Vous me direz : c'est sadique de ma part, ou encore : c'est chercher la petite bête, car je l'ai déjà dis, ici ou ailleurs, que je n'aime pas ce type de Black Metal. Le dépressif, suicidaire, ce n'est pas pour moi. Il n'y a qu'UN seul disque dans le style qui me touche profondément, c'est « Filosofem » de BURZUM. Et je trouve également qu'« Under a Funeral Moon » de DARKTHRONE produit également son effet quand le moral fait recette dans mes tripes. Seulement, de temps en temps, j'aime me remettre en question. C'est ce qui m'avait permis d'ailleurs de re-découvrir le One-Man-Band norvégien. C'est donc ce que j'ai fais avec ce full-lenght de l'Allemand COLDWORLD intitulé « Melancholie2 ». J'ai voulu tester mes goûts, mes choix, mon ressenti... ma critique. Sur des fora étrangers, j'observais déjà que le précédent effort du germain, l'EP « TheStarsAreDeadNow » sorti en 2006, avait sérieusement affolé les déprimés romantiques aux coeurs fragiles. Et quand ce "Melancholie2"  s'est pointé, les fans ont déliré de plus belle. L'occasion faisant le larron, je me suis débrouillé pour me procurer le méfait... Et je n'aurais pas dû. Vouloir être trop ouvert, parfois, n'est pas bon.

Je n'aime pas ce style de Black Metal parce que ce genre n'a rien à faire de cette dépression, de ces envies suicidaires : au contraire. Le mouvement clame la Mort car il aime trop la vie. « Que les faibles périssent dit-il en substance, pour que vivent les forts ! ». Je ne vais pas m'amuser à abstraire et branler ma cervelle sur cet axiome, je vous en laisse la joie. Cette position élitiste définit une bonne partie du Black Metal : c'est une force, un repère face au monde féroce dans lequel nous évoluons. Bref : rien à foutre du Black Metal « déprimé », suicidoïde, etc. Cette bâtardise est une anomalie. Ce romantisme de « faibles » n'est en rien Black Metal. Mais à mon regret, à l'instar du « Symphonique » ou du Death-Black, ou encore d'une foultitude d'autres copulations, le « Suicidal/Dépressif » a la côte, wesh. C'est plus facile.

COLDWORLD, c'est donc un gros bloc de "Melancholie2" qui n'a absolument rien d'original. Les riffs sont archi-convenus, je me suis fais chier à mourir (euh, ça c'est réussit donc). Okay, c'est bien exécuté et tout le tralala. Okay, mais si c'est pour reservir la même soupe qu'avant-hier, en l'éclaircissant un peu avec une production plus claire et du piano de Noël, non merci, je ne suis pas dupe. A l'écoute de cette bouse, mon sentiment comme quoi ce sous-genre tourne en rond trouve confirmation. Plutôt que d'aller dépenser votre argent dans ce disque faisant une très belle synthèse de tout ce qui a déjà été entendu dans le genre sans jamais le remettre en question fiez-vous au bon vieux BURZUM. Je ne peux, malheureusement, pas mettre de zéro.
http://www.myspace.com/thestarsaredeadnow