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2009 Emission Of Sins

HELLFUELED - Emission Of Sins (2009)
Par THE LURKING FEAR le 24 Février 2010          Consultée 1954 fois

Je me suis levé ce matin en grognant. L’œil vif, la mâchoire crispée et un sourire démoniaque au coin des lèvres. J’ai furieusement envie de mordre, de griffer et blasphémer. Je sens la méchanceté poindre le bout de son nez, je deviens cruel, hargneux comme une teigne. Je sens que je vais accoucher sur papier une chronique autant assassine qu’un bon mot de Stéphane Guillon.

En tant que véritable méchant, je m’attaque, bien entendu, aux plus faibles. On ne va quand même pas toucher aux grands standards, aux incontournables du genre, non, trop risqué. Le méchant est courageux mais pas téméraire. Tiens, voilà un groupe suédois méconnu, HELLFUELED, c’est parfait ça pour se délier la langue et vomir des insanités.

Quatrième album de la formation et une question se pose : « Quand arrêteront-ils leurs conneries ? »

HELLFUELED à première vue, c’est un vulgaire clone, une pâle copie, une imitation grossière, une réplique tragique, un plagiat stupéfiant. Prenez n’importe lequel des onze morceaux qui composent cet album et vous comprendrez mon désarroi. Un Heavy aux guitares lourdes, inspiré par BLACK LABEL SOCIETY et un chant qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de sieur Osbourne en personne. Ils ont volé la recette, pirate !

Pour cultiver un tel mimétisme, il faut être en cruel manque d’inspiration, en manque de génie, en manque d’imagination, en manque… de talent. Andy Alkman est le Nicolas Canteloup du Heavy, le Laurent Gerra du Metal, le Thierry Le Luron du coté obscur de la musique, ha oui ! Niveau imitation, ce chanteur-là est le champion toute catégorie confondue. Pour en arriver à un chant tant similaire à Ozzy, il faut vraiment le vouloir et cultiver la ressemblance.

Ce n’est pas avec une telle formation que le monde du Metal va évoluer, que l’on découvrira de nouveaux horizons, que l’on repoussera les limites musicales. HELLFUELED c’est la stagnation placide, la nonchalance pathétique, le derrière lourdement posé sur ses acquis. On regarde en arrière et on se laisse porter par la houle d'une vague provoquée par d'autres, par des plus inspirés, des plus motivés ou des personnalités davantage affirmées. Tant pis. Allez, mettons tout cela de coté pour nous intéresser à la musique. Le groupe poursuit son petit bonhomme de chemin (sur les traces de vous savez qui) avec ce quatrième opus Heavy qui s’oriente par moment vers le Hard Rock ou le Stoner.

Toujours très mélodique, avec des rythmiques à en décoiffer un chauve, les Suédois misent sur l’efficacité. Parfois ça fonctionne avec "Am I Blind" et son refrain convaincant ou "Stone By Stone" et ses riffs habiles aux accents Rock. Puis, ça coince quelquefois avec, par exemple, "A Remission Of Sins" et son refrain trop facile qui dégouline comme du Pop/Rock. Puis, il faut avouer qu’à force de cultiver le parallèle avec Osbourne, il est impossible de ne pas comparer. Andy Alkman et son chant linéaire ne fait guère le poids, manque de folie et de génie pour le Suédois (comparé au Ozzy de la grande époque, bien entendu).

La formation fait simple, fait fort mais faiblit sur la durée. Même si la deuxième partie de l’album se diversifie légèrement, paraît sensiblement moins rentre-dedans avec des morceaux comme "For My Family And Satan" à la rythmique moins rapide, l’homogénéité globale de "Emission Of Sins" finit par lasser. Une fin d’opus qui ne surprend pas, les mêmes ficelles reviennent sans cesse et si jamais, comme moi, le chant ne vous branche pas des masses, le bâillement guette. Le serpent se mord la queue.

Alors que la production est bonne, que les guitares sont oppressantes et massives, que la rythmique est violente, il manque à mes yeux un point essentiel : l’originalité. HELLFUELED va trop loin dans l’imitation, notamment avec le chant que je ne parviens pas à digérer. Peut-être que certains seront moins dérangés par la chose… Vibrant hommage ou personnalité inexistante, chacun se fera son opinion. Pour ma part, j’offre deux étoiles pour le travail fourni, preuve qu’au fond, je ne suis pas si méchant. N'est pas Canard qui veut.

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   THE LURKING FEAR

 
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- Andy Alkman (chant)
- Kent Svensson (batterie)
- Jocke Lundgren (guitare)
- Henke Lönn (basse)


1. Where Angels Die
2. Am I Blind
3. I’m The Crucifix
4. A Remission Of My Sins
5. Save Me
6. Lost Forever
7. For My Family And Satan
8. In Anger
9. End Of The Road
10. Stone By Stone
11. Moving On (instrumental)



             



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