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2010 Women And Children La...
 

- Membre : Static-x, Slipknot
- Style + Membre : Wednesday 13

MURDERDOLLS - Women And Children Last (2010)
Par ALANKAZAME le 28 Décembre 2010          Consultée 3988 fois

L’annonce de ce second album de MURDERDOLLS aura été une sacrée surprise. Parce que mine de rien, le groupe était inactif depuis 2004, Joey Jordison semblait avoir définitivement réintégré SLIPKNOT et Wednesday 13 avait démarré une carrière solo plutôt réussie… Et puis sans qu’on sache trop pourquoi, ces deux-là ont décidé de se remettre à travailler ensemble à l’orée de l’année 2010. Ils se sont enfermés tous les deux en studios, ont enregistré plein de trucs en prenant bien soin de l’annoncer à tous les médias possibles et imaginables, et ont balancé dans les bacs "Women And Children Last" sans plus de cérémonie.

Ceux qui se souviennent encore du MURDERDOLLS du début des années 2000 remarqueront au passage que les trois autres membres du groupe, Acey Slade, Eric Griffin et Ben Graves n’ont pas été conviés à la fête. Ben oui vous comprenez, il est sérieux ce nouvel album. D’après Joey et Wednesday, c’est même leur « vrai » premier album. En gros le précédent était juste une blague, leurs anciens comparses apprécieront. Enfin bref, donc Jordison a laissé de côté SLIPKNOT pendant quelques temps pour rejoindre son side-project, qui ressemble en fait plus à un duo maintenant que Wednesday 13 peut faire valoir sa notoriété et que Jordison n’est à priori plus l’unique source de renommée de MURDERDOLLS. De prime abord ça peut sembler cool, parce que le premier skeud, "Beyond The Valley", était quoiqu'ils en disent vachement sympa avec ses guitares punk, son chant éraillé très culture horror-show et ses refrains glam…

Et pourtant là… On se demande vraiment si ce retour était bien utile vu le contenu de l’album. Où est passée la folie ? Cet esprit crado, cette ambiance bordélique qui faisait tout le charme des MURDERDOLLS ? Tout ça a foutu le camp ! Visiblement soucieux de nous emmerder jusqu’au bout avec leurs états d’âme à deux balles, histoire de passer pour des vrais professionnels, blabla, Jordison et 13 ont enregistré un album dans les règles de l’art. Une « revanche » qu’il disent, avec une production plus mieux bien et tout le tralala. Ben oui mais ça on s’en fout si le contenu de l’album en lui-même n’est pas intéressant. Vous êtes cons les gars ou quoi ? On ne va quand même pas vous prendre au sérieux non plus, arrêtez un peu de nous prendre pour des teubés !

MURDERDOLLS était autrefois un délire sans prétention. Maintenant c’est rien de moins qu’un machin commercial propre sur lui ennuyeux au possible. La musique est bien moins inspirée qu’auparavant. Soucieux de proposer des structures plus cadrées que par le passé, Joey et Wednesday ont perdu leur âme et nous endorment avec 15 titres d’une platitude inouïe. Il y a toujours la voix de taré. Il y a toujours le son punkisant. Il y a toujours les gros riffs. Mais c’est tout. Les refrains sont aux fraises, les couplets sont mornes, les titres se suivent et se ressemblent et quand on a – enfin – ingurgité les 47 minutes de "Women And Children Last", il ne reste plus rien. Quedal. Nada. Cet album s’écoute comme quand on va pisser : ça rentre par une oreille, ça ressort par l’autre, on ne se souvient plus de rien quand on a finit de l’entendre et on passe à autre chose comme si rien ne s'était passé.

Bref avec ce deuxième album de MURDERDOLLS, que personne n’attendait et surtout que personne ne réclamait, Joey Jordison et Wednesday 13 nous prouvent surtout une chose : ils sont totalement à côté de leurs pompes. Les deux compères sont multi-instrumentistes, ont de la suite dans les années, mais sont vraiment à cent lieux d'être des compositeurs brillants et ils se sont à l'évidence surestimés. Leur disque est fade, plat, sans saveur, auto-caricaturé. On se réveille de temps en temps avec une piste comme "Summertime Suicide" ou "Blood Stained Valentine", plus marrantes que les autres, mais franchement ça reste bien loin des délires à la "Slit My Wrist"/"Dead In Hollywood". Les clins d’œil à TWISTED SISTER, ALICE COOPER ou ROB ZOMBIE ont disparu, les guitares sont plus rock que punk, les mélodies popisantes et faciles n’ont aucune saveur. C’est toujours pareil, et comme le premier album souffrait déjà de cet écueil ici ça ne pardonne pas.

En nous proposant un disque commercial et radio-calibré alors que ça n’est clairement pas cette recette qui ont fait leur popularité passée, les MURDERDOLLS foirent leur retour et nient purement et simplement ce qu’ils sont. Pas de quoi faire les malins, ça suffit même à peine pour assurer la première partie de la tournée commune COOPER/ZOMBIE aux states. A l’avenir il faudra faire mieux qu’un truc de pop-metal vaguement horrifique pour se faire remarquer. On s’était bien marré entre 2002 et 2004. Mais là honnêtement, on en a plus rien à foutre.

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   ALANKAZAME

 
  N/A



- Wednesday 13 (chant, basse)
- Joey Jordison (batterie, guitare, basse)
- Roman Surman (basse)


1. The World According To Revenge
2. Chapel Of Blood
3. Bored 'til Death
4. Drug Me To Hell
5. Nowhere
6. Summertime Suicide
7. Death Valley Superstars
8. My Dark Place Alone
9. Blood Stained Valentine
10. Pieces Of You
11. Homicide Drive
12. Rock N Roll Is All I Got
13. Nothing's Gonna Be Alright
14. Whatever You Got, I'm Against It
15. Hello, Goodbye, Die



             



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