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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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EPICA - Design Your Universe (2009)
Par AAARGH le 28 Décembre 2009          Consultée 13547 fois

"Concois ton univers", pour EPICA, ça marche ainsi : on titularise Ariën Van Weesenbeek (session sur "The Divine conspiracy") en tant que membre permanent et on embauche Isaac Delahaye en tant que remplaçant au démissionnaire Ad Sluijter. Ce qui nous donne 2 nouveaux arrivants, ex-GOD DETHRONED, qu'ils ont quitté la même année. Et du coup, 2 compatriotes à Bionic au sein du groupes (Huts et Delahaye). L'univers conçu par EPICA devient ainsi plus metal musicalement, par la "grâce" du chant de Mark, tellement plus agressif, deux guitares en avant (et à 7 cordes ?) et d'un jeu à la double du nouvel homme derrière les fûts, révélant son physique et sa technique.

Cet univers est fait aussi d'un peu de teasing en lâchant un clip ("Unleashed") et une chanson ("Resign To Surrender") ici ou là, ne pas cliquer ça sert à rien, ami lecteur!! Les titres de l'album ont connu l'épreuve du live au Metal Female Voices Fest VII, où un DVD devrait voir le jour pour immortaliser l'événement.

On reste néanmoins en terrain connu. Avec une intro, comme à chaque album de Mark. Sacha Paeth qui a fait (ou fait faire) mumuse avec les manettes et autres boutons, en tant que producteur de l'album. Avec des invités, après Tony Blair et Roy Khan, on a le droit à Tony Kakko et Georges Bush (père), deux invités pour compenser, certainement, leur absence de l'album précédent.
Avec la suite de "New Age Dawns" (initié sur l'album "Consign To Oblivion") mais un univers sans "Embrace That Smothers" (qui se serait clôturé sur "The Divine Conspiracy"), on verra si on reste sur le principe d'un album sur deux avec le prochain... Des lignes arabisantes ("Burn To A Cinder" et "Martyrs Of The Free World") dans les compositions.

D'autres éléments ont été repris mais améliorés, enrichis. Les recours plus souvent à la voix de soprane de Simone (par opposition à rock) comme sur "Tides Of Time" ou le dernier refrain de "Unleashed" ou aussi de "Our Destiny", où il n'est pas impossible de kiffer sa cera vegra à donf la performance de la toujours jeune et sémillante chanteuse. Les narrations, gardent toujours la même fréquence, mais qui ne sont plus assurées par Amanda Sommerville, mais par Ariën (voilà donc à quoi ça sert un nouveau batteur). Et des soli!!! Oui, des soli de guitares! Pleins ("Martyrs Of The Free orld", "Tides Of Time"...). Des chœurs, toujours aussi travaillés et intéressants avec un côté grégorien sur "Martyrs Of The Free World".

Cet album est réellement riche en terme d'idées et de temps forts. Comme sur ce morceau épique et très varié qu'est "Kingdom Of Heaven" (avec les chants tibétains en intro) ou le dynamique "Burn To A Cinder" et sa fin tout en douceur pour s'enchainer avec la superbe ballade "Tides Of Time", exercice dans lequel EPICA excelle. Superbe ballade sertie d'un refrain aérien et merveilleux, d'un superbe changement vicieux, d'une guitare mélodique dans son solo, on pourrait consacrer une chronique rien que sur cette chanson. Citons encore "Deconstruct" avec son passage murmuré avant sa reprise!
Quant au duo, qui est la seconde tentative après la plantade de "Trois Vierges", "White Waters" s'en sort mieux avec son côté apaisant mais bien peu exaltant. Au passage les premières notes de Kakko (qui va finir spécialiste du rôle d'invité) me font penser à du Meine...
Tiens, au fait, si les membres d'EPICA avait été fan de SONATA ARCTICA, ça aurait pu changer bien des choses, le groupe aurait pu s'appeller ECLIPTICA. Malheureusement cette blague tombe à plat car c'est le nom d'un groupe de Huts death/black metal du milieu des années 90.

Bien que d'un très bon niveau d'ensemble, il est faux de croire à un ensemble très homogène, la fin perdant en peps, avec une efficacité moindre (au hasard "Semblance Of Liberty") ou cet interlude inutile ("Price Of Freedom").
Autre point minorant mon enthousiasme: Ariën. Qui se révèle efficace et monstrueux dans certaines parties, mais me donne l'impression de l'activation d'un mode pilotage automatique en ressortant les mêmes motifs (descente et roulements sur les fûts à portée). Et j'avoue, à ma grande honte, repenser aux "deux minutes du peuple" parlant du batteur qui a tendance à remplir (excellent sketch au passage).


La plus grande surprise, à mon sens, fût de trouver Jägermeister dans les supports... Mais bon, j'avoue que j'ignorais pour les concepts de la jägermusic (notamment sponsor Ozzfest et du dernier MFVF) et des jägerband (LACUNA COIL, KILLSWITCH ENGAGE, SLAYER, etc...). Par contre quand je vois ce que sont devenus ces groupes, j'avoue avoir un peu peur pour l'avenir d'EPICA...

Le digipak offre un bonus track sans Simone, peut-être punie?, mais je préfère la thèse du méfait d'un sponsor qui vous livre mensuellement votre poids en jägermeister qui altère le jugement du compositeur/arrangeur. Car j'y vois, personnellement, un malus track! Oui, je recycle mes gags, c'est le développement durable de l'humour de chroniqueur, c'est comme ça que je conçois mon univers.


En résumé : Toujours plus heavy, voire death, mais rééquilibré avec les orchestrations, EPICA est ragaillardi par ses nouvelles embauches et nous offre un superbe univers conçu par leurs blanches mains.. Certainement leur meilleur album depuis "The Phantom Agony". On risque de se recroiser souvent dans cet univers.


Le morceau où le batteur arrive après les autres et rattrape le temps perdu: "Tides Of Time"
Le morceau qui a piqué à un sample à "Foreclosure Of A Dream" de MEGADETH: "Semblance Of Liberty"
Le morceau avec la basse qui claque (un peu et parfois) durant l'intro : "Our Destiny"


Bonus culture général: le sample de G. Bush (synthétisable en un "Read My Lips: no new taxes") est tiré d'un discours de 1988, qui est reconnu pour lui avoir fait gagner l'élection présidentielle mais aussi pour lui avoir couté sa réélection pour cette promesse non tenue.

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   (3 chroniques)



- Simone Simons (chant)
- Mark Jansen (guitare, chant)
- Isaac Delahaye (guitare)
- Coen Jansen (claviers)
- Yves Huts (basse)
- Ariën Van Weesenbeek (batterie)


1. Samadhi (prelude)
2. Resign To Surrender (a New Age Dawns Part Iv)
3. Unleashed
4. Martyr Of The Free Word
5. Our Destiny
6. Kingdom Of Heaven (a New Age Dawns Part V)
7. The Price Of Freedom (interlude)
8. Burn To A Cinder
9. Tides Of Time
10. Deconstruct
11. Semblance Of Liberty
12. White Waters
13. Design Your Universe (a New Age Dawns Part Vi)



             



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