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HARD ROCK  |  STUDIO

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1972 Rio Grande Mud
1973 Tres Hombres
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1976 Tejas
1979 Degüello
1981 El Loco
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1970 Zz Top's First Album
1972 Rio Grande Mud
1973 Tres Hombres
1975 Fandango
1976 Tejas
1979 Degüello
1981 El Loco
1983 Eliminator
1985 Afterburner
1990 Recycler
1993 Antenna
1994 One Foot In The Blues
1996 Rhythmeen
1999 Xxx
2003 Mescalero
2012 Texicali
  La Futura
2016 Tonight At Midnight
 

- Style : Stocks, Glyder

ZZ TOP - Afterburner (1985)
Par DARK BEAGLE le 27 Octobre 2021          Consultée 2485 fois

L’année 1985 aura été mouvementée pour ZZ TOP. Cela commence fin 1984 par un accident comme il y en a tant au Texas, Dusty Hill se tire dessus par accident. Enfin, pour être plus précis, son pistolet est tombé d’une botte qu’il enlevait et le coup est parti tout seul. Droit dans son abdomen. Pan. Voilà de quoi compromettre la carrière du groupe, mais le solide bassiste se retrouve sur pied et les musiciens peuvent entrer en studio pour donner un successeur au multi-platine "Eliminator" paru deux ans plus tôt. Toujours sous la houlette de Bill Ham, le troisième barbu (Frank Beard n’est que moustachu façon Magnum), ZZ TOP va accoucher en cinq mois de cet "Afterburner", neuvième effort des Texans, qui va être un véritable carton.

En effet, porté par des clips bien foutus, une pochette qui forcément attire l’œil puisque l’on retrouve la voiture de "Eliminator" customisée pour aller dans l’espace, "Afterburner" a tous les atouts en main pour connaître un sacré coup de pouce de la part de MTV, la chaîne musicale qui prenait de plus en plus d’importance. Et même si ce disque vendra globalement moins que le précédent, les scores resteront intéressants et feront rêver plus d’un musicien en devenir de la scène US. Mais ce succès est-il mérité ? La réponse, somme toute personnelle, va être franche et quelque peu vulgaire : non, parce que le groupe ne s’est franchement pas sorti les doigts du cul.

À un moment donné, il faut comprendre où se place l’artiste : veut-il gagner le plus d’argent possible ou souhaite-t-il exprimer son talent en se réinventant continuellement, pour proposer toujours quelque chose de neuf, qui ne soit pas une simple répétition de ses succès passés ? En gros, parlerait-on encore de Picasso s’il n’avait peint que des répliques de "Guernica" ? Victor Hugo aurait-il été bankable à écrire à quinze reprises "Les Misérables" ? ZZ TOP s’est en tout cas bien rempli les poches à proposer un ersatz de "Eliminator" sans trop s’en cacher tant les deux albums sont construits de la même manière.

En effet, les ponts entre les deux disques sont nombreux, à commencer par cet esprit plus synthétique, bien que fait de façon plus insistante sur cet "Afterburner". Nous trouvons donc une ballade ("Rough Boy") en quatrième position, suivi par un morceau plus rentre-dedans interprété par Dusty Hill ("Can’t Stop Rockin’"), proposant le même schéma que ce qui a été fait sur "Eliminator" avec "I Need You Tonight" et "I Got The Six". Ce qui pourrait être un hasard l'est un peu moins quand on retrouve des similitudes au niveau des compositions. La grosse différence réside finalement dans la mise à l’écart des influences Blues, qui sont vraiment les grandes absentes de ce disque au final très formaté.

Et pire, les synthés semblent avoir pris le dessus sur la guitare de Gibbons, qui apparaît comme un accompagnement plus qu’autre chose. Elles n’ont pas le mordant qu’elles avaient sur l’opus précédent, qui est un tel point de comparaison que cela pose un réel problème pour "Afterburner" : tout est absolument comparable et il n’y a pas grand-chose qui arrive au niveau, et encore moins de trucs qui font mieux. Quand on écoute "Sleeping Bag" ou "Dipping Low", on se dit clairement que ZZ TOP tente de retrouver la grâce d’un "Gimme All Your Lovin’" et que pour cela, il convient de pomper ce morceau sans vergogne. De l’auto-plagiat en somme…

Puis, malgré tout, nous retrouvons parfois le groupe en mode roue libre, le ZZ TOP bien texan, qui aime parler de cul et qui n’a peur de rien, maniant l’humour jusqu’à une imbécilité un peu crasse mais qui prête à sourire. "Woke Up With Wood", épuré, pourrait être un classique libidineux du groupe. Grosso modo, cela raconte ce que beaucoup de mecs ont déjà vécu, le fait de se réveiller avec une érection à ne plus savoir qu’en faire. Fin, élégant, maniéré en quelque sorte. Et "Planet Of Women" suit un peu la même direction, avec des relents de "Legs" pour ce dernier. Des paroles bien con en prime.

Le point commun entre ces deux titres réside en une dynamique qui n’avait besoin que d’une étincelle pour devenir explosive et si les intentions sont louables, elles ne sont pas suffisantes pour obtenir deux pépites insoupçonnées, elles se glissent dans la masse, représentant toutefois le haut d’un panier qui se veut stable dans l’ensemble. Il faut bien comprendre que l’album passe tout seul (37 minutes, autant dire une broutille), que c’est du easy listening et que c’est bel et bien là que réside le drame de ce disque, malgré ses tubes et ses refrains. Il n’a pas le charisme d’un "Eliminator", ce petit truc qui fait que l’on revient dessus, encore et encore, sans savoir pourquoi.

Et malgré tout, ce disque peut se targuer de contenir une des compositions parmi les plus célèbres du groupe et qui ne voit pas sa réputation surfaite : "Rough Boy", la power ballad qui voit Gibbons livrer sa meilleure prestation de "Afterburner", que ce soit au chant où à la guitare, qui se veut bien aérienne et bien plus riche que sur pas mal de morceaux pourtant bien Rock. On pourrait reprocher à "Rough Boy" son côté un peu synthétique, mais pour le coup, le mariage est assez harmonieux et fonctionne plutôt bien. Tout est une question de feeling.

Mais à côté de ce joyau et des quelques bons titres que l’on croise de temps en temps, il est navrant de constater que ZZ TOP est dans l’abus, avec cette boîte à rythme qui prend de plus en plus le pas sur la batterie, une basse qui devient également plus synthétique et ces claviers pour le moins envahissants ("Velcro Fly" est une horreur absolue). En 1985, c’était absolument moderne, voire avant-gardiste, ce qui a valu aux Texans l’appellation un brin fausse de Cyber Boogie (de Boogie, justement, il n’en est pas trop question ici). Cela ne veut pas dire que nous devons fermer les yeux et dire amen à cela (surtout si comme moi on est très attaché à la première période du groupe) surtout que ça a atrocement mal vieilli et sonne bien ringard aujourd’hui.

"Afterburner" est un disque paresseux. Pas dans le sens où il se traîne, non. Mais plutôt parce qu’il est une copie dans l’intention et dans le fond du carton "Eliminator" et qu’en aucun cas le groupe n’a cherché à se renouveler ou à prendre des risques. Accentuer l’aspect électronique n’est au final qu’un cache-misère. Après, beaucoup apprécient ce disque et c’est tant mieux pour eux et pour l’album, qui figure malgré tout parmi les classiques les plus souvent cités de ZZ TOP. Comme quoi, le succès finalement ne tient pas à grand-chose et réside souvent dans l’interprétation que l’on se fait du travail d’un groupe.

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   (2 chroniques)



- Billy Gibbons (chant, guitare)
- Dusty Hill (basse, chant)
- Frank Beard (batterie)


1. Sleeping Bag
2. Stages
3. Woke Up With Wood
4. Rough Boy
5. Can't Stop Rockin'
6. Planet Of Women
7. I Got The Message
8. Velcro Fly
9. Dipping Low (in The Lap Of Luxury)
10. Delirious



             



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