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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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DARK THE SUNS - All Ends In Silence (2009)
Par ORPHANAGE le 4 Mai 2009          Consultée 4731 fois

La magie opère à nouveau. Et tant pis si je suis le seul à connaître une si grande jubilation grâce à DARK THE SUNS, au moins, le groupe sera mon bébé, et celui de personne d’autre. Les quelques chineurs de Dark Metal qui se seraient hasardés sur NIME ont pu comprendre que pour moi, le combo scandinave était bien plus qu’un ersatz de BEFORE THE DAWN, DARK TRANQUILLITY et SWALLOW THE SUN (pour le côté Doom), ce dont certains chroniqueurs l'ont accusé. Avant DARK THE SUNS, il semblerait que personne n’ait fait de la simplicité absolue, de la binarité des rythmes et de la sobriété mélodique, son apanage, son principal véhicule d’émotions. Du moins dans une école apparentée au Death Mélodique. « In Darkness Comes Beauty » avait prouvé que son interprète offrait davantage qu’un bon moment, et que sa candide mélancolie, au-delà de toute technique, était désarmante.
Après un premier album d’une grande qualité émotionnelle, il n’était pas encore nécessaire de se demander comment DARK THE SUNS allait négocier l’avenir. De l’émotion dépouillée, de la beauté ténébreuse et dénudée, on en voulait encore, et on n’espérait ni changement stylistique, ni réinvention. On voulait juste retrouver la même magie, ces notes de piano si caractéristiques qui planent au-dessus d’un mur de guitares, ces mélodies automatiques, ce chant sporadique plein de rage et de tristesse. « All Ends In Silence » est tout ce qu’un fan du premier album aurait pu attendre. C’est peut-être contestable, mais la magie, elle, est à nouveau là. Toujours au carrefour du Metal Gothique, du Doom Atmosphérique et du Death Mélodique, le groupe laisse ses compositions s’échapper avec spontanéité, ne cherchant ni la surenchère technique, ni le maniérisme froufrouteux. La production est toujours impeccable et met parfaitement en valeur un style laconique : les interventions du chant (extrême uniquement) sont mesurées, et laissent un grand espace d’expression aux mélodies de la guitare soliste, aux nappes atmosphériques de clavier et aux délicatesses du piano. Seule nouveauté, les incursions très TheatreOfTragedyesques d’un chant féminin Heavenly (« Gone »), discret et enrichissant les ambiances. DARK THE SUNS reste un groupe à écouter pour avoir des frissons, car il sait systématiquement structurer ses morceaux de la meilleure façon, jonglant entre envolées énergiques pleines de tristesse, et breaks ambiancés travaillés dans une électro-acoustique ravissante.

La force principale du groupe, à nouveau maître mot sur ce nouvel album, c’est la spontanéité. Tout est fait avec sens de la retenue, minimalisme plein d’élégance, et c’est ainsi que l’on veut apprécier DARK THE SUNS : vérécondieux. « All Ends In Silence », « Cold Dawn », « The Dead End », tant de titres aux ritournelles douces et simples, puissantes sans jamais être violentes, belles et immédiates sans jamais être vulgaires. L’album, tout comme son très similaire prédécesseur – ceci n’est, pour l’heure, pas un reproche – aménage un espace autour de lui, plonge l’auditeur dans une espèce de contemplation béate, une tristesse satisfaite. Au-delà de toute comparaison avec ses homologues stylistiques – SLUMBER, DAWN OF SOLACE…–, parce que plus minimaliste, plus naïf, DARK THE SUNS délivre avec « All Ends In Silence » ce qu’il devait délivrer : un travail rigoureux et sensible, dans la continuité, un superbe voyage émotionnel. Si sa trop grande simplicité est parfois un frein à la transcendance, ce qui l’empêche d’être considéré comme un chef d’œuvre, l’album est une sortie importante de cette année dans la catégorie Dark Metal, et l’on est ravi de voir en « In Darkness Comes Beauty » et « All Ends In Silence » un diptyque humble et beau, qui se suffit à lui-même, et qui se déroule comme un fil de cristal, en marge de tous les combats.

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- Mikko Ojala (chant, guitare)
- Juha Kokkonen (guitare)
- Inka Tuomaala (basse)
- Pinja Haikala (claviers)
- Markus Lehtinen (batterie)


1. Unbroken Silence
2. Everlasting
3. The Dead End
4. All Ends In Silence
5. Sleepless Angels
6. Cold Dawn
7. Rimed With Frost
8. The Rain
9. Guardians
10. Gone



             



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