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DEATH-THRASH MéLODIQUE  |  STUDIO

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- Style : Dark Tranquillity, No Return
- Membre : Delain, Alkaloid, God Dethroned
 

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DETONATION - Portals To Uphobia (2005)
Par FENRYL le 13 Février 2008          Consultée 4907 fois

Suite au très remarqué « An Epic Defiance » paru en 2003, DETONATION enclenche la vitesse supérieure. Une nécessité évidente pour ce groupe originaire de « l'autre pays du fromage » (la Hollande, quoi!) si il veut s'affranchir d'une menaçante catégorisation en DARK TRANQUILLITY-like.
Rassurons tout de suite les amoureux du genre et du combo car nos bataves ne rejettent pas leurs fondamentaux: ils officient toujours dans la fameuse veine « son de Göteborg » mais en évitant le terrible écueil de s'y complaire. Nous avons affaire ici à un groupe soucieux d'avancer, de progresser. Assez rare, vous en conviendrez, pour l'indiquer !
La preuve est en faite avec la violence et la virtuosité d'un titre éponyme ou d'un « The loss of motion control » dévastateur ! Emmené par des blasts de batterie d'une rapidité détonante permettant la mise en valeur de soli ultra ciselés, l'apparition de passages plus « posés » permettent d'entrevoir la topographie du terrain: ici, pas d'autoroute de la facilité, pas d'ode au « copier-coller ». Juste une tenace volonté de se faire un nom, un vrai.
Pour cela, on poursuit son chemin en densifiant le produit. Des titres conséquents de 4 minutes en moyenne, où s'affiche un maître mot: technicité. Celle-ci gagne également en assurance sur cet opus: assumer un talent certain en toute modestie, pour servir le morceau joué et pas le zicos, voilà assurément une attention des plus louables !
On voit apparaître de nouvelles influences incontestables comme par exemple « Chaos Banished » à la sauce ARCH ENEMY: ce morceau repose sur un riff que les frangins Amott n'auraient sans doute pas renié !
Comment ne pas citer le morceau central « End of sught, End of fears » ? Sa position, tout sauf anodine, affiche la couleur: intro ultra technique et mélodique, enchaînée par un riff béton, enchâssé dans de multiples breaks tous autant réussis les uns que les autres. Il s'agit ici sans aucun doute de ce que sera/devra être DETONATION dans le futur. Un des grands moments de cet album.
Et comment qualifier ce « Lost Euphoria (part.III) » associant guitare hispanisante (acoustique flamenco) et électrique dans un duel technique tout bonnement incroyable ? 3 minutes et 51 secondes d'un titre instrumental qui fait place à la dextérité de chaque poste (même si, force est de constater que nos gratteux se font méchamment plaisir !). On précisera au passage que Mike Ferguson est un grand fan de Paco de Lucia (un des plus grands guitaristes du monde selon les joueurs de flamenco)... Ceci expliquant donc cela...
D'acoustique, il en est question en guise d'introduction d'un « Solitude Reflected », en forme de calme avant la tempête ! Ce titre, très DT période « The Gallery », illustre une nouvelle fois l'approche plus sombre du groupe: en mettant l'accent sur l'aspect plus mélodique de leur musique, nos musiciens créent une ambiance plus oppressante. « Beyond the margin » propose ainsi un court passage en chant clair de Eliran Kantor en guise d'incantations pour soli de furieux ! Notre frontman obtient ici, si on en doutait encore, ses lettres de noblesse: il ne doit pas rougir d'une comparaison avec son illustre aîné Mikael Stanne (on pourrait redouter pire comparaison avec ce qui reste selon moi la référence ultime du genre) tant sa prestation est une nouvelle fois de très grande qualité. C'est indéniablement l'une des principales causes de cette véritable réussite qu'est ce « Portals to Uphobia ».
Afin d'assoir provisoirement son emprise dans le domaine, il est enfin nécessaire de souligner la volonté du groupe de tendre de plus en plus vers un death mélodique plutôt thrashisant: cette ligne de conduite ouvre nécessairement davantage de perspectives en terme d'écriture et de production dans l'avenir au combo. Le titre d'ouverture « Into Sulphur I Descend » est LE bijou de cet disque: il résume (dès le départ !) parfaitement ce qu'est DETONATION: une dream-team de zicos, pas manchots en plus côté compos ! Que demande la meute de metalleux assoiffés de décibels ?
Sans doute davantage de densité dans une homogénéité de titres aussi réussis techniquement qu'ils manquent parfois d'harmonie au sein de la section rythmique.

Au final, même si le groupe nous annonce des influences trouvées chez AT THE GATES, EUCHARIST, DISSECTION et bien évidemment DARK TRANQUILLITY, on arrive désormais à établir un son DETONATION ! N'est ce pas la marque d'un grand que de nous frapper l'esprit de manière aussi plaisante et ceci dès un second album ? Attention, futur élite. A surveiller donc de très près et très sérieusement.

Verdict: 4/5.

Conseil: peut-on vraiment éviter un combo qui vient de tourner pendant l'année 2004 avec DIMENSION ZERO et d'être signé par le label Osmose ? Non, je vous l'affirme !

Surprise: les morceaux sont moins « bordéliques » que sur la galette précédente: plus équilibrés et moins chaotiques. On quitte enfin la volonté du groupe de nous placer au moins une quinzaine de riffs différents par track !

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   FENRYL

 
  N/A



- Koen Romeijn (chant, guitare)
- Mike Ferguson (guitare)
- Otto Schimmelpenninck (basse)
- Thomas Kalksma (batterie)


1. Into Sulphur I Descend
2. Portals To Uphobia
3. Structural Deceit
4. Chaos Banished
5. End Of Sight, End Of Fears
6. Lost Euphoria Part Iii
7. The Loss Of Motion Control
8. Solitude Reflected
9. Beyond The Margin
10. The Source To Delve



             



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