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DOOM METAL  |  STUDIO

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2004 ...Of Dust
2006 The Return To Nothing

MY SHAMEFUL - The Return To Nothing (2006)
Par BIONIC2802 le 25 Juillet 2009          Consultée 2092 fois

Partons de rien pour mieux y revenir … Long est le chemin qui s’évade à travers la lande par delà l’horizon que nul n’atteindra jamais. Le temps se couvre pour l’éternité (en tout cas, cela y ressemble à s’y méprendre!) et la pluie ne daigne même plus venir faire un tour de peur d’irriter le vent et ses aléas …

HIiiiiiaaaaAAAHHH! Ouaips, MY SHAMEFUL fait dans le doom pachydermique et lancinant. Bon, ok, dans le genre on déprime et touti frutti, c’est pile poil l’idéal. Pas beaucoup de notes. Voix caverneuse non dépoussiérée (tantôt cris, tantôt machine) voguant entre larsen et acoustique. Batterie répétitive (c’est bien simple, si vous n’êtes pas attentifs aux changements de plages du CD, vous vous diriez: “Hé bhein, il s’éternise ce p’tit brin de doom; ma foi, p’têt bien qu’il n’y a qu’un seul titre en fin de compte? Mazette!” Et, à y regarder de plus près, soyez attentifs à l’enchaînement des titres qui, mis bout à bout, se révèlerait être bien une seule et unique phrase …). Quant aux rythmiques accordées, elles semblent provenir au plus lointain des fondements de notre Mère Terre (autrement dit, les gars accordent leur instrument bien bas, très bas, dans les graves de chez graves si vous voyez de quoi je cause!). Bref, autant parler d’ambiances que de performances. Ce qui n’est pas une critique en soit et j’insiste sur ce fait!

C’est un album étouffant. Vous ne trouverez point de changements de tempo (ou alors si pauvre). Mais pour peu que nous veillions bien y consacrer un rien de notre précieux temps, j’ose affirmer que cette lourde offrande a quelque chose d’hypnotique et de passionnant pour tout qui voudrait réfléchir à l’avenir inéluctable et impossible à contrecarrer, se remémorer son passé ou simplement prendre son temps. En fait, “The Return to Nothing” ne plaira qu’aux aficionados du genre et les plus pointus d’entre-nous envers un doom sans concession, ni artifice (pas d’synthé, ça semble nuire à la santé! Encore que ici, nous frôlons la dépression et la catatonie en permanence : “Y a même pas de café dans c’te bled? Je m’sens impuissant, indolent et pour tout vous dire, mon dieu, j’m’en vais vous retrouver d’ici peu … Où est mon revolver bon sang ? Pourvu que Maman ne me le nettoie pas ! Et ces foutues balles, si ça s’trouve, Skippy les a bouffées … »).

De nouveau, j’aimerais vous attirer vers la pochette. Floue, quasi abstraite et tellement parlante … Imaginez-vous regarder à travers la pluie un paysage; ou encore, parce que vous êtes tristes, vous ne pouvez voir que par vos larmes qui, par effet lacrymal, modifient votre acuité visuelle et donc, rendent la pochette floue, quasi abstraite !

Pour résumer, on s’ennuie à l’écoute de cet album si on ne se laisse pas pénétrer par le concept « lourdeur oppressante monotone ». Si vous n’êtes pas prêts pour cet exercice, passez votre chemin, ce n’est pas grave ! En revanche, si vous affectionnez le genre, je vous pousse à l’écouter et à vous imprégner de ce doom qui n’a rien de révolutionnaire mais qui va chercher le plus noir de vos desseins à travers vos oreilles (percées ou non) et vous emporte vers l’infini (ET AU DELA !!!)

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(+ 1 kro-express)

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   BIONIC2802

 
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- Mario (guitare)
- Sami (guitare, chant)
- Mark (batterie, guitare acoustique)
- Twist (basse)


- The Return To Nothing
1. This Same Grey Light
2. Days Grow Darker
3. No Dawn
4. The Return To Nothing
5. It Can’t Get Worse
6. Silent
7. Just One
8. Return



             



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