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GUTTURAL SLAMMING DEATH  |  STUDIO

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GUTTURAL ENGORGEMENT - The Slow Decay Of Infested Flesh (2007)
Par DEADCOM le 23 Mai 2009          Consultée 2569 fois

GUTTURAL ENGORGEMENT c’est très « guttural ». Tel est l’aspect de cette mouvance du Brutal Death Metal qui depuis quelques temps pointe le bout de son nez. Un mode qui cartonne aux States, éminent bastion de la brutalité Métallique. Cette tendance est bien foutue : visuels pro et bloody, un son solidement mis en boîte, le tout soutenu par une promo hyperactive. Cette manne inespérée redonne cet aspect caverneux au Death Metal d’aujourd’hui.

"The Slow Decay of Infested Flesh" est intense et court (comptez 23 minutes pour le tout). Une sorte de cumshot corrosif qui nous ronge l’épiderme. Un écoulement lourd, gluant et guttural nous obsède par son ampleur et sa substance gorgée de mucosités abjectes et indéfinissables. Comme en témoigne les longs va et vient rythmiques englués d’un « Molested Dissection » où domine un monstrueux mid-tempo (que n’aurait pas renié MORTICIAN) dont la cadence donne le la, à cette déclinaison vocale intestinale qui nous serre la gorge. Ralentissements, accélérations (mais pas trop), engluements caractérisés par cette ambiance de pourriture avancée, GUTTURAL ENGORGEMENT nous façonne un monde à son image : ignoble.

Par moment des cris d’une humanité totalement mutilée tente de s’extirper de ce bourbier mais rien n’y fait. Nous sommes désormais prisonnier de cette créature nécrophage et cannibale qui nous éviscère sur place, parmi les autres cadavres qui jonchent un sol qui n’a rien de terrien. Cela relève plus de la performance qu’autre chose. Il ne faut pas voir (et entendre) une once de mélodie, non rien. Il ne faudra pas non plus espérer quelques bref sursauts d’humanité, non rien. Rien que l’odeur de notre propre mort, notre décrépitude qui avance au fil de morceaux très expéditifs et linéaires, aussi.

Ce genre de Brutal Death reste totalement rythmique et déshumanisé à l’extrême. Avec un gore sulfureux ( un brin moderne) en guise de décor. Des passages purement Grind viennent ponctuer par moments le débat zombifié d’une musicalité abstraite. L’excellente production est à souligner. Dans ce ballet morbide, les six cordes nous enveloppe complètement. Cet éternel ressac d’une mer immondices venant frapper le rivage d’un monde dévasté où la batterie vie par elle-même selon ses propres règles dans un enrobage des plus nets. Un mot sur la performance de Mark RAWLS, le rugisseur des abysses. Un habitué de ce genre de registre vocal (au sein du monstrueux DROWNING IN PHEMALDEHYDE) qui devient par son art, un instrument à part entière. Il tisse de son organe imposant, les mailles de cette toile de l’apocalypse. Brillant.


Ce que l’on retient de cet album, c’est son extrême pesanteur qui suinte à chaque seconde. Ce groove monstrueusement brutal, armé d’un son plus qu’éloquent nous transpose sans complexe dans un univers bloody. Mais aussi par son extrémisme sonore revendiqué, ce disque reste réservé à un public averti car le voyage sera douloureux pour les hermétiques du genre. Pour les autres : ruez-vous dessus ! Car il n’y en aura pas pour tout le monde. A la vitesse à laquelle les groupes apparaissent, vous pouvez être sûr que d’ici quelques années tout ça n’existera plus. On en reparlera très bientôt.

En gros : un résultat jouissif et une performance brillante.

Un bon 3/5 bien Guttural !

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   DEADCOM

 
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- Mark Rawls (vocaux)
- Brian (guitare)
- Tim (batterie)
- Justin (basse)


1. The Process Begins (intro)
2. The Slow Decay Of Infested Flesh
3. Job For A Hammer
4. Bile Defilement
5. Molested Dissection
6. Cadaveric Maggot Copulation
7. Omnipresent Ecchymosis
8. Cinder Block Facial Reconstruction
9. Steak Knife Face Fuck
10. Chopsaw Sodomy
11. Gangrenous Torso Fermentation
12. Beyond Recognition (interlude)
13. Wretched Sacrament



             



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