Ne vous fiez pas aux apparences: comme son nom ne l'indique pas, Norway est un groupe originaire des Etats Unis. Opérant en tant que quartette, ce combo oeuvre dans le hard FM et a effectué ses premiers pas en 1997 avec la sortie de son premier album intitulé "Night dreams". Il faut attendre 3 ans pour qu'un successeur à ce disque puisse voir le jour.

Le deuxième album de Norway a pour titre "Arrival". D'un point de vue musical, on peut sans problème le situer dans la lignée des Bon Jovi, Journey, Hardline, Def Leppard. Voilà qui permet d'en savoir un petit peu plus sur ce groupe.

Le premier titre de l'album "Givin' it all" n'est pas vraiment représentatif de ce que Norway sait faire de mieux quand il est au summum de son inspiration. En effet, ce mid-tempo mélodique semble avoir été entendu à maintes reprises et les guitares électriques sont trop mises en retrait, ce qui l'empêche d'être plus efficace. Ce quartette donne le meilleur de lui-même sur "I don't wanna love you", qui alterne passages acoustiques et moments plus résolument rock et qui attire l'attention surtout grâce à son refrain ultra-accrocheur, impossible à enlever de sa mémoire, ou encore sur "Cry baby", une compo qui lorgne ouvertement vers le hard rock pur et dur qui rappelle les heures glorieuses du Hard US dans les US, de surcroit servie par des guitares omniprésentes, de bons riffs acérés une jam finale somptueuse et qui retranscrit bien le rêve américain.

Il y a d'autres bons titres sur ce disque, mais les 2 que j'ai cités dans le paragraphe ci-dessus me semblent vraiment au-dessus du lot. Comme chansons qui valent le détour, on citera tout de même "One night alone", avec notamment une bonne superposition entre les guitares et les claviers, "Sendin' a prayer(a song for David)", l'excellent "Find my way home" et ses passages entêtants qui ne laissent pas de marbre.

On ne peut toutefois nier que cet album a aussi ses quelques défauts qui empêchent celui-ci de faire office d'incontournable dans son domaine. Par exemple, la ballade insipide et acidulée "Can't live without you" est assez affreuse à entendre.

Au final, on est en présence d'un album de hard FM correct, de bonne facture, mais il n'y a pas de quoi crier au chef d'oeuvre, d'autant que dans le créneau du hard FM, on a entendu nettement mieux. L'ensemble est très homogène, très compact, tous les titres étant axés mid-tempos, mais il manque à ce disque un peu de magie, un soupçon d'originalité pour que Norway entre dans la cour des grands.

Titres à retenir essentiellement: "I don't wanna love you", "Cry baby", "Find my way home".