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BLACK / DEATH  |  STUDIO

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Lexique black metal
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AKERCOCKE - Antichrist (2007)
Par CANARD WC le 7 Avril 2008          Consultée 4304 fois

J’ai découvert AKERCOCKE lors de la sortie de Choronzon en 2003. C’était l’époque où j’achetais encore des mags Metal. Au détour d’une interview, on apprenait dans le Rock Hard n’ Force que le groupe se définissait comme étant des « satanistes spirituels ». Je les trouvais rigolos avec leur look de Croque-morts classe et leurs déclarations fracassantes en hommage à Satan. Je vous raconte pas le panorama.

Tiens, allez hop, un échantillon :

Comment procédez-vous pour composer ?

Lors de nuits de veilles en hommage aux princes déviants de la tour de garde des points cardinaux qui représentent les éléments de la malveillance divine en personne. Leurs manifestations spirituelles m'ont récemment brutalisé et torturé, et j'ai aimé chaque seconde de cette douleur infernale. C'est ma motivation personnelle (1).


Ah la la la cet humour distancié si British. On se marre bien avec ACKERCOCKE.

Le chroniqueur en charge de « Choronzon » avait (comme de bien entendu) collé une bonne note à l’album sans trop s’étendre. Il hésitait à cataloguer le groupe en Black ou en Death Metal. En écoutant l’extrait du sampler, je dois avouer qu’il était difficile de trancher sur cette question. Mais le peu entendu ne m’encourageait pas à persévérer des masses. Je décidais donc qu’ACKERCOCKE n’était pas indispensable à mon développement personnel, que je pouvais passer à autre chose sans trop rater quoi que ce soit. Le hasard faisant bien les choses, vlàtipa que le promo tombe dans mon escarcelle. Occasion, s’il en est, de vérifier la pertinence ou non de mon jugement initial.

Alors concernant le débat : Black ou Death ?
Le problème est assez simple, la réponse moins évidente.
Pourtant, on le sait :
- quand le chanteur braille comme une sorcière édentée en invoquant le Prince des ténèbres, c’est du Black,
- quand le chanteur hurle comme un cochon qu’on étouffe tout en menaçant la terre entière, c’est du Death.

Bah, ACKERCOCKE a décidé de faire un mix de toussa. On se retrouve donc avec un Jason MENDONCA qui invoque Satan en braillant comme un cochon et exprime son souhait de découper tout le monde à la machette en hurlant comme une sorcière. Pourquoi pas. Cette alternance de chants semble inexplicablement attendrir les critiques qui voient là une terrible performance. Imaginez, le même gars qui growle, pousse des cris Black, chante en voix claire et a même recours – comme j’ai pu le lire – au chant parlé (2) !!! C’est une terrible performance, effectivement. A titre personnel, j’aurais préféré que MENDONCA chante bien tout simplement, mais nous sommes au pays du Metal Extrême, ne rêvons pas.

A cette particularité (qui n’en est pas vraiment une), le groupe a opté pour une multitude d’ambiances et de genres différents. On a souvent l’impression qu’AKERCOKE fonctionne par « couches ». Je prends le titre « Axiom » par exemple : une couche d’arpèges, du blast beast, des grognements, un passage plus calme puis chant clair. Ca fait une sacrée lasagne qui s’apparente pour beaucoup au style même d’AKERCOCKE. Un style assez déroutant, je dois dire. Du coup, l’album s’écoute presque en continu, sans qu’on puisse distinguer véritablement les morceaux les uns des autres. Au final, ça ressemble davantage à un enchaînement de 41 minutes de passages, à la croisée d’OPETH et de CELTIC FROST, sans la cohérence mais avec une typicité supplémentaire.

Cette absence de cohérence des compos est sans aucun doute le gros point faible du groupe. Il manque forcément une certaine unité. Cette absence de « structuration » globale nous oblige à prendre les passages individuellement les uns des autres. La production étant assez « originale » (à la fois brute et puissante), il est assez évident qu’avec son originalité de pacotille AKERCOCKE joue un peu à la course à l’handicap.

Reste que malgré les carences inhérentes au style des « anglais satanistes en costard », j’avoue avoir été charmé par plusieurs enchaînements, certaines thématiques et moult passages. Je pense à cette coloration « arabisante » qu’on retrouve à plusieurs reprises (qui m’a rappelé le Black Metal light de MELESHECH) ou le passage « thrashy » à la fin de « My apterous angel ».

Donc si je résume : la production est étrange, tout comme le style, y a pas vraiment de compos, ça brasse dans tous les sens et le chanteur fait TOUT sauf chanter. Pourtant j’ai bien aimé. Démerdez-vous pour y comprendre quelque chose. Une certitude cependant : AKERCOKE est le meilleur groupe anglais de « Black/Death sataniste en costard » que j’ai jamais entendu. C’est déjà ça.

Allez une dernière pour la route :

Où trouvez-vous l'inspiration ?

Comme une misérable marionnette du prince Leviathan. Mon allégeance et ma dévotion sont absolues, et en retour de ma loyauté, il me permet de voir à travers le miroir, de deviner des choses secrètes, des choses sombres.


AH AH AH AH
Sont trop marrants ces mecs.


Note : un obscur 3/5


Morceau préféré : My Apterous Angel



(1) : Interview prise sur le site « Metalchoc » http://metalchoc.chez-alice.fr/akercock.htm
(2) : C’est un concept intéressant, ça, le chant parlé.

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   CANARD WC

 
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- Jason Mendonca (vocaux, guitare)
- David Gray (batterie)
- Matt Wilcock (guitare)
- Peter Benjamin (basse)


1. Black Messiah
2. Summon The Antichrist
3. Axiom
4. The Promise
5. My Apterous Angel
6. Distant Fires Reflect The Eyes Of Satan
7. Man Without Faith Or Trust
8. The Dark Inside
9. Footsteps Resound In An Empty Chapel
10. Epode



             



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