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VOLBEAT - Guitar Gangsters & Cadillac Blood (2008)
Par THE BLUE OYSTER le 26 Janvier 2009          Consultée 11914 fois

C'est après avoir fait mouche déjà deux fois auprès des auditeurs les plus avertis que les Danois de Volbeat nous proposent une nouvelle offrande qui a vu le jour à la rentrée 2008. Force est de constater que nos danois ne chôment pas, leur style totalement reconnaissable entre toutes les sorties métalliques commence à être porteur et permet à leur notoriété de devenir croissante. Doté d'une pochette toujours dans les teintes de couleurs des derniers albums, sombre et verdâtre, elle prend cette fois-ci l'apparence d'un polar les plus noirs en toute sobriété par ses traits simplistes. Cette pochette pourrait très bien être l'affiche d'un bon vieux film de gangsters des plus sombres.

On peut tout à fait comparer la musique de Volbeat ici comme un remake au cinéma d'un vieux classique de l'époque où le contenu ressemble à l'original en utilisant de nouvelles techniques, le tout en essayant de préserver l'essence. C'est comme ça que Volbeat nous distille sa musique, il prend l'essence des années 50, les émotions du rock n'roll naissant, sa mélodie, son ambiance qu'il adapte avec une technique plus actuelle sans doute plus palpable pour notre génération et les métalleux que nous sommes. Exactement comme un remake au cinéma, seulement au cinéma nous avons surtout vu un bon nombre de remakes foireux, ici c'est tout simplement superbe et encore très personnel. La pochette renforçant le côté rétro-sombre de la musique : "Guitar Gangsters & Cadillac Blood" tout un programme !

Comme il est marqué sur le myspace de nos danois dans leurs influences : "Everything from ELVIS PRESLEY to NAPALM DEATH". C'est un peu ça la musique du groupe en gros. On pourrait grossièrement la qualifier de rockabilly 50s dopé au C4, Volbeat ne cherche pas seulement à faire du Little Richard en faisant autant de bruit qu'un avion au décollage mais surtout de renouveler les émotions simples du vieux rock n'roll dans une dynamique plus actuelle, les transporter par la puissance du metal. Nous avons donc affaire à des morceaux de rock n'roll poussés par des riffs puissants à la limite du thrash, des morceaux courts qui ne sont pas alambiqués ni excessifs et bourrés d'émotions simples. Leur côté direct et accrocheur les gravent littéralement dans votre tête. Le chanteur-guitariste Michael Poulsen arborant une coupe aux cheveux laqués que portait son idole il y a quelques décennies: Elvis Presley.

Le groupe a cependant décidé de rendre ce troisième album un chouia plus accessible que les deux premiers. En effet "The Strength / The Sound / The Songs" et "Rock The Rebel / Metal The Devil" (le groupe donne vraiment des noms super longs à ses disques) avaient un son extrêmement brut, râpeux. Le tout a été lissé d'un poil, il en est de même pour la voix de Michael Poulsen, voix exceptionnelle mais qui a rebuté certaines personnes. Nombreux sont ceux qui se sont cassés les dents pour coller des étiquettes de chanteurs déjà connus pour définir le timbre du bonhomme, ce qui ne sert à rien, il a un timbre unique, point. Juste quelques intonations volontaires avec un songwriting qui rappellent aisément le bon vieux rock n'roll.

C'est avec 14 titres que Volbeat nous balance sa recette de rock n'roll au metal, comme un bon vieux plat de grand-mère auquel on aurait rajouté des épices, beaucoup d'épices. Une petite intro à la guitare country ouvre l'album, le calme avant la tempête. Les hostilités commencent réellement avec le titre éponyme totalement dans la tradition Volbeatienne, un morceau punchy avec un riff qui tue, de la puissance et un côté un peu sombre en relation avec la pochette, que ce soit au niveau des paroles ou de la musique. Un titre court et efficace. Par rapport aux précédents opus le groupe explore un tantinet d'autres contrées histoire de varier un peu la recette. On peut citer certaines mélodies pop dans l'album comme le court "Back to Prom" qui malgré un riff très simpliste reste plein d'émotions grâce à la voix de Poulsen. Le morceau "We" est pourvu d'un léger côté country et "Still Counting" lorgne vers... le reggae. Cela ne dénature pas le titre qui ne se transforme pas en hymne à la consommation de substances illicites, avec la recette utilisée par le groupe c'est un titre très original. Avec toutes ces lignes de chants et passages qui recherchent l'émotion facile, directe et un brin pop on peut s'attendre à de la guimauve mais que nenni ! La puissance dégagée et la variété des morceaux rend l'ensemble très digeste et certains morceaux bien énervés frisent le thrash comme l'énorme "Hallelujah Goat" ou encore "Wild Rover of Hell", bref il y a à boire et à manger.

On peut noter l'excellente reprise du chanteur de country Hank Williams "I'm So Lonesome I Could Cry", qui ne fait absolument pas tâche dans l'ensemble car très bien adaptée au style du groupe. Sinon que serait le disque sans son énorme tube "Maybelenne I Hofteholder"? Un titre qui peut vous rester dans la tête des jours et des jours sans en sortir, une ligne de chant magnifique qui est portée par la puissance et la lourdeur du combo. Nos danois ont bien fait d'avoir choisi ce titre pour faire un clip, il va faire obligatoirement mouche même auprès des plus récalcitrants. "A Broken Man and the Dawn" avec sa guitare acoustique est une composition très roots et sacrément accrocheuse rénovée dans une dimension métallique, exquise. A noter que le groupe invite pour la première fois une chanteuse féminine (Pernille Rosendahl) pour le morceau "Mary Ann's Place". Sans tomber dans les clichés variété guimauve ou se transformer en Nightwish, cette composition s'avère comme une des plus belles réussites du disque car la voix de l'invitée se complète à merveille avec celle de Poulsen.

Donc "Guitar Gangsters & Cadillac Blood" est une véritable réussite, pas encore parfait de bout en bout mais incontestablement une des meilleures réalisations de l'année 2008, la musique de Volbeat est unique, parfaitement maitrisée. Peut-on considérer cet album comme la surprise de 2008? Quand même pas, après deux premiers albums forts réussis il fallait s'y attendre même si le cap du troisième album est souvent difficile. Un vent de fraicheur? Oui ! Même si la recette reste pratiquement la même depuis trois albums et que le style du groupe ne surprend plus, la sortie d'un Volbeat apparait encore et toujours comme un vent de fraicheur dans un monde métallique qui ne se renouvelle plus beaucoup.

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   (2 chroniques)



- Michael Poulsen (chant, guitare)
- Jon Larsen (batterie)
- Anders Kjølholm (basse)
- Thomas Bredahl (guitare)


1. Intro/end Of The Road
2. Guitar Gangsters & Cadillac Blood
3. Back To Prom
4. Mary Ann's Place (feat. Pernille Rosendahl Of Swan
5. Hallelujah Goat
6. Maybellene I Hofteholder
7. We
8. Still Counting
9. Light A Way
10. Wild Rover Of Hell
11. I'm So Lonesome I Could Cry (hank Williams Cover)
12. A Broken Man And The Dawn
13. Find That Soul
14. Making Believe



             



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