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HARD ROCK  |  STUDIO

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1975 Ted Nugent
1976 Free-for-all
1977 Cat Scratch Fever
1978 Double Live Gonzo!
  Weekend Warriors
1979 State Of Shock
1980 Scream Dream
1981 Intensities In 10 Cities
1982 Nugent
1984 Penetrator
1986 Little Miss Dangerous
1988 If You Can't Lick 'em...
1995 Spirit Of The Wild
2002 Craveman
2007 Love Grenade
2014 Shutup & Jam !
2019 The Music Made Me Do ...
2022 Detroit Muscle
 

- Style : Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet
- Membre : The Dead Daisies, Quiet Riot, Styx, Wami, Rainbow, Dokken, Michael Schenker, Joe Lynn Turner
- Style + Membre : Ted Nugent & The Amboy Dukes
 

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Ted NUGENT - Weekend Warriors (1978)
Par THE BLUE OYSTER le 28 Avril 2012          Consultée 5126 fois

Il est souvent assez aisé de distinguer les différentes périodes de la vie de quelques grands groupes de hard rock des années 70. Comme le hard rock est avant tout une musique de concerts, il faut rendre officiel l'exercice live à l'apogée de sa carrière en guise d’œuvre ultime. Comme poser un drapeau tout en haut de la montagne afin de rentrer dans la légende. C'est à croire que certains artistes ont du flair, comme s'ils avaient compris que le vent allait tourner et que leur inspiration allait baisser. Il y a un avant/après "Strangers In The Night" de UFO, "Live! Bootleg" d'AEROSMITH, "No Sleep´til Hammersmith" de MOTÖRHEAD par exemple. Tous ces artistes ont vu la qualité de leurs sorties baisser après avoir immortalisé leur potentiel en live.

En 1978 Ted Nugent est à l'apogée de sa carrière sur le continent américain, il vient de sortir l'excellent "Double Live Gonzo!", la concrétisation de trois albums exemplaires mais surtout le reflet de l'excentricité et de l'énergie du personnage sur scène. Car il est une véritable attraction en live, une bête de scène, un homme charismatique assez fou : tout le potentiel pour faire fureur sur le continent américain. Le succès de ses premiers albums et ce fameux live est tout à fait mérité et tous deviendront multi-platine aux États-Unis. C'est surtout pour cela que le personnage devrait rester dans les mémoires et non pour l'image de l'Amérique nauséabonde assez pathétique qu'il nous offre aujourd'hui.

"Weekend Warriors" sort quelques mois après ce fameux live et comme pour les groupes sus-cités, on peut dire qu'il y a un avant/après "Double Live Gonzo!". Comme beaucoup de ses contemporains du hard, Ted Nugent sort des albums à un rythme élevé avec une réalisation par an, tourne sans relâche et les concerts sont physiquement éprouvants. Las des grosses tournées et de l'égo de son leader, Derek St. Holmes à la guitare rythmique et au chant quitte le groupe après la sortie du live, il est suivi du bassiste Rob Grange.

En effet, alors que la pochette nous montre le guitariste toujours aussi incisif guitare/fusil à la main, ce disque est le signe que la fatigue et le manque d'inspiration commencent à pointer le bout de leur nez. Aux premiers abords "Weekend Warriors" déçoit car il parait assez faiblard. La production, assez plate, peine à faire ressortir les folies du guitariste. L'ensemble est moins délirant, alors qu’il est toujours très agressif. Il semble manquer ce côté venimeux, dangereux des précédents albums, ces décharges électriques qui animent le rock de Ted Nugent à l'image de la scène. En perdant une partie de sa rythmique, son groupe perd un peu de mordant et même si le bonhomme s'est toujours approprié la quasi-totalité des compositions St. Holmes et Grange étaient sans aucun doute des piliers de ce son acéré.

Pourtant l'album est intéressant dans toute sa longueur. "Need You Bad" et "I Got The Feelin'" tentent de renouer avec ce côté venimeux et réussissent plutôt bien sans vraiment décoiffer l'auditeur. Il ne manque pas de titre accrocheurs comme "Weekend Warriors" ou "Cruisin'". "One Woman" laisse pantois malgré son assez bon niveau car ses accords ressemblent trop à ceux de "Cat Scratch Fever" et sa construction à "Stranglehold". "Tight Spots" est assez inattendu et original. Il y a toujours des solos fous par palettes entières, particulièrement sur "Venom Soup", "Smokescreen" et "Name Your Poison" qui s'étendent pour laisser le guitariste s'exprimer. Aucun titre n’est médiocre, l'album est toujours plaisant mais où sont les classiques ? Aucun titre ne vaut un "Free-for-all" ou un "Wang Dang Sweet Poontang". La recette appliquée est la même mais la sauce prend moins.

C'est avec ce "Weekend Warriors" que la machine Ted Nugent commence à perdre de la vitesse, il est le symbole d'un groupe qui, amputé de membres clés et fatigué des énormes tournées, passera difficilement le cap des années 80. Composé en pleine série de concerts dans l’urgence d’un changement de line up, un peu en pilotage automatique, il n’en reste pas moins un bon album, très recommandable. Même sans la présence de classique, tout fan de rock qui se respecte se doit de lui laisser une chance. Il s’agit d’ailleurs de son dernier album certifié platine aux États-Unis et au Canada.

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   THE BLUE OYSTER

 
  N/A



- Ted Nugent (guitare, chant)
- Charlie Huhn (guitare, chant)
- John Sauter (basse)
- Cliff Davies (batterie)


1. Need You Bad
2. One Woman
3. I Got The Feelin’
4. Tight Spots
5. Venom Soup
6. Smokescreen
7. Weekend Warriors
8. Cruisin’
9. Good Friends And A Bottle Of Wine
10. Name Your Poison



             



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