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DOKKEN - Long Way Home (2002)
Par JEFF KANJI le 20 Août 2020          Consultée 2620 fois

Avant de parler réellement de "Long Way Home", nous sommes quelque peu obligés de revenir début 2001 pour expliquer un tel bouleversement dans l'effectif de DOKKEN. Jeff Pilson est contacté par le producteur Tom Werman pour jouer le rôle du bassiste du groupe fictif STEEL DRAGON dans le film "Rock Star". Un STEEL DRAGON composé en outre de Jason Bonham (qui facilitera dans l'avenir l'exfiltration du bassiste vers FOREIGNER) et Zakk Wylde. Cette notoriété, qui éveille l'intérêt de la Warner, aboutit à une proposition de contrat faite à l'intéressé qui se rapproche de Don Dokken tout naturellement. Seulement voilà, la proposition, sans commune mesure avec ce que le groupe a connu depuis son pic des années 80, est refusée par Don, car le groupe n'a pas les cartouches nécessaires pour tenir les délais imposés par Warner ! Une position que Jeff ne comprend pas, y voyant davantage une fainéantise du chanteur et une maniaquerie du contrôle qui passe avant le futur du groupe…

Une fois ce départ encaissé et le recrutement de Barry Sparks, DOKKEN repart sur les routes, mais doit faire face à la démission surprise de Reb Beach, qui vient de recevoir une offre en or pour rejoindre WHITESNAKE… Le comble là-dedans étant qu'il a été recruté grâce à sa performance sur le "Live From The Sun", et que DOKKEN doit à cette époque faire la première partie de l'institution britannique ! Cette séparation se fait à l'amiable, et Don Dokken reste encore aujourd'hui en très bons termes avec Reb Beach. Quand on pense aux promesses de "Erase The Slate" il y a de quoi avoir les boules. Mais c'est enfin le moment où les étoiles sont alignées pour que John Norum rejoigne officiellement DOKKEN, douze après le ciselé "Up From The Ashes" de 1990.

Rapidement l'équipe se met au travail et accouche en quelques mois de "Long Way Home" qui sonne, comme je suis tenté de le penser maintenant que je connais très bien l'animal, comme l'album que Don a toujours voulu faire. Il a le guitariste avec lequel ça marche d'enfer, les couleurs Blues en commun, et les influences des BEATLES bien mixées permettent à l'artiste de rester pertinent accompagné par le piano ou la seule guitare acoustique ("Goodbye My Friend"). C'est un DOKKEN incroyablement apaisé qui transpire de ce "Long Way Home", même s'il semble y avoir définitivement laissé sa jeunesse. En effet, même si à l'occasion le groupe sait encore se montrer offensif ("Under The Gun" martelé par la double grosse caisse de Mick Brown ou encore le mid-tempo "Little Girl" prenant à la fois le meilleur de LED ZEPPELIN et d'ALICE IN CHAINS), il n'y a plus cette étincelle qui faisait prendre feu à "Kiss Of Death" ou même "Change The World" sur l'album précédent, et le chant de Don, quoiqu'encore très bon, semble marquer un peu le pas également, les cris disparaissant petit à petit de son répertoire, et les quelques aigus envoyés semblant demander plus d'énergie que d'ordinaire, notamment sur la reprise (réussie par ailleurs) des YARDBIRDS.

Pas très alléchant présenté comme ça hein ? Et bien malgré ces constatations, il y a quelque chose qui fonctionne vraiment bien sur cet album, et c'est l'alchimie entre Don Dokken et John Norum. Le son de stratocaster du Suédois fait des ravages ("Magic Road"), et son riffing inspiré Blues permet de donner vie à des mid-tempi incroyablement groovy ("Little Girl", "You"), d'autant qu'il n'est pas effrayé par le sous-accordage, comme l'introductif "Sunless Days", mid-tempo assez classique mais au refrain efficace, permet de le constater, bien renforcé par les renversements de la basse de Barry Sparks, qui se démène comme un beau diable, même s'il lui manque la voix de Jeff Pilson pour reconstituer le son vocal classique de DOKKEN.

John Norum, avec son approche à la fois très seventies et moderne, préfigure déjà ce qui fera la sève de "Start From The Dark" qui marquera sa réunion avec EUROPE, avec ce côté Blackmorien vraiment pas dégueu. Et avec sa mise en son qui laisse place aux sonorités naturelles (fini les batteries gorgées d'effet, les guitares en couches, les empilements d'harmonies vocales), "Long Way Home" traverse très bien les années, et s'il n'est pas forcément l'album que je conseille pour découvrir DOKKEN, il en reste l'un des chapitres des plus intéressants, car il est finalement très proche de "Dysfunctional", album en très grande partie écrit par Don, et qui, bien aidé par un guitariste ultra talentueux, délivre l'essence même de ce que Don Dokken imaginait depuis des années pour son groupe, en accord avec ses influences. Il m'apparaît évident, et c'est là l'espièglerie de la vie que Don aurait atteint cet idéal bien plus tôt, même dans les eighties (en dépit de l'incidence de la maturité) s'il avait croisé le chemin de John Norum plus tôt. N'aurait-il pas eu des déboires avec lui, comme avec George Lynch ? Rien n'est moins sûr. Mais si ce DOKKEN post-reformation est sans doute le plus proche de celui voulu par son géniteur, je reste convaincu que le succès du quartette américain dans la deuxième moitié des années quatre-vingt n'en aurait pas été aussi significatif, "Tooth And Nail" et "Under Lock And Key" restant bien au-dessus, et "Long Way Home" s'inscrivant même un poil en-deçà de "Erase The Slate".

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   JEFF KANJI

 
   HARDMAN

 
   (2 chroniques)



- Don Dokken (chant, guitare)
- John Norum (guitare)
- Barry Sparks (basse, chœurs)
- Mick Brown (batterie, chœurs)


1. Sunless Days
2. Little Girl
3. Everybody Needs (to Be With Someone)
4. You
5. Goodbye My Friend
6. Magic Road
7. There Was A Time
8. Heart Full Of Soul
9. Under The Gun
10. I've Found



             



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