier m’angoisse. Je suis mon propre roi, Et bien que dénué de sujets, Sur tous les murs sont placardés des décrets, Des rappels à cette loi. Le droit c’est moi La raison c’est encore moi La vérité c’est toujours moi Dans ma galerie des glaces J’ai usé les plus beaux pinceaux Pour relater mes exploits. Aucune défaite, que des victoires, Mes échecs n’en sont pas, puisque j’écris l’Histoire. En quelques beaux tableaux, un traumatisme Devient acte d’héroïsme. Et ma plume inspirée voit se muer, sur des milliers de pages, Le fragile en une force, la lâcheté en courage. Dans ma galerie des glaces Toujours plus fort sonnent chœurs et violons Afin d’étouffer l’horrible question Qui monte à ma terrasse : A quoi bon être roi Quand tout le monde l’est déjà ?
4.
Je ne reconnais plus ces murs, Où s’agitent les ombres d’inconnus. Les digues du présent se fissurent Dans ce labyrinthe sans issue. Où sont passés tous mes biens, Maison, amis, hier, demain ? Je sais que c’n’est peut-être rien, Dites-moi où suis-je, voulez-vous bien ? Où sont-elles donc ces âmes fidèles M’ayant promis chacune mille veilles Les rêves au réel maintenant se mêlent. Le merveilleux se tache de vermeil. Suis-je dans la plaine des Asphodèles, Sans ailes pour regagner le Ciel ? Pourquoi ce mutisme des défunts, Dont pas un daigne me prendre la main ? Six mois d’hiver où l’être frissonne, Tout ça pour six minutes impatientes ? Tout ce dédale n’est qu’une salle d’attente Où jour après jour se meurt Perséphone. Que n’aurais-je souhaité voir Orphée, Au coeur de la nuit me chantant le jour. Qu’il échoue donc à me sauver, Mais qu’il me condamne par amour. Regarde moi, regarde moi, toi qui passes et m’ignores. Rappelle moi, qui je suis, qui tu es en ce monde. Reviens moi, souviens toi, ne me laisse pas dehors. Tel Narcisse je fuis l’inconnu de l’onde. A tous les absents ici présents, Quels sont vos noms, quels sont vos liens, vos âges ? Le fil de ma vie se déroule sous mes yeux, Une main fine m’en montre les chemins La clarté fugace d’un moment serein, Révèle la nuit qui s’installe en moi. La bête se tapit dans mon ombre, Elle se nourrit de tous mes oublis et de qui je suis Jusqu’à mon nom. Chaque minute est éternelle, Et son frêle écho tinte aussitôt dans les longs sanglots D’un père qui appelle. Soudain la caresse d’une brise, L’obole versée de mes souvenirs m’a fait traverser La lumière du Léthé.
5.
6.
Les adieux sur les rives Et les pistes de poussière. Les traces s’évanouissent Une larme à la mer. Aller, rêver, être Dans l’inconnu, renaître. Du ciel devenir roi Être seul face à soi. Les dunes blondes drapent de nuit Ceux qui s’endorment dans leurs plis. La lune se mire dans les eaux noires Là où les glaces prennent ceux qui s’égarent. L’orage se joue des ailes de papier S’échouant brisées sur les sommets. Nous avons affronté seuls les tempêtes d’antan. Nos carnets effacés sur les récifs du temps. Les lettres tant espérées dispersées aux grands vents. Nous avons payé à l’éternité plus que le prix du sang. La solitude de l’immensité. Les pertes d’amis tant regrettés. Nos épaves toujours abîmées. Toutes nos gloires affligées. L’attente sans fin de l’être aimé. L’enfant qu’on ne put élever.
7.
Né à la mort de mon père, Tué pour l’Aigle sur la plaine, J’ai appris des silences de ma mère La pudeur qu’impose la peine. J’ai vu les rentiers anoblis Rentrer de par les champs déserts, Où nous allions jouer entre amis Les grandes batailles de naguère. De grands yeux me sauvèrent Des peurs d’enfant, du temps, De ces rues pleines de colère. Couronnée de blés tressés, Elle riait sous l’averse d’été De mes promesses d’éternité. Qu’elle était belle sous les lys. L’on entendit les noces Célébrées des canons de Paris. Prendre sur les ruines de sa nation Chaque nouvelle pierre des fondations, Bâtir son foyer de ses mains, Pour sa famille de demain. Ni invention, ni révolution, Ne l’emporta sur la transmission de mon nom. Le monde pouvait grandir, gronder, gémir, Pour les miens j’allais devoir vivre, me battre, libre de choisir. J’ai tant prié sous les étoiles Que jamais nos joies ne s’éteignent. Devant ton visage si pâle, Il n’y a pas un cœur qui ne saigne. Ton départ soudain fut le voile Qui vint assombrir ce règne Perdu dans les fièvres du mal Que tous les rois faibles craignent. Toujours les mêmes vols d’étourneaux Ne laissant plus que des poussières, De ce qu’ont semé les travaux De nos myriades de journalières. Ils changent de ton selon les classes, Vous sifflent en chantant l’air national, Pour toujours le même plumage de voraces, Pillant ensemble Commune et Versailles. Tant de Noëls passés A rêver de se retrouver. Sous l’empire des souvenirs Bien trop voir l’avenir. Les ombres des hommes trop portées Nous dirigent vers l’obscurité Où seule votre lumière brille, Ma mère, ma tendre, mes fils et filles. J’entends les aigles haranguer Au plaisir des sansonnets. Cent ans comptés que je suis né, Puisse la paix tous nous emporter.
8.
Je vois dans vos yeux le deuil d’un autre, Écho de mon glas sous les chœurs de patenôtres. La robe blanche d’été disparaît dans ma nuit , Ce voile noir qui me toise, ces jours dits qui me fuient. Tout tourne et s’efface, vos sourires, vos pleurs Et je crains, hélas, que sonne la dernière heure. Le rideau se referme, cette nef sombre. Les applaudissements mettent un terme au théâtre d’ombres. Ces ombres des vaincus qui me suivent, Cortège lunaire descendu de l’éther. N’ayant pu être ni Christian ni Molière L’oubli m’attendrait-il sur l’autre rive ? Roxanne, Raguenau, Lignière, Le Bret ? Où êtes-vous mes cadets ? Un à un, enlevés ! Le fifre s’est tu … Le pâtre, disparu. Dans l’horizon blême les salves vous saluent. Ces mains tremblent sur l’adieu de papier, Les yeux troublés autant que le cœur serré. Larme et sang dans la voix qui s’égare ... Où es-tu Camarde ? Il se fait tard … Et pourtant je m’élève contre l’odieux de cette scène. Pour toute gloire, n’aurais-je donc que cette peine ? J’ai tué d’une touche l’amour du paraître, Quoi que mourant un peu plus à chaque lettre. Je suis cette écharpe maculée de terre, Une cible agitée au mépris de l’ennemi, Dont la foudre rageuse cherche à taire mon rire, Ce tonnerre qui le moque autant qu’il le ruine. Et je me bats, je me bats, je fends ombres et silences, Les regrets, les remords, et les pénitences. Quoi, la Mort suivrait mes pas ? Appréciez son respect de la préséance. Servir intrigants, profiteurs, médisants et menteurs, Les escrocs vils de la scène à profits, Ces âmes noires serviles en votre sein nourries Vous dépouillant de vos plus belles heures ? Non merci, non merci. Ne plus se mesurer aux fers du Ciel Que l’on croise en vain d’un air vif et amène, A cent contre un ! En pieds de vers et pas de duels, Le geste affûté, incisif, approchez, j’assène ! Ici gisent en terre Toutes les hontes D’un calice amer à la lie infinie. Ces chœurs de vanité Qui puissamment montent Réduits au silence D’une rime choisie.
9.
Pauvres poupées Qui vont qui viennent (Allan Allan) Pauvre fantôme Etrange et blême (Allan Allan) J'entends ton chant monotone La nuit frisonne (Allan Allan) J'entends ton coeur fatigué D'avoir aimé (Allan Allan) D'étranges rêveries comptent mes nuits D'un long voyage où rien ne vit D'étranges visions couvrent mon front Tout semble revêtu d'une ombre L'étrange goût de mort S'offre mon corps Saoûle mon âme jusqu'à l'aurore L'étrange Ligeia renaît en moi De tout mon être je viens vers toi ! Masque blafard Tu meurs ce soir (Allan Allan) Masque empourpré De sang séché (Allan Allan) D'où vient ta peur du néant Tes pleurs d'enfant (Allan Allan) Qui sont les larmes De tes tourments ? (Allan Allan) D'étranges rêveries comptent mes nuits D'un long voyage où rien ne vit D'étranges visions couvrent mon front Tout semble revêtu d'une ombre L'étrange goût de mort S'offre mon corps Saoûle mon âme jusqu'à l'aurore L'étrange Ligeia renaît en moi De tout mon être je viens vers toi !... Allan (1988) Paroles : Mylène Farmer

credits

released December 1, 2023

Physicals shop :
Frozen Records ► frozen-records.com/collections/abduction


Since 2006, ABDUCTION has been playing melancholic black metal with constantly evolving and changing structures, that alternates between moments of electric intensity and soothing acoustic parts. Entirely written in French, lyrics deal with the inevitable passing of time, question our relationship to death, society, memory and French history.

As usual Toutes Blessent La Dernière Tue features a classic painting as a cover artwork (borrowed from the works of Hubert Robert, major French painter of the 18th century). The lyrics explore very different topics this time, such as the way the “new” world treats the soldiers that are coming back from the First World War, or the discoveries of navigators and plane pilots, as well as more contemporary topics or our love for classic literature (tribute to Edmond Rostand’s hero, Cyrano De Bergerac). And perhaps the most striking surprise on the album is its final song: ABDUCTION’s first cover ever : “Allan”, from Mylène Farmer.

Recorded, mixed and mastered in Brussels, at Déhà’s Opus Magnum Studio (WOLVENNEST, DROPDEAD CHAOS, MALADIE, etc.).

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Abduction France

Abduction is a French Black/Death Metal band created in 2006.

Abduction plays Black/Death Metal music with complex and varied songs. Atmosphere and varied ambiences, principally influenced by bands like Dissection, Opeth or Primordial. ... more

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