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1995 Under Pressure
 

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SUCH A SURGE - Under Pressure (1995)
Par FENRYL le 18 Janvier 2008          Consultée 3623 fois

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Poste à pourvoir de suite pour cause de nécessité de traduction de certaines chroniques.
Rémunération ridicule.
Capacités: maîtrise de l'anglais, de l'allemand et du français (qui parfois est une langue étrangère pour certains...).
Objectif: inciter le lecteur à s'ouvrir aux groupes non anglo-saxons.

Merci d'adresser vos candidatures à l'attention de FENRYL, chargé du recrutement en tout genre sur le site.
Surveillez les publications des futures annonces... Elles vous concerneront peut-être ?!

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« Liebe Leserinnen und Leser von NIME : Wir sind SUCH A SURGE. Als germanische Metallgruppe mischen wir Rapp, Hipp-hopp und elektrische Gitarre, um unsere deutschen, französischen und englischen Texte zu illustrieren. "Einheit in der Verschiedenheit" so läutet der europaïsche Wahlspruch : wir bemühen uns, davon erfüllt zu sein ».

« Dear reader of NIME: we are SUCH A SURGE. Group of germanic metal, we blend rap, hip-hop and electrical guitars to illustrate our texts in German, in English and in French. « Unit in diversity » is the European currency: we try to immerse ourselves in it ».

« Cher lecteur (-rice) de NIME: nous sommes SUCH A SURGE. Groupe de métal germanique, nous mélangeons rap, hip-hop et guitares électriques pour illustrer nos textes en allemand, en anglais et en français. « Unité dans la diversité » est la devise européenne: nous tâchons de nous en imprégner ».


SUCH A SURGE (1992-2006) est un groupe avant-gardiste ! Il a très tôt compris que l'avenir passait par l'Europe. Et ceci dès 1995.
A cette date, sort ce « Under Pressure ». Découvert à l'époque par votre serviteur en première partie de SUICIDAL TENDENCIES sur notre territoire (excusez du peu), ce combo officie dans un registre crossover Rap-Metal. Très respectueux des codes établis à l'époque, SAS a vraisemblablement du organiser un référendum interne pour statuer sur une problématique fondamentale: quelle langue choisir pour écrire les lyrics du groupe ?
Et bien là encore, à la grande mode européenne, l'absence de consensus a frappé; résultat, c'est en allemand, en anglais et pour une moindre mesure en français que le groupe disserte !
Sur ces bases, entrons dans le vif du sujet. SAS s'aventure dans la cour du tout-venant « Rap Metal ». Cette phase initiale repose sur un diptyque simple: riffs metal sur habillage Hip-hop.
Dès les premiers accords, on sent bien que nos teutons se sont largement gavés du son US Hardcore. On n'arrive pas chez eux sans un parcours sinueux parmi les maîtres du genre à l'époque: citons d'emblée BIOHAZARD, BODYCOUNT pour les bons moments...
Tel un élève consciencieux du premier rang, passant son temps à bûcher comme un malade, les musiciens s'attachent à ne pas sortir des clous: « I'm real » est un morceau efficace en guise d'ouverture, s'articulant autour de trois couplets rapés (allemand, anglais puis français) sur un riff simpliste mais accrocheur. Bon, ça ! « Trapped » prend le relais de la meilleure des façons: on reprend la recette et on accentue les doses de chaque ingrédient. Toujours aussi bon ! Et ce n'est pas « Gegen den strom » qui nous ferait mentir, bien que présent sous deux mix (une version énervée datée de '93, à mon goût la meilleure, une plus posée de '95).

Mince alors, nos germanistes vont nous pondre la galette Hardcore exemplaire ? Rassurons l'auditoire.
Le jeu des instruments est minimaliste: les gratteux ne sont en rien des « guitar heros », le son de batterie où la caisse claire domine (« Under Pressure ») fait très « cheap ».
Les plans les plus hardcore lourd sont plombés par une redondance désarmante (« Flatlines », « Schatten », « Under Pressure », « Down to earth », « S.U.R.G.E » « Joy & Pain »). Soit la moitié des titres tout de même ! On s'emmerde sur un bonne partie de ce disque, car on attend une signature, une touche personnelle, la marque de fabrique du groupe en somme.
Les originalités prennent la forme de deux O.V.N.I: tout d'abord « Pour toujours », une ballade malheureusement en français car affublée d'un texte à la thématique des plus navrantes, posé sur une bande son de violon/piano (pas si ratée que cela pourtant). Ratage complet tant on sent que le groupe a beaucoup misé dessus... Ensuite un « Ich bin ein Träumer » («je suis un rêveur ») qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Rendez-vous compte: sur un thème MILES DAVISien de trompette, le groupe s'offre une parenthèse enchantée dans un jazz période « Tutu » du génie noir américain. Rarement un titre n'aura été aussi anachronique dans une production ayant atteint mes oreilles! Cinq minutes d'évasion, avant un retour dans des travers précédemment cités. Comment pouvait-il en être autrement ? On arrive presque à en oublier que le SAS officiait jusqu'alors dans un registre plus « brut de décoffrage ». Un comble !

Au final, tout cela demeure terriblement inégal. Un bon début d'album, ouvert grâce à des titres relativement efficaces (on nuance déjà, pas bon ça...), suivi d'un passage à vide proche du néant de la création artistique pour finir dans tous les sens.
SAS cherche assurément sa voie en expérimentant et en touchant à tout. Il est indéniable que ce type de comportement de création est la résultante d'une diversité musicale au sein du groupe, l'illustration flagrante de l'absence de ligne de conduite, chacun y allant de sa petite touche perso: « moi j'aime ça, on fait une piste dessus », « mais moi je suis plus comme cela, donc j'ai bien le droit aussi »... Sympa pour les gens super « open », pénible tant le groupe en devient particulièrement indéfinissable.

Verdict: 2/5, carré comme le sont nos voisins.

Conseil: quand on cherche à connaître les raisons expliquant une scène hardcore européenne moribonde au plan internationale, on ne va pas chercher bien loin... Dix ans plus tard, SAS tirera sa révérence.

Surprise: nos allemands du jour enchaîneront une tournée en première partie de BIOHAZARD, DOG EAT DOG leur permettant d'acquérir une certaine renommée internationale... De courte durée...


NB: un grand merci à Isa, ma chère collègue d'allemand !

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   FENRYL

 
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- Michel N. (chant)
- Otti S. (chant)
- Dj Royal T (scratches)
- Dennis G. (guitare)
- Axel H. (basse)
- Daniel L. (batterie)


1. I'm Real.
2. Trapped.
3. Gegen Den Strom ('95).
4. Under Pressure.
5. Flatlines.
6. Schatten.
7. Pour Toujours.
8. S.u.r.g.e.
9. Down To Earth
10. Ich Bin Ein Träumer.
11. Joy & Pain.
12. Gegen Den Strom ('93).



             



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