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HARD ROCK  |  LIVE

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ALBUMS LIVE

1978 1 Live And Dangerous
1983 1 Life

COFFRETS

2001 Vagabonds, Kings, Warriors, An...
 

1971 Thin Lizzy
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  Life
 

- Style : Glyder, Wishbone Ash, Horisont, Wytch Hazel, Crash Kelly
- Membre : Tygers Of Pan Tang, Wami, Bbm, Dare, G-force
- Style + Membre : Black Star Riders, Phil Lynott , Wild Horses, Michael Schenker, Gary Moore

THIN LIZZY - Live And Dangerous (1978)
Par DARK BEAGLE le 8 Octobre 2018          Consultée 5470 fois

Certains groupes ont dû sortir un album live mythique pour devenir de véritables légendes dans le petit monde du Hard Rock. L’exemple le plus frappant – et également le plus évident – est sans conteste UFO, juste magistral sur l’énorme "Strangers In The Night" alors qu’aucun album studio de la formation ne peut prétendre au rang de chef d’œuvre. Il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas sur les essais studios des Anglais, un petit détail qui fait que la cinquième étoile n’a pas lieu d’être. Un an avant cela, THIN LIZZY publie ce "Live And Dangerous" et pour eux la situation est légèrement différente. Les trois précédents albums studio sont de véritables révélations pour la critique et le public qui se réveillaient enfin, avec une sacrée gueule de bois et qui découvraient un groupe fabuleux. Pour les Irlandais, le but était d’enfoncer le clou. La légende, elle se dessinait déjà.

THIN LIZZY était un groupe de gentlemen. Mais c’est connu, les gentlemen, dès qu’ils ont un coup dans le nez, ils cherchent à en découdre. Bon, les musiciens n’étaient pas les derniers à filer quelques gnons lors des bagarres (Phil Lynott a même chanté "Dancing In The Moonlight" à Top Of The Pops avec un coquard, récolté la veille dans un pub ; et cela avait coûté une première fois sa place à Robbo, après "Johnny The Fox"), mais sur scène, c’était la foire à l’empoigne. Pas entre eux. Mais le public s’en prenait littéralement plein la tronche. L’art de sublimer ses morceaux, de donner aux fans ce pour quoi ils avaient payé, voire avec un bon supplément, c’était quelque chose d’inné chez ce groupe, mené par un Phil Lynott possédé par le feu sacré.

Mais regardez cette pochette ! Elle transpire tout ce que l’on aime, elle représente ce qu’est le Rock dans ce qu’il a de plus électrique, la posture de Lynott, centrale, véritable bass hero débordant de charisme avec ses deux guitaristes derrière lui. Si ça ce n’est pas vendeur, si ça ne fait pas envie (celle de "Life", cinq ans plus tard, ne sera pas aussi puissante, ni même aussi héroïque), c’est qu’on n’aime pas le Rock. Une des seules à pouvoir rivaliser, à la même époque, c’est celle du "Tokyo Tapes" de SCORPIONS, avec ce Rudolf Schenker et sa colonne vertébrale en caoutchouc. Il y a une promesse dans cette photo, la promesse de vraiment s’en prendre plein les oreilles.

Dès que jaillit "Jailbreak", on est rassuré. C’est musclé, agressif. Le chant de Phil Lynott n’est peut-être pas aussi suave que sur album, mais sur scène, il envoie la soudure sur les titres les plus Hard. Il y a de l’envie derrière. Les musiciens sont monstrueux d’efficacité, ils sont conquérants. Cette chanson couplée à "Emerald", on est déjà soufflé : ce qui aurait pu être un rappel furieux est en fait l’ouverture et une chose est sûre, il va être difficile de maintenir un tel niveau tout du long. Pourtant, les morceaux s’enchaînent avec beaucoup de feeling et une réussite des plus écoeurantes.

On le devine facilement, "Jailbreak" est particulièrement mis en valeur, il a été le premier grand succès du groupe et certains morceaux sont tout simplement des classiques du genre. Ils sont là. Ensuite, les musiciens piochent allègrement dans leur discographie récente, allant de "Nightlife" à "Bad Reputation", faisant des omissions sur la période Bell (à l’exception de "The Rocker" alors que "Whiskey In The Jar", premier succès, brille par son absence), mais les classiques sont bien présents. Il y a déjà cette version renversante de "Still In Love With You", impériale ici, à donner des frissons tellement elle déborde d’intensité. Difficile aussi de passer à côté de "Sha-La-La" avec ce solo de batterie de Downey qui s’insère parfaitement dans la trame musicale du morceau pour un rendu apocalyptique. Puis il y a "Cowboy Song", habitée par Lynott, qui marque une charnière intéressante vu que tout ce qui viendra après ne sera plus que pures tueries.

A l’origine, il s’agissait d’un double live – longtemps le transfert sur CD en aura fait un simple. Mais imaginez-vous un peu à l’époque, quand le sillon parcours les premières mesures de "Cowboy Song". Cette chanson est juste remarquable. Son traitement studio est déjà magnifique, mais en live, elle dégage quelque chose de fort. Un moment de paix, qui s’efface pour laisser parler l’artillerie lourde, une collection de tueries aux accents allant du Rock’N’Roll ("Baby Drives Me Crazy") à ce qui ressemble furieusement déjà à du Heavy Metal ("Warriors"). Le show est loin d’être linéaire et chaque morceau joué est parfaitement à sa place ici, il n’y a rien d’anodin, aucun hors sujet. Et si vous voulez prolonger le plaisir, essayez de trouver la version de 2011, complétée avec deux grands absents : "Opium Trail" et "Bad Reputation". Mortel, tout simplement.

Il y a également une belle interaction entre le public et le groupe, en particulier Lynott, qui lui donne beaucoup et qui en réclame en retour. Il y a une espèce de communion qui s’installe et cela contribue à la magie de cet album live qui… s’avère également overdubé. D’ailleurs, cela lui avait valu les foudres de certains Rock critics à sa sortie, disant que l’on ne retrouvait pas le côté sauvage d’un concert de THIN LIZZY. Au final, ce que l’on trouve sur ce disque est à 75% fidèle à ce que le groupe produisait en concert, comme le confirme Chris O’Donnel (du managment) ainsi que Huey Lewis qui jouait avec CLOVER, groupe de soutien de la Fine Lizzy sur la tournée de 76, grandement représentée ici.

"Live And Dangerous", c’est un des enregistrements en public phare du Metal, dans son sens le plus large, un classique qui est également un excellent résumé de la carrière de THIN LIZZY, principalement de la période avec Brian Robertson et Scott Gorham, allant de "Nightlife" à "Bad Reputation" donc. Et puisqu’on évoque Robbo, ses relations avec Lynott sont reparties en sucette durant la tournée 1977 et cette fois-ci, son renvoi sera définitif. Et cette fois-ci, le bassiste parviendra à faire entrer Gary Moore au sein de groupe, pour le meilleur et pour le pire. Mais pour l’instant, THIN LIZZY n’a pas forgé sa légende, il est devenu éternel.

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   DARK BEAGLE

 
   THIERRY

 
   (2 chroniques)



- Brian Downey (batterie, percussions)
- Scott Gorham (guitare)
- Phil Lynott (basse, chant, guitare acoustique)
- Brian Robertson (guitare)


1. Jailbreak
2. Emerald
3. Southbound
4. Rosalie/cowgirl's Song
5. Dancing In The Moonlight (it's Caught Me In Its Sp
6. Massacre
7. Still In Love With You
8. Johnny The Fox Meets Jimmy The Weed
9. Cowboy Song
10. The Boys Are Back In Town
11. Don't Believe A Word
12. Warrior
13. Are You Ready
14. Suicide
15. Sha La La
16. Baby Drives Me Crazy
17. The Rocker



             



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