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SYMPHONY X - Iconoclast (2011)
Par MEFISTO le 14 Juillet 2011          Consultée 11677 fois

Ah, SYMPHONY X… Incroyable quand même que des groupes puissent devenir aussi gros en jouant du Metal Prog… Enfin, du Power/Prog maintenant – le Metal Prog a décidément le dos large – qui draine une marée de fans accrocs à ce mélange de compos directes et à la fois subtiles. Du Power avec une armure de béton, un couteau dans une main et une encyclopédie dans l'autre. De la musique d'adolescent studieux interprétée par des vétérans ultra doués. Des surdoués en somme… ?

Après avoir écumé le Paradis perdu sur son dernier album, SYMPHONY X joue les Terminator sur "Iconoclast", mot désignant un briseur d'icônes spirituelles et popularisé par le capitaine Archibald Haddock. Le concept de ce huitième album des rois du Power/Prog américain est simple. Une question : « L'humain sera-t-il un jour remplacé par les machines ? » Facile, non ? Voilà, on peut passer à la musique maintenant, car les concepts, quand ils sont surutilisés comme celui-ci, on lit une fois et on se concentre sur la vraie force du combo. Ici, une musique puissante et riche. De toute manière, Russel Allen chante si clairement que même les nazes en anglais vont saisir la moindre parole… SYMPHONY X ne s'est pas cassé en quatre pour tisser cette énième saga pseudo scientifico-romantique. Sur papier du moins.

Car les pistes, elles, sont encore une fois lardées pour nourrir un régiment. Une moyenne de 7 minutes, des mélodies et refrains assimilables rapidement, des chœurs et parties symphoniques (la pièce-titre renferme tout ce que vous avez besoin de savoir sur "Iconoclast", voire sur SX), vous aurez peut-être l'impression que "Paradise Lost" était plus varié ou fouillé. En tout cas, il a élevé le niveau de qualité chez les Américains à une hauteur qu'"Iconoclast" ne surpasse pas. On flotte confortablement dans un nuage à grande vitesse.

SYMPHONY X aime les fresques, ses albums sont comme des livres de conte. Et qu'est-ce qui nous fait chier parfois avec les contes ? Leur mièvrerie, certes, les auteurs veulent que le récit et le message philosophique soient compris par des mioches et leurs parents, mais surtout leurs longueurs parfois incompréhensibles. C'est d'ailleurs le principal litige opposant la fratrie metal et les groupes métalliques progressifs en général et c'est évidemment ce qu'on reproche aux gars de SX. Pas de se fourvoyer en soli qui n'en finissent plus tels que sur "Dehumanized", ça on aime. D'étirer constamment la sauce… Mais bon, ils l'ont fait toute leur carrière, vont-ils s'arrêter ici ?

Pause reproches – mode reconnaissance on

Vous vous doutez bien que même s'ils vieillissent, les Américains ne sont pas tant manchots. Car si la forme laisse souvent à désirer, le fond est tapissé d'une lie vitaminée. Les réussites de cet "Iconoclast" sont nombreuses, on passe une heure fertile en compagnie du quintette. Je l'ai déjà dit, la première plage arrache salement, même si son refrain à la purée de rose nous fait redouter le pire pour le reste – et effectivement, la plupart des refrains sont de cette teneur. Le morceau qui défoule s'intitule "Bastards Of The Machine" ; déjà avec le titre, on bave, et en écoutant on est convaincu ! "Heretic", sur lequel Romeo se montre des plus inquiétants (putain, j'adore ce riff !!!), le premier single, "The End Of Innocence", qui est pas mal avec son refrain à cheval entre la révolte et la résignation…

Retour du mode reproches
Si la portion « chérie qu'allons-nous devenir dans un avenir postmoderne dominé par les humains artificiels ? », remplie par "Children Of A Faceless God" et la soporifique "When All Is Lost" qui clôture l'album d'une honteuse façon, convaincra sûrement peu de monde, le duo "Electric Messiah" et "Prometheus (I Am Alive)" ne fera pas regretter l'achat de la galette. Il rappelle la pêche qu'on a en se farcissant les cinq premiers coups de poing un brin ampoulés, sans leur arriver à la cheville. On a donc droit à un disque encore une fois mal équilibré, laissant un goût amer. Je ne peux m'empêcher de penser que Russel Allen s'est plaint durant une heure et que Romeo a gratté seul dans son coin, appuyé par son homologue Lepond, dont la basse est agréable. Quant aux « effets synthétiques » de Pinnella, ils sont au minimum syndical, à part sur "Iconoclast" et "The End Of Innocence", alors que le boulot de Jason Rullo, que j'avais remarqué sur "Paradise Lost", me laisse indifférent. Idem pour le concept, auquel on ne songe même pas une seconde, contrairement à celui du dernier skeud, plus épique et soutenu.

Cet "Iconoclast" me rappelle une fois de plus que la majorité des groupes majeurs tombent inévitablement dans le moelleux. Les plus grands combos de l'histoire du Metal, à mon sens, savent quand s'arrêter, au risque de perdre des deniers, pour garder leur intégrité artistique. Je souhaite que SYMPHONY X ne fasse pas partie de la première catégorie, car depuis 2007, ça sent un peu la retraite…

*Les plus « chanceux » d'entre vous mettront la main sur la version digipack, bonifiée de trois pistes, cumulant vingt minutes additionnelles. Si vous voulez mon avis, à moins d'être un inconditionnel du groupe et de croire qu'"Iconoclast" est l'album du siècle, vous vous passerez aisément de ces trois titres, car à 63 minutes, la version originale est amplement suffisante. Et il n'y a point de rédemption à aller chercher dans ce pourboire…

Un 3/5 injecté au botox.

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- Michael Romeo (guitare)
- Michael Pinnella (claviers)
- Jason Rullo (batterie)
- Russell Allen (chant)
- Michael Lepond (basse)


1. Iconoclast
2. The End Of Innocence
3. Dehumanized
4. Bastards Of The Machine
5. Heretic
6. Children Of A Faceless God
7. Electric Messiah
8. Prometheus (i Am Alive)
9. When All Is Lost

1. Light Up The Night
2. The Lords Of Chaos
3. Reign In Madness



             



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