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NO ONE IS INNOCENT - Utopia (1997)
Par ZIONLEEMASTERSEB le 28 Décembre 2009          Consultée 6441 fois

C’est en 1997 que NO ONE IS INNOCENT sort son second et meilleur album, "Utopia". Le groupe de Kmar Gulbenkian s’était fait remarquer dès son premier album abrasif et son single éponyme "La Peau" (1994). Le groupe n’a pas perdu de sa hargne, il reste engagé, faisant évoluer son Metal fusion vers un univers résolument industriel. Le groupe est aidé en cela par Ulrich Wild. Ingénieur son de la galette et responsable pour une grosse part quant à sa réussite. L’impressionnant CV de l’individu est tout bonnement hallucinant. Il chapeauta le "Rude Awakening" de PRONG, précurseur du son Neo Metal, mais également le "Wisconsin Death Trip", seul album à tenir la route de STATIC X. Il travailla aussi entre autres avec SNOOP DOG, PANTERA, les DEFTONES, INCUBUS, ROB ZOMBIE et FU MANCHU. Les textures musicales qu’il apporte se renouvellent à chaque production, il n’abuse pas des mêmes subterfuges éculés comme son collègue Ross ROBINSON, et même si les résultats peuvent sembler inégaux, il convient d’apprécier le travail effectué et la prise de risque. Citons quand même la plus grosse honte de sa carrière, le "Results May Vary" de LIMP BIZKIT. Ted Jensen fait également partie du casting pour le mixage, nous lui devons notamment le "Sound Of White Noise" d’ANTHRAX et le "Death Magnetic" de METALLICA.

Autre partenariat de poids, celui de l’écrivain exilé Maurice G. Dantec, recyclant au passage quelques extraits de son roman "Les Racines Du Mal" sur pas moins de quatre titres, "Nomenklatura", "Radio 101", "Autobähn Babies" et "Ce que nous savons". L’ambiance de ses morceaux, à l’image de leur auteur, est d’un fatalisme exacerbé. Ses prévisions, quoiqu’argumentées, font froid dans le dos. Cependant, le temps passé depuis la sortie du disque semble donner raison à l’intéressé.

Kmar n’a rien perdu de sa rage mais varie les plaisirs en faisant évoluer les ambiances. N’oublions pas qu’à l’approche de l’an 2000, le courant musical Indus tenait le haut du pavé, avec en fer de lance MINISTRY et NINE INCH NAILS. Sans ressembler à aucun de ses ainés, NOII apporte sa pierre à l’édifice en proposant sa formule. Le maelstrom de décibels ne l’emporte jamais sur la qualité des arrangements et sur la clarté de chacun des instruments avec une mention spéciale pour la batterie.

Après deux titres costauds chantés en anglais, "Black Garden" et "Invisible", NOII nous emmène sur les chemins de la résistance et de l’insoumission avec "Chili". Leurs préoccupations politiques sont toujours présentes dans leurs textes. Alors quand Dantec vient y apporter la densité de sa plume, l’impact est d’autant plus fort : Aujourd’hui les politiques n’ont plus que le pouvoir de nuire et de ralentir les mutations, mais comme toutes les espèces condamnées ils ignorent encore ce qui les attend, leur ordre moral est voué à la disparition pure et simple(1). Des phrases de cet acabit, il y en a une pléthore sur ce disque ; que c’est bon, même si c’est effroyable et séduisant. "Nomenklatura" et "Radio 101" sont de celles-ci.

"Women", mélange punk à la CYPRESS HILL avec son clavecin (synthétique) à faire froid dans le dos comme dans les films d’horreur des 60’s. Quand les enceintes cessent de cracher, c’est pour déclamer tout en lourdeur la fin du monde "Amère" et "Autobähn Babies", hypnotiques. Sans se répéter, tout converge sur la même idée : nous sommes à la fin d’un cycle qui sera peut être le nôtre "Ce que nous savons", "Inside" et "Pinecrest Solution". Chacun appréciera ou non le "Spoken Word" de Dantec, farfelu ?, provocateur et extrême qui clôt l'album avec "Neuromatrix". Défaitiste sans jamais être dépressif, les dimensions de ce disque sont énormes. Ambitieux et culte.

Cet album d'anticipation, certainement plus proche de la réalité que de la SciFi, est une réussite en tout point. Jamais le groupe ne se pose en donneur de leçon. Il ne fait qu’observer absurdités et disfonctionnement du système. Sans avoir d’ambition internationale avouée, "Utopia" avait le potentiel pour tenir la route. Il aurait cependant fallu faire l’impasse sur les textes en français et tout de suite, ça l’aurait moins fait. Une perle à redécouvrir d’urgence. Pour bien faire, l'achat du roman de Dantec est aussi hautement recommandé.


(1)Citation de Maurice G. DANTEC extrait du roman "Les Racines Du Mal".

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   ZIONLEEMASTERSEB

 
  N/A



- Kmar (chant)
- Jérôme (basse)
- Thierry (batterie)
- David (guitare)


1. Black Garden
2. Invisible
3. Chile
4. Nomenklatura
5. Radio 101
6. Le Poison
7. Women
8. Amere
9. Autobähn Babies
10. 2 People
11. Ce Que Nous Savons
12. Inside
13. Pinecrest Solution
14. Neuromatrix



             



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