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2009 Triumph In Hatred
2014 Godless Arrogance

SAMMATH - Triumph In Hatred (2009)
Par MEFISTO le 23 Octobre 2011          Consultée 1907 fois

Ce qu'il y a de bien avec ce groupe, c'est que sa guitariste est une elle. Oui, oui, une sa !

Trêve de plaisanterie, à part Jo Bench pour son doigté et Christina Scabbia pour… Je ne vénère pas vraiment de femmes dans le Metal. Je suis comme ça. Pas macho, je n'adore juste pas. Rares sont les musiques gothiques ou symphoniques qui me font lever le poil sur les bras, à part peut-être la performance d'Elisa C. Martin sur le premier album de FAIRYLAND ou la chanteuse de THE GATHERING, alors je me ferme un large pan comptant la majorité des artistes métalliques féminines. Mais ça, c'est mon problème. Tout ça pour vous dire que le gros molosse qui gratte la guitare chez les Néerlandais de SAMMATH, ben c'est une femme. Et elle s'appelle Hanna van den Berg et oui, elle porte du rouge à lèvres et non, elle ne ressemble pas à une chiure de mouche laissée dans votre pare-brise, la madame se respecte.

Passé cette surprise, qui n'en est d'ailleurs pas une, mais j'essayais de faire une intro qui me permettrait de réécouter "Interlude Torment" pour la centième fois, on se concentre sur ce gros Black sans prétention qui n'a qu'un but, après invoquer Satan et ses sbires : vous décrotter les oreilles.

Le Black que pratique SAMMATH pourrait bien venir de Katmandou comme de Russie tellement il est passe-partout, un véritable caméléon attiré surtout par la noirceur et la sueur. C'est pas très gentillet, hein, je vous avertis. Bien de la mélodie, mais pas de l'aérienne à vous arracher le cœur, à part, ô surprise, "Interlude Torment", qui décidément se retrouve déjà deux fois dans cette chro mal partie, ce qui est un signe d'ensoleillement d'habitude. SAMMATH utilise les tempos « surveille tes dents d'en avant, je m'en viens de te les briser » et « tu vois, je t'écrase les doigts tranquillement pendant que tu cherches tes dents sur le plancher » afin de vaincre sa victime. Une batterie qui claque, un chanteur qui n'a aucune retenue et qui sait gueuler comme une vraie goule des cavernes, et deux guitaristes, dont une femme je vous le rappelle, qui nous gratifient d'une section rythmique bien couillue et de soli anecdotiques dans ce festival de la tempête de merde sonore. Mélangez, agitez, servez. « Pardon, où sont les toilettes ? »

N'allez pas croire que SAMMATH c'est de la bouillie pour escargots. Écoutez ce "Triumph" dans le noir, en train de buter des zombies comme un collégien, et vous comprendrez que le trio n'a pas son pareil pour créer des atmosphères cataclysmiques propres au défoulement pur et simple. Pas de branlette ou de minette (à part derrière la guitare), SAMMATH balance la purée sur sept morceaux bien viandés et fout le camp pour emmerder d'autres cieux.

Je vous dis, c'est bon, mais c'est pas hallucinant, hein ? Vous reconnaîtrez plein de groupes, du plus pestilentiel au plus poilu. SAMMATH surnomme son Black « furieux », dans le sens pas content des années 80's qui est encore d'actu en 2011, dans le tapis presque de la première à la dernière couture. Pas de quartier. Les lambeaux de chair revolent comme des flocons de neige, détachés par les rasoirs d'Hanna (qui vraiment prend soin d'elle, un rasoir !) et bidule Kruitwagen, nom qui ressemble, vous en conviendrez, à une brouette à fruits.

Et qui dit furieux dit répétition dans les riffs, question de bien enfoncer la tête dans la vase jusqu'à ce que mort s'ensuive, question de bien faire pénétrer la lame jusque dans la moelle. Prenez par exemple la redondance de "Blazing Storm Of Steel" qui pourra, selon le type de personne à qui on a affaire, se transformer en séance de torture ou en un moshpit solo (essayez, c'est génial, mais faut aller vite). Je serais tenté de comparer cela aux premiers albums de DARKTHRONE, mais c'est tellement facile et des centaines de groupes pourraient crier présent. Alors oubliez ma dernière phrase.

Dans le fond, à part "Interlude Torment" et "The Dead Lay Torn" (qui fait plaisir à mon ventricule droit tellement les secousses sont violentes), il n'y a pas de raisons de considérer SAMMATH différemment des autres clones. Sa mission n'est pas de réécrire la Bible satanique (beaucoup plus concise et moins niaiseuse que l'autre), mais de l'interpréter à sa manière. Pas trop de flafla, de la vitesse en barre, de la rage non contenue et une efficacité redoutable.

Et une guitariste qui s'appelle Hanna pas Montana.

Morceaux favoris : déjà énumérés.

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- Koos Bos (batterie)
- Hanna Van Den Berg (guitare)
- J. Kruitwagen (guitare, basse, chant)


1. Blood
2. Burn In The Fires Of Hell
3. Interlude/torment
4. Damnation
5. Blazing Storm Of Steel
6. Triumph In Hatred
7. The Dead Lay Torn



             



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