Si vous suivez depuis le début le topo WARMEN, vous savez qu'il s'agit du side project du claviériste de CHILDREN OF BODOM, Janne Wirman (accompagné par son frangin) et qu'il s'agit ici de leur quatrième galette.
Comme rien ne change encore beaucoup de ce coté là, on retrouve le même principe: un line-up de base et un paquet d'invités, des habitués et quelques autres noms comme Alexi Laiho (COB), Pasi Rantanen (ex-THUNDERSTONE), Timo Kotipelto (STRATOVARIUS), Jonna Kosonen (NYLON BEAT), ou Marko Vaara...

"Rien ne change et rien de neuf" pourrait bien être le maître mot de ce début de chronique: WARMEN nous ressort comme à son habitude un mélange de titres Heavy, Speed et Hard mélodique. Vous saupoudrez le tout d'une touche de Power et vous n'êtes pas loin de la formule pas forcément magique du combo. Bien évidemment je n'en oublie pas les claviers et les titres instrumentaux.
De ce côté, rien de bien folichon du côté d'un titre éponyme gentillet relevé par un "Schwitcharoo", mais alors totalement dans le délire du groupe. A ce titre, les plans de grattes en mode "descente de manches" sont plutôt plaisants. Sur ses 40 minutes, vous aurez donc compris que ce "Japanese Hospitality" comporte 8 morceaux avec chanteur (-euse), ce qui pour WARMEN est une première nouveauté !
Donc, les fans du son Malmsteenien en seront sans doute pour leurs frais... quoi que...
Timo Kotipelto assure son boulot avec sérieux et application, comme depuis un paquet de temps chez ses potes (du classique en somme), puis Jonna Kosonen prend le relais et là je coince. Un timbre et un titre qui m'emmerdent. Pénible même au fil des écoutes, surtout le refrain. Autant sur l'opus précédent "Accept The Fact" j'avais été tout en retenue sur son arrivée à la place de Kimberly Goss qui avait fait un remarquable travail jusqu'alors, autant là, c'en est très décevant. "Don't Bring Her Here" (au titre remarquable de justesse !) lui sauve sa place de justesse. Elle y redresse la barre, tant bien que mal...

Heureusement que Pasi Rantanen, qui officia derrière le micro de THUNDERSTONE de 2000 à 2007 va nous offrir un très bon moment Power Prog' avec "My Fallen Angel": rageur, riff sec et puissant. Une superbe réussite.
Dans le genre ultra prog', on pourra saluer la jolie prestation d'un Marko Vaara au chant sur "Unconditionnal Confession" qui saura mettre en valeur les frangins Wirman derrière leurs instruments respectifs...
A ce sujet, on se doit de citer "High Heels On Cobblestone", titre sur lequel officie Alexi "Wildchild" Laiho. Dès les premières notes, on sent de suite la patte du lascar ! Le son crunchy de la gratte, et le chant si typique (bien que plus posé qu'avec les sales gosses de BODOM) ne sauraient vous tromper. Ce qui frappe avec ce titre, c'est la grosse influence PANTERA ! Oui, vous avez bien lu ! Le refrain ultra heavy, entendez par là très lourd, est frappant de mimétisme avec certains titres de feu-nos américains, bourrés d'harmoniques artificielles comme "I'm Broken", avec un bridge un poil plus aérien !

Vous vous en doutez, je vais terminer mon propos avec un autre grand classique du projet WARMEN: les covers ! Ici, encore deux titres appartenant à cette catégorie (*): l'inutile "Black Cat" de JANET JACKSON (dont le clip originel n'a rien à envier à ceux de son illustre et défunt frangin...), popisant à outrance, digne d'une énième star éphémère des ondes radio. C'est vrai, on jurerait la nouvelle idée saugrenue d'une de ces midinettes en mal de grosses guitares... Et qui va encore se retrouver dans cette galère ? Et bien oui, bingo, Jonna Kosonen. On passe... Car je préfère passer un peu plus de temps sur la vraie belle réussite dans cette catégorie, à savoir "Separate Ways". Cette reprise de JOURNEY (album "Frontiers" de 1983... ne ratez pas le clip des années 80 par excellence !!). Je dois avouer ne pas connaître ce groupe avant de découvrir cette cover, mais on tient là le méga tube: mélodieux et énergique. Du pur Hard FM, magnifié par le groupe. Il était pourtant difficile de faire mieux que Steve Perry (chanteur de JOURNEY) mais Passi Rantanen, encore lui, rend une copie décidément parfaite ! J'adore !

WARMEN ménage sacrément la chèvre et le chou pour cette cuvée: du chiant, du pêchu, du mièvre, de la magie, de l'instru inspiré... et du hors sujet...
Le genre d'album que l'on écoute donc en zappant ! Pas évident, mais dans une bonne playlist, ce projet saura vous faire passer de bons moments...

Note réelle: 2,5/5.

(*): une fois n'est pas coutume et vu le titre de l'album, nos amis natifs du pays du soleil Levant se voient gâtés avec une troisième cover (pas écoutée) de ROXETTE cette fois-ci ("Fadin Like A Flower").