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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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Ace FREHLEY - Second Sighting (1988)
Par ALANKAZAME le 10 Mars 2011          Consultée 3356 fois

Il est quinze heures. J’arrive à la rédaction de Nightfall In Metal Earth avec une légère gueule de bois, et un peu swimi dans la vision, il faut bien le dire. En même temps ça fait une heure seulement que je suis levé. Alors que je me dirige vers la porte d’entrée, Bast m’interpelle…
- T’es encore à la bourre mec.
- Je sais boss, mais c’est pas de ma faute, Fenryl m’a bassiné avec le bien-fondé de la nouvelle orientation artistique de KREATOR pendant toute une partie de la nuit dernière, j’ai bu une bière de trop, lui sans doute plus, et…
- Je m’en fous, j’ai passé la nuit en visioconférence avec Mefisto et son foutu accent et ça m’a pas empêché de venir à l’heure !

Un peu abasourdi par cette altercation somme tout assez banale (j’arrive pratiquement toujours à la bourre dans des proportions variables), j’entreprends de me diriger vers mon bureau quand une odeur d’excrément de vieux poulailler extirpé du fin fond d’on ne sait quelle campagne biélorusse vient me chatouiller les narines.
- Bordel Canard, tu pourrais fermer la porte des chiottes quand tu scies un rondin !
- Va te faire foutre sale gosse, quand j’avais ton âge on n’avait pas ce luxe.
- Canard, on doit avoir dix ans d’écart…
- Bon allez dégage que je puisse terminer, y’a le dernier MAIDEN au fond de la cuvette.

Poursuivant ma route, je croise le bureau de The Marginal, duquel s’échappe des mélodies Hard FM qui m’évoquent immédiatement l’alcoolisme, le maquillage argenté et la constellation d’Orion. Je passe la porte recouverte de fourrure rose. The Marginal, fidèle à lui-même, pantalon moule-burne en peau de crocodile, crinière blonde permanentée et santiags jaunâtres à paillettes cherche à extirper de ses archives quelques informations sur un obscur groupe de Glam Metal de la fin des années 1980.
- Hey l’ancien, c’est pas FREHLEY’S COMET ça ?
- Mais si morveux, t’es moins puceau que ne le pensais dis-moi.
- Je pourrais t’emprunter le skeud ? Je connais déjà le premier album et…
- Ouais embarque moi ça, il me pompe l’air ce disque, et de toute façon je viens de dégoter un pur bootleg de POISON extrait d’un concert donné en 1987 à…
- Ok, merci !
De retour dans mon bureau exigu dans lequel l’homme de ménage, lui aussi assez porté sur la bouteille, a encore entreposé ses balais en se gourant avec la porte d’à côté, j’entreprends d’écouter la galette en question. Immédiatement mes oreilles se retrouvent en terrain connu : mixage bien lisse et bien propre, riffs mainstream accessibles, soli de guitare typiquement US, nappes de synthés tout ce qu’il y a de plus eighties. Ajoutez à cela les timbres vocaux si caractéristiques d’Ace FREHLEY et de Tod Howarth. Les ingrédients sont les mêmes, mais curieusement, la sauce ne prend pas. J’ai comme l’impression qu’il manque cette folie, cet enthousiasme du premier album sorti pourtant un an plus tôt.

Soucieux de vérifier si mes sens ne me trompent pas une fois de plus, je regagne le bureau de The Marginal. Je dois cependant rebrousser chemin, le vieux sage étant visiblement très occupé à verser du whisky sur une jeune demoiselle pour le moins dénudée, le refrain de "Want Some, Need Some" de POISON résonnant à en faire s’écrouler les cloisons. Je me retrouve alors bien en peine, personne dans la rédaction n’étant vraiment en mesure de partager mon point de vue sur le Hard FM à la sauce étatsunienne. Car en dehors de Canard WC qui se cache, honteux, dans le placard à balais pour écouter le dernier best-of de BON JOVI, plus personne n'en a plus rien à foutre de ces reliquats poussiéreux d'un âge glorieux totalement révolu.

Je m’en retourne donc dans mon antre, réécoute le CD, et là l’idée me vient de faire quelques recherches. Creusant dans les profondeurs de la toile spécialisée, je découvre non sans une certaine surprise que "Second Sighting" est certainement le moins FREHLEY des albums d’Ace ! Merde alors, comment se fait-ce ? Le spaceman aurait légué le travail de composition à son guitariste rythmique, Tod Howarth, sur pas moins de quatre titres ? Quelle ironie, tout de même, de voir qu’un simple musicien recruté pour agrémenter un projet solo ait pris autant de poids dans la direction artistique générale dudit artiste…

Brièvement distrait pour une beuglante de Bast qui reproche à Fredouille d’utiliser la copie du dernier BLIND GUARDIAN pour caler sa porte, je prends soudain conscience d’une réalité indubitable : "Second Sighting" n’est pas bon. C’est un album banal, un peu chiant, aux sonorités dépassées, qui ne propose rien d’original ni de transcendant. Rien d’inhabituel, certes, mais on ne retrouve pas les super tubes de l’album éponyme, ces hymnes fédérateurs qu’on parvenait à déceler dans des brûlots comme "Rock Soldiers" et "Breakout". D’autant que le partage des tâches au niveau du travail de composition casse un peu la cohérence d’un album déjà pas solide sur ses bases. Autrefois caution hardos de KISS, Ace est devenu sa propre caution hardos, délivrant des titres pêchus et plein de gros riffs (la reprise de STREETHEART "Dancin' With Danger", "Juvenile Delinquent", "Separate"), tandis que Tod Howarth fait plutôt dans le commercial radiophonique (le tellement FM que ça en devient caricatural "Time Ain't Runnin' Out", "New Kind Of Lover", carrément formaté single et la power-ballade sentimentale "It's Over Now", qui est loin d’être le plus mauvais titre de l’album malgré ses sonorités éculées).

Finalement tout cela manque franchement d’inspiration et j’en viens à me demander si "Second Sighting" n’aurait pas été qu'un vulgaire album végétatif, voué à rentabiliser le succès d’un groupe perdu dans la masse des modes musicales de l’époque et qui a disparu aussi vite qu’il était apparu. Il souffre des mêmes défauts que le skeud précédent, mais n’a plus les mêmes excuses. Composé et enregistré en un temps record, il offre un bien piètre aperçu des capacités d’Ace FREHLEY, qui semble s’être déjà lassé de sa créature dont il prononcera rapidement la dissolution afin de se consacrer à un album solo, conçu par lui et par lui-seul, "Trouble Walkin’", qui sera publié l'année suivante. Allez hop, 2/5, ma chronique semi-mensuelle est dans la boîte ! J’ai quand-même passé de bons moments, comme à l’écoute du duel vocal de "Loser In A Fight" qui fleure bon le KISS de la grande époque, le mid-tempo gentiment malsain de "Juvenile Delinquent", ou encore le refrain enlevé de "Fallen Angel". Mais dans l’ensemble ça reste assez fade et plat, pas de quoi casser trois pattes à un canard… Même l'épilogue instrumental est pourri, on est décidément bien loin du génie artistique intemporel de l'album solo de 1978.

Soucieux d’oublier cette injustice, j’empoigne ma bouteille de Jack Daniels et me rends dans le bureau de Fenryl, qui est encore en train de se passer en boucle ce putain de disque de KREATOR.
- Tu sais gamin, ça vaut quand-même mieux que ton foutu Hard FM de gonzesse ça !
Il n’en faudra pas plus pour voir notre Marginal national défoncer la porte, manteau en poil de zèbre, une bouteille dans chaque main et une gonzesse sous chaque bras :
- Blasphémateur ! Je vais t’apprendre ce que c’est que le Rock’N’Roll moi, le vrai, espèce de merdeux !
Quelques bons mots et plusieurs verres plus tard, tout le monde s'en retournera au bar du coin après un ou deux concerts. Une journée de plus en moins dans le petit monde NIME... Qui pourrait s'en plaindre ?!

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   ALANKAZAME

 
  N/A



- Ace Frehley (guitare, chant)
- Tod Howarth (guitare, chant, claviers)
- John Regan (basse)
- Jamie Oldaker (batterie)


1. Insane
2. Time Ain't Runnin' Out
3. Dancin' With Danger
4. It's Over Now
5. Loser In A Fight
6. Juvenile Delinquent
7. Fallen Angel
8. Separate
9. New Kind Of Lover
10. The Acorn Is Spinning



             



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