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2007 A Great Divide
2008 1 When Time Fades....
 

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SUSPYRE - When Time Fades... (2008)
Par FREDOUILLE le 7 Décembre 2008          Consultée 3031 fois

Sensory Records n’en finit plus de nous faire découvrir des groupes de metal progressif. Après CANVAS SOLARIS, ZERO HOUR, DEGREE ABSOLUTE ou encore CIRCUS MAXIMUS, voici SUSPYRE, une jeune formation originaire du New Jersey et fondée en 2001. Un groupe dont j’avais écouté le précédent album, « A great divide » (2007) attiré il est vrai par la pochette et par la chronique de BAST. Un groupe qui ne m’avait pas laissé indifférent certes, mais qui ne m’avait pas non plus séduit plus que ça. La faute assurément à un trop grand déballage technique de la part des musiciens.

Allait-il en être autrement pour leur troisième album intitulé « When time fades… » ? J’avais vraiment toutes les raisons d’y croire au vu du réel potentiel du groupe. Un groupe aussi jeune ne peut que progresser et ne peut que se perfectionner au niveau de l’écriture de ses compositions.
Seulement voilà, SUSPPYRE poursuit, admirablement pourtant, dans la voie qu’il s’est tracé. A savoir que les musiciens, écœurant de facilité, n’ont décidément pas eu l’envie de freiner leurs ardeurs. Bien au contraire. Si bien, que « When time fades… » nous laisse le même constat que son prédécesseur. Un résultat mitigé, malgré des qualités certaines, qui n’est pas tout à fait à la hauteur de nos espérances.
Les membres du combo américain, qui ont de toute évidence été nourris à la sauce SYMPHONY X durant leur jeunesse, proposent non seulement un disque bourré à la gueule (près de 76 minutes quand même, qu’il va vous falloir ingurgiter, bon courage les gars !), mais délivrent surtout des compositions beaucoup trop chargées, riches et complexes (que de breaks mes aïeux !), quelque peu agaçantes (ces claviers sur « Apparitions » sont vraiment horripilants, de nombreux passages pompeux ci et là...) et parfois sans véritable cohérence. Par ailleurs, les compositions sont rarement accrocheuses à l’image de refrains relativement inexistants (entendez par là rarement accrocheurs) et de plans parfois sans queue ni tête. Une musique qui flirte parfois et tout simplement avec l’indigestion (« Siren (one last breath) »).

Pourtant le groupe s’évertue indéniablement à varier les plaisirs. Le metal progressif du groupe brasse en effet pas mal d’éléments et d’influences, parfois avec succès. Voyez par vous-mêmes : musique classique (sur le très beau "Lighted endrhyme"), orchestrations symphoniques qui donnent à l’album un coté grandiloquent, chœurs quasi religieux (sur l’introduction de "Siren (one last breath)"), soli de saxophone (quelque peu jazzy sur « Reign », composition qui pourra d’ailleurs rappeler à divers passages les Américains de SYMPHONY X), de mandoline (toujours sur « Reign »), passages speed mélodiques et néoclassiques (que n’auraient pas renié les Finlandais de STRATOVARIUS) sur « Lighted endrhyme », ballade acoustique à la PAIN OF SALVATION (« Fallen stars ») sans pour autant en atteindre la finesse et la magie (n’est pas non plus Daniel Gildenlöw qui veut !) ou encore passages médiévaux (« Reign ») du plus bel effet.

Le groupe a incontestablement tendance à vouloir en faire trop et ce, trop régulièrement encore une fois. Les exercices sont très souvent périlleux et tel un funambule, le groupe n’est jamais très loin de la chute. Les compositions fourmillent d’idées (parfois ingénieuses je dois le reconnaître), comportent des passages de toute beauté (notamment sur le tonitruant « A world with no measures » et ses orchestrations dantesques et arabisantes - du travail d'orfèvre !) mais partent bien trop souvent dans tous les sens. Vraiment dommage !
Les compositions ne sont pas pour autant mauvaises mais sincèrement faut s’accrocher courageusement.
Même le dernier album de CANVAS SOLARIS, "The atomized dream", qui propose pourtant un metal progressif instrumental et quelque peu expérimental apparait paradoxalement bien plus accessible que ce « When times fades… ». Un comble !

SUSPYRE a certainement du talent à revendre, c'est incontestable. Mais, il gagnerait à raccourcir un peu ses compositions en les liquéfiant de certains passages beaucoup trop démonstratifs et surtout inutiles à mon goût. Techniquement irréprochables, les musiciens multiplient les prouesses instrumentales. Les soli guitare sont assez ahurissants je dois dire, les claviers parfois époustouflants (« Let freedom ring (the heart of it all) ») bien que parfois envahissants, l’assise rythmique particulièrement efficace (quelques plans à la ANNIHILATOR en début de « Possession / The negative »). Quant au chant de Clay Barton, il se doit encore de progresser. Ce dernier alternant le bon sur les passages un peu plus calmes mais aussi le poussif dans les moments les plus virulents ou agressifs de l’album (quelques tentatives de growls sont à souligner sur "The light of the fire", titre qui nous propose de somptueux passages guitares / claviers).

Au final, "When time fades..." est un album particulièrement impressionnant donc, de par sa richesse musicale et de par une certaine originalité, l'ensemble servi par une production de qualité. Mais encore une fois, je vous préviens, ATTENTION au mal de tête. SUSPYRE vous en fait voir de toutes les couleurs sur "When time fades..." (album trop ambitieux à mon goût) et c'est déjà trop. Beaucoup trop.


Titres préférés : "A world with no measures" qui sent d'ailleurs le ANDROMEDA à plein nez, "Lighted Endrhyme"

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   FREDOUILLE

 
   BAST

 
   (2 chroniques)



- Clay Barton (chant, chœurs)
- Gregg Rossetti (guitare, fretless basse chapman stick, ténor saxophone, alto)
- Rich Skibinsky (guitare, m, olin, basse, autres percussions)
- Andrew Distabile (basse)
- Guest: Charlie Zeleny (batterie)


1. Possession (5:33)
2. Evolutions (6:10)
3. Lighted Endrhyme (7:40)
4. Maniac Main Point Check (1:53)
5. Siren (10:15)
6. Reign (7:45)
7. Fallen Stars (3:41)
8. A World With No Measures (6:16)
9. The Light Of The Fire (8:55)
10. Apparitions (6:09)
11. Let Freedom Ring (11:11)



             



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