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- Membre : Maudlin Of The Well

KAYO DOT - Coyote (2010)
Par VOLTHORD le 26 Mai 2010          Consultée 1968 fois

"Abyss Hinge 1 : l’oiseau qui chante du durex"

Manger 5 fruits par jour, me disait le docteur.
Il paraît d’ailleurs, que finalement, ça ne diminue pas les chances d’avoir un cancer. Ca n’empêche pas que KAYO DOT pourrait avoir un peu de pêche, ou essayer de, musicalement, nous filer des prunes. Le début de l'album et déjà on sent que la continuité chez KAYO DOT est le maître mot. MAUDLIN OF THE WELL, décidémment, c’était mieux avant. Non, on ne reviendra pas sur quelque chose de plus furieux.

"Abyss Hinge 2 : l’armature qui seringue"

La musique adoucit les mœurs ? Là, il suffit d’écouter 50% de ce qu’il y a sur Nightfall pour se convaincre que ce n’est pas vraiment le cas non plus. Autrefois métallique, KAYO DOT a également l’audace de vous frustrer chaque nerf les uns après les autres, et ce dès ses premières pistes. Et ce pour une quinzaine de minutes avec des trompettes et des guitares arythmiques qui ne semblent jamais en avoir fini avec leur n’importe quoi sonore. Et ce n'est que le début.

"Carte au gramme en dehors de la phase"

Pfiou j’ai finis ma licence. Trois années à spéculer sur des phrases longues, leur trouver un autre sens, essayer de les traduire en français moyen ou en anglais moderne. Chercher l’erreur.

KAYO DOT, lui, a décidé de ne pas faire de la musique moyenne ni du Metal moderne. En fait, si, un peu, et en évitant les clichés, il semble être aussi complètement passé à côté de quelque chose de pertinent. L’avant-garde, c’est la planque. Un peu comme la filière littéraire, on peut toujours convaincre ses auditeurs qu’on est méga-trop dans notre élément, c’est in-critiquable.

J'aurais pu faire une vraie filière et puis avoir un vrai métier.
KAYO DOT, eux, ils auraient pu faire de la vraie musique, ils ont choisi de faire du son. Du son qui se voudrait fou, qui est en fait un mouvement continuel de particules musicales inachevées.

Et en attendant, Toby Driver gémit quelques trucs dans le fond. On attend toujours plus d’action, mais ça nous attendrit presque.

"Canoë con fille"

La vie ne sert à rien.
Similairement, la musique de KAYO DOT non plus, on en a confirmation.
Même plus besoin d’attendre la fin pour en conclure que "Coyote", exactement comme "Blue Lambency Downward", apparaît comme un assemblage foireux d’idées de compositions posées les unes sur les autres, sans vraiment que ça colle.
Des élans post-rock désaxés, digérant ses dernières références Sludge, KAYO DOT n’est plus vraiment métallique, il n’est plus que tordu. Ses trompettes hésitent entre le jazzy et l’ambient d’ascenseur, coincé entre l’étage de la musique planante et celle de l’extrême malsain, et pas moyen d’appeler la sécurité, vu qu’on est dimanche.

"Soupire l’ineffable"

Eh voilà, j’ai toujours pas fait les courses, il me reste deux trois trucs ici et là. Faut vraiment que je trouve le moyen de cuisiner avec : une tranchelette de jambon, un poivron à moitié moisi, du pain, un œuf… et euh du… fromage ?
A KAYO DOT aussi, il lui manque des ingrédients dans une recette d’improvisation instantanée basé sur le contre-temps. A tous les coups, lui aussi cramera son poivron parce qu’il l’aura mis trop tôt sur la poêle. Mais bon, il a l’air de cuisiner pour lui, un peu comme moi... mais moi je ne vends pas des disques.

...

Je suis une andouille. Et si KAYO DOT n’étaient pas devenus des végétariens du Metal, je suis sûr qu’ils malaxeraient ma chair tendre sans vergogne, tout comme leur dernier album m’a malaxé les tympans dans le sens inverse du poil.
KAYO DOT s’éloigne de plus en plus de son excellent passé, comme un fin cuistot devenu piètre et maladroit du jour au lendemain.
Ca s’étale sur la longueur, c’est longuet, déstructuré et ça ne cherche même pas vraiment à trouver l’approuvement de son auditeur. S’il y avait des mecs assez cools pour écrire des essais sur son disque, il atteindrait le statut d’ « art contemporain sonore ».


PS: certains remarqueront peut-être que j'ai chroniqué les morceaux par ordre alphabétique. Ca fait réfléchir hein ?

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   VOLTHORD

 
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- Toby Driver (guitare, violoncelle, cloches, contrebasse, claviers)
- Mia Matsumiya (violon, alto)
- David Bodie (percussions)
- Daniel Means (bois, guitare)
- Patrick Wolff (bois, claviers)
- - Terran Olson (bois, claviers)


1. Calonyction Girl
2. Whisper Ineffable
3. Abyss Hinge 1 : Sleeping Birds Sighing In Roscolux
4. Abyss Hinge 2 : The Shrinking Armature
5. Cartogram Out Of Phrase



             



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