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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1983 Holy Diver
1984 The Last In Line
1985 Sacred Heart
1987 Dream Evil
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- Style + Membre : Wami, Heaven & Hell

DIO - Killing The Dragon (2002)
Par ALANKAZAME le 10 Novembre 2009          Consultée 13939 fois

"Magica" a été à tous points de vue une grande réussite. Après un très médiocre "Angry Machines", qui restera connu pour la postérité comme le plus mauvais disque auquel Ronnie James Dio n'ait jamais participé, cet album conceptuel haut en couleurs (si je puis dire) avait relancé la carrière solo de l'artiste. Deux ans plus tard, il s'agissait de marquer l'essai. Et autant le dire d'emblée, avec "Killing The Dragon" le contrat est largement rempli.

Passons sur la cover d'une affligeante banalité, le contenu en lui-même vaut mieux que ça. Bien qu'il applique globalement la même recette que son prédécesseur, ce neuvième album du farfadet est plus âpre, plus Rock'n'roll que "Magica". La production est d'aussi bonne qualité mais l'ambiance générale a changé : exit les riffs lourds et lancinants, les rythmiques lorgnant vers le Doom et les nappes de clavier (à quelques exceptions près). Ici, DIO a préféré aller droit au but avec un album simple et plutôt traditionnel qui ne l'amène en rien à renier le sens de la créativité qui le caractérise habituellement. D'un point de vue purement technique, cette galette est même d'un niveau supérieur aux précédentes. Les structures des quelque dix pistes le composant sont carrées, précises, directes, et son centrées sur l'efficacité ; il est de toute évidence ici question d'aller droit au but. DIO agit avec plus de simplicité, mais aussi avec plus d'assurance. La galette est assez linéaire et les incursions "exotiques" ne sont pas légion, si l'on fait abstraction d'un orgue vaguement purplien sur "Before The Fall" et de chœurs d'enfants sur "Throw Away Children".

Est-ce à dire que ce disque rate le coche à défaut d'originalité ? En aucun cas, et c'est justement ça qui fait sa force. Bien que prévisible et attendu au tournant, "Killing The Dragon" tient son auditeur en haleine et ne sombre jamais dans la banalité. Car il faut bien l'admettre, on a pas n'importe qui aux commandes et l'album est dans sa globalité plutôt racé. Le titre éponyme, en première ligne, plante à ce titre le décor et illustre assez bien à lui seul les caractéristiques redondantes d'une piste à l'autre : riff classique mais efficace, structure traditionnelle mais captivante, et, bien entendu, la voix chaude et enveloppante d'un des plus grands chanteurs de l'histoire du Heavy Metal, qui n'a rien perdu de son talent malgré son âge avancé. Les cordes vocales du petit homme ont même gagné en assurance et en précision, elles laissent échapper des sons plus mélodieux, des sonorités plus variées, moins poussives. On ne saurait en dire autant d'autres vocalistes qui n'ont pas su résister aussi bien à l'épreuve du temps. De manière générale, DIO seul n'a jamais été aussi proche de BLACK SABBATH. La guitare de Doug Aldrich fait à ce titre référence de manière assez explicite au style inhérent à Tonny Iommi. Loin de moi l'idée d'affirmer cependant que cet album ne soit en réalité qu'un vague simulacre du SAB' avec le talent de ses musiciens en moins. DIO sait soigner son pédigree et cet album est avant tout le sien.

Avec un brulot comme "Along Comes A Spider", Ronnie imprime sa marque et renvoie à ses plus grands succès des années 1980, dans un genre plus contemporain. Dans la même catégorie de titres rapides et incisifs, on peut aussi citer "Better In The Dark" et "Before The Fall", qui se situent exactement dans la même veine très Rock'n'roll, ou encore le single en puissance "Push". Mais c'est plutôt avec des titres en mid-tempo que Ronnie James Dio va plus avant dans l'élaboration de son style. "Scream" fait dans cet ordre d'idée figure d'incarnation de produit "100 % DIO", avec sa structure progressive, son pré-refrain annonçant un hymne fédérateur au possible et un solo de guitare aux petits oignons. "Rock & Roll" suit un parcours plus atypique, dans une ambiance plus proche de celle de LED ZEPPELIN et avec un riff qui m'a frappé de part sa ressemblance avec celui du titre "Wake Up" de... RAGE AGAINST THE MACHINE. Une proximité assez déconcertante qui peut à mon avis trouver son explication plus dans le hasard qu'autre chose. On en revient à des choses plus classiques avec "Guilty" et "Throw Away Children", qui marquent une petite baisse de régime et constituent en quelque sorte le point faible de cet album. Rien de bien dramatique, mais on aurait préféré un peu plus de prise de risques et moins de pilotage automatique. Fort heureusement, la galette se termine en apothéose, avec un "Cold Feet" haletant qui impose son rythme et exploite judicieusement toutes les qualités de l'artiste. Ceux qui affirmaient il y a encore quelques années que DIO était fini en sont pour leurs frais : avec deux excellents albums à la suite, le farfadet retrouve son statut de référence du genre.

"Killing The Dragon" est donc un bon album. Ni plus, ni moins, du DIO standard, en somme. Mais ce disque est tout de même intéressant à plus d'un titre. Deux ans après "Magica", le meilleur album qu'ait pondu Ronnie en solo depuis "Dream Evil", il fallait assurer. Et sans arriver à égaler son prédécesseur immédiat, "Killing the dragon" remplit plutôt bien son rôle. Un album simple, sans surprise, sans prise de risques... Et qui malgré tout fonctionne. Ça n'est pas jouissif sans être chiant pour autant, ça se laisse gentiment écouter, ça glisse tout seul et aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne s'en lasse pas. L'album pondu naturellement, en somme, par un vieux briscard du Heavy Metal qui a déjà la consécration derrière lui. Les légendes ont l'avantage d'être invulnérables à la mort. DIO a en plus la chance de tenir bon face à l'âge.

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   (2 chroniques)



- Ronnie James Dio (chant)
- Doug Aldrich (guitare)
- Jimmy Bain (basse)
- Scott Warren (claviers)
- Simon Wright (batterie)


1. Killing The Dragon
2. Along Comes A Spider
3. Scream
4. Better In The Dark
5. Rock And Roll
6. Push
7. Guilty
8. Throw Away Children
9. Before The Fall
10. Cold Feet



             



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