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2010 Avalon
 

- Membre : Godsmack

SULLY ERNA - Avalon (2010)
Par CANARD WC le 11 Janvier 2011          Consultée 3131 fois

Sully ERNA, c’est le chanteur de GODSMACK. GODSMACK, c’est le groupe de Post Grunge que j’aime immodérément et qui brasse du METALLICA et du ALICE IN CHAINS avec brio. Donc oui, c’est bien de l’album solo du chanteur dont je compte vous parler…

Non, attendez, ne partez pas, revenez, laissez une chance au produit merde à la fin, vous ne savez même pas de quoi il s’agit !

Tenez – hop une devinette :

En 2010, quel est le point commun entre IRON MAIDEN, BAD RELIGION et Sully ERNA ?

Et bien, figurez-vous, que ces trois groupes ont écrit une chanson en 2010 sur la thématique d’Aval(l)on. Et je précise de suite pour tous les gens à l’esprit mal tourné : non, « Avalon » n’est pas le dernier titre d’un film de Marc DORCEL ni une quelconque exhortation pornographique. Il s’agit en réalité d’une référence à la légende arthurienne, Avallon étant l’île où séjourna le Roi Arthur même que ce serait là bas qu’il aurait niqué la Fée Morgane et façonné une sorte d'épée pour passer le temps. Mais ce qui est intéressant, c’est l’approche qu’en ont fait les trois groupes : comme à son habitude, IRON MAIDEN dans son "Isle Of Avalon" nous refait l’histoire façon dissertation niveau CE2 (*), BAD RELIGION se la joue plus figuré (avec de l’émotion et un credo : trouve toi-même ton paradis, ton Avalon à toi) ; tandis que Sully ERNA nous sert la carte du tribal, un rien évocateur, petit jeu de percussions, le chant un rien plaintif le tout accompagné d’une nénette qui pousse des soupirs.

Très loin de l’énergie mélancolique de BAD RELIGION et aux antipodes du Heavy hygiénique d’IRON MAIDEN, l’ami Sully donne d’emblée le « ton » et le reste de son album est à l’avenant : tristouille, délicat et « pianotteux ». "Avalon" s’écoute un après midi pluvieux, pensif, les sourcils froncés et plongé dans d’amères réflexions. Son album est un hommage au calme plat, aux petites choses insignifiantes, il s’accorde aux clapotis des flaques, à la grisaille du quotidien et tout ce qu’elle peut avoir de doucement mélancolique.

De fait, "Avalon" n’est pas très « Metal » (euphémisme). La « chose » est à peine Grunge, un rien Folk, des influences tribales (certains détails m’ont rappelé du Mike PATTON tout seul) pour un rendu que l’on peut à peine qualifier de « Rock ». Ca vrombit légèrement sur "The Departed" mais pas beaucoup plus, quelque fois on a l’impression que le ciel gris laissera la place à un orage. Sauf que non. Fondamentalement, cet album n’a donc pas trop sa place sur NIME (et vous auriez le droit de gueuler que je vous case ça ici, mais je vais vite me dépêcher de passer au paragraphe suivant).

Le décor est planté, vous savez de quoi il en retourne. Libre à vous maintenant de me tourner le dos pour retourner écouter votre boucan infernal. Pour les autres, ceux qui hésitent encore à jeter une oreille, je me permets de vous passer un petit "Broken Road" (**) qui vous permettra de mieux apprécier ce timbre qui me fait tant chavirer et ce sens de la mélodie qui donne tant envie de pousser des soupirs de circonstances. Du piano, de l’acoustique, des chœurs, des arrangements discrets : précisément le « problème » de cet album qui a frontalement fait du « manque de pêche » sa porte d’entrée. Ce genre de parti pris peut parfaitement « fonctionner » quand tout est derrière parfaitement « huilé » (inspiration + mélodie), mais qui – à la moindre fausse note – fait passer irrémédiablement un titre de émouvant à emmerdant.

En fin de souffle et à bout de course, "Avalon" finit par gonfler. Et on regrette. On aurait bien aimé que Sully ERNA arrête de fredonner deux minutes, que les guitares commencent à rugir, que cette envie trop polie laisse place à un peu d’action… Parce qu’au bout d’un moment, la douce grisaille, le ciel orageux, les gouttes d’eaux qui coulent le long de la vitre… bah ça va bien dix minutes ! Quand est-ce qu’il se passe quelque chose bon sang de bois ? La musique de Sully ERNA a indéniablement une personnalité, elle est indéniablement vectrice d’une certaine sensibilité mais indéniablement on se fait un peu chier aussi. Cette chiantise est à l’image de cette déplorable conclusion "In Through Time" durant laquelle il se passe si peu de choses que tout cela confine à la plaisanterie. Et c’est déjà la fin de l’album.

Enfin la fin, devrais-je plutôt dire.


Note : 2,5/5 (avec beaucoup de regrets parce que j’étais prêt à m’enthousiasmer davantage)


Morceau préféré : "Broken Road"
Pire morceau camomille : "In Through Time"



(*) Pour le coup, mon coup de bec est un peu méchant parce qu’en lisant les paroles du titre en question, je trouve qu’IRON MAIDEN s’en tire pas si mal.

(**) L’album est actuellement en écoute sur DEEZER :

http://www.deezer.com/fr/music/home/general-0#music/sully-erna/avalon-639101

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   CANARD WC

 
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- Sully Erna (chant, piano, soupirs, fredonnements)
- Lisa Guyer (chœurs en sourdine)
- Niall Gregory (percussions, plus si affinités)
- Tim 'emploi Fictif' Theriault (guitare)
- Chris Decato (claviers)
- Chris Lester (guitare acoustiques, sourdine de basse)
- David Stefanelli (batterie)


1. Avalon
2. 7 Years
3. Broken Road
4. Sinner's Prayer
5. My Light
6. The Rise
7. Until Then...
8. The Departed
9. Eyes Of A Child
10. In Through Time



             



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