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QUEEN - In Nuce (1996)
Par JEFF KANJI le 12 Novembre 2012          Consultée 7210 fois

Une compilation très particulière que ce "In Nuce". Particulière car lorsqu’elle sort en 1996, le groupe vient de douloureusement clore avec Freddie Mercury sa prestigieuse carrière et qu’elle n’est pas officielle pour la discographie canonique de QUEEN. Particulière aussi car elle comporte des enregistrements inédits (enfin presque) de la période 1968-1972, antérieurs à l'album "Queen". Ce disque sortit, comme le "Queen At The BBC" de 1989 avec deux pochettes différentes, mais pour le même contenu que je m’en vais vous décrire. Il faut le découper en trois parties bien distinctes et qui n’ont pas de logique chronologique.

"Goin’ Back" (mal orthographiée "Going Back" au dos de la pochette) et "I Can Hear Music" sont deux reprises. La première de Dusty SPRINGFIELD (BYRDS) et la seconde des BEACH BOYS. Freddie Mercury les enregistra en 1972 à la demande de Robin Geoffrey Cable, ingénieur aux studios Trident avec lesquels QUEEN avait déjà commencé de concevoir son premier opus. Freddie Mercury demandera alors à Brian May et Roger Taylor de l’accompagner sur ces deux covers qui sortiront sous le pseudonyme de LARRY LUREX. John Deacon se contentera d’intervenir sur "Goin’ Back". Je n’avais à ce jour jamais posé les oreilles sur les originaux, ayant en mémoire la prestation magique de Freddie sur ces deux morceaux. Sans dépasser l’originale, il parvient à délivrer une prestation à la hauteur de Brian Wilson sur "I Can Hear Music" montrant son aisance dans les aigus. Brian May remplacera le final typiquement Surf Music de l’originale par un solo de guitare. "Goin’ Back" est quant à elle magnifiée par Freddie Mercury qui manifeste avant l’heure son talent d’interprète en surpassant l’originale sur tous les plans, y insufflant tout le lyrisme et le romantisme qu’on retrouvera sur "My Fairy King" ou encore "Liar". Rappelons qu’à l’époque, le groupe était insatisfait de la tournure que prenait la production de "Queen", lui préférant de loin les versions enregistrées aux studios De Lane Lea entre 1971 et 1972 quand ils testaient le matériel dernier cri du studio à des heures indues. On retrouvera d’ailleurs la démo de "The Night Comes Down" sur l’album, le groupe et le studio n’ayant pas réussi à trouver un terrain d’entente.

Ce qui nous amène au troisième titre de la galette – "Mad The Swine". Co-signé par Freddie, Brian et Roger, ce premier véritable titre de QUEEN aurait du figurer sur le premier opus des Anglais. Hors, insatisfaits par la sonorité assez moyenne des percussions (les membres du groupe sont déjà des perfectionnistes patentés), ils devront se résigner à la dégager de la tracklist finale… avant de l’exhumer presque vingt ans plus tard en la remixant pour la mettre en face B du single "Headlong". C’est pourquoi je disais que "In Nuce" était presque entièrement composé d’inédits. Alors que vaut "Mad The Swine" face aux "Jesus", "Keep Yourself Alive" ou "Great King Rat" ? Objectivement, on ne tient pas ici un classique caché, mais les percussions, qui accompagnent la batterie ainsi que la guitare acoustique qui drive ce titre lui donnent une couleur assez différente qui aurait encore plus élargi la variété de styles abordés sur "Queen". Le chant de Freddie est doucereux pour l’essentiel, passant le plus clair de son temps en falsetto. Le refrain est par contre assez efficace avec des harmonies vocales évoquant les BEATLES avant que Freddie Mercury ne fasse monter la sauce. Je l’aurais bien vue intercalée entre "The Night Comes Down" et "Modern Times Rock’N’Roll".

Les quatre dernières pistes nous permettent d’écouter sur support CD cinq titres enregistrés par SMILE avant son split. « Back to the sixties » !
SMILE fut le groupe de Tim Staffell (basse, chant) et de Brian May, fondé sur les cendres de leur précédente formation 1984 (en hommage au livre de George Orwell). Ils avaient recruté à l’époque un batteur dans le style Ginger Baker (CREAM) ; ce batteur c’est Roger Taylor.
SMILE, à l’image des YARDBIRDS pour LED ZEPPELIN, servit de terreau, d’embryon à ce qui allait devenir QUEEN quelques années plus tard. Freddie Bulsara, un pote de Staffell, suivait le groupe pas à pas et était littéralement fan de la formation leur reprochant toutefois de manquer d’extravagance et d’audace… Ce qu’il ne manquera pas de mettre en application après le départ de Tim Staffell, lassé par les désillusions que vécut SMILE, signé chez Mercury Records et qui a connu un échec avec son premier single "Earth" condamnant l'album envisagé et quasi entièrement enregistré à ne jamais sortir. "Earth" est à l’image des autres titres de SMILE ; dans la mouvance de la fin des sixties où le Rock cherche une porte de sortie vers quelque chose de nouveau. Mais SMILE peine à se démarquer de ses congénères et si les chœurs, le jeu de batterie et la guitare de Brian May (qui à l’époque trouve le son qui lui convient en combinant sa toute nouvelle guitare faite maison, la Red Special avec un Vox AC-30) sont là, on est assez loin du génie de QUEEN. "Polar Bear" contient néanmoins dans son solo des licks de guitare que Brian May réutilisera soit sur album ("Son And Daughter" version BBC, "Brighton Rock") soit en live durant son solo. On retiendra tout de même "Earth", "April Lady" aux chœurs précurseurs (et écrite par quelqu'un d'extérieur au groupe, contrairement à ce que les crédits laissent penser) et "Step On Me" (qui a des faux airs de "Sleeping On The Sidewalk"). "Doin’ Allright", initialement enregistrée à l’époque et que Brian réutilisera pour "Queen" n’est pas présente. Tout comme "Silver Salmon" que l’on ne trouve qu’en version répète par QUEEN (les bandes seraient perdues) sur d’obscurs bootlegs. "See What A Fool I’ve Been" sera quant à elle enregistrée durant les sessions de "Queen II" comme face B de "Seven Seas Of Rhye".

"In Nuce" est donc un document à valeur historique et principalement dédié au genre de fan que je suis. Toutefois, il permet de lever le voile sur ce qui a fait la genèse de la légende et il est rempli de morceaux plutôt bons !

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   JEFF KANJI

 
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- Freddie Mercury (chant, piano)
- Brian May (guitare, chœurs)
- Roger Taylor (guitare, chœurs)
- John Deacon (basse sur 1, 3)
- Tim Staffel (basse sur 4-8, chant sur 4-8)


1. Goin’ Back
2. I Can Hear Music
3. Mad The Swine
4. Earth
5. April Lady
6. Polar Bear
7. Step On Me
8. Blag



             



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