Quoi de mieux qu’une soirée au théâtre, ami lecteur ? Oui, je sais : « plein d’autres choses » mais tu n’étais pas obligé de me répondre en détruisant mon introduction… Bon ça fait rien, passons à autre chose, premier album pour NOTRE DAME et surprise c’est Osmose Productions qui récolte la timbale, alors qu’on était habitué à des signatures de groupes plus extrêmes.

Alors quoi de neuf depuis cette promesse qui t’avait été faite par le groupe de venir bientôt à un théâtre près de chez toi ?
Le line-up est le même, aucun changement. On va vanter le livret, parce que là tu verras ça vaut le coup, un effort a été fait…Il nous y est offert un petit mot des frères de Sade avec des fautes de français, une présentation des titres avec un petit commentaire rigolo pour chacun d’entre eux…
L’artwork très pulp façon « contes de la crypte » est sympa et on finit sur l’annonce de vaudeville le devil avec sa track list, futur second album de NOTRE DAME.
Mais je t’entends t’impatienter… La musique ? On y vient ! 2 titres étaient déjà présents sur l’effort précédent : « Vlad the impaler » et « Sisterhood ». Le premier est légèrement modifié sur le mix de la voix (à peine perceptible) alors que le second se présente dans une version finale de l’ébauche que l’on avait pu voir dans « Coming Soon… ». Le morceau dure maintenant 5 minutes, des plages viennent aérer le morceau, le rendant ainsi moins « raw black », le final est aussi plus mélodique : exit la voix black à gargouillis, place à la voix claire.
Pour le reste, utilisons cette classification classique binaire, certaines pistes proches d’un esprit black avec un élémént « notredamesque » :

« A Sleigh Ride Through Transylvanian Winterland » avec son délire de voix fantomatiques à l’hélium, « Black Birthday (Hip Hip Hooray) » avec « for he is jolly old fellow » en tant que break, « Le Théâtre Du Vampire » agrémentés des murmures français de Vampirella avec son accent, « Bouffoon Bloody Bouffoon » et ses quelques notes de clavecins.

Les autres non liés au black :

« I Bring Nosferatu You » avec son ambiance cabaret, « Faust - The Ghostwriter » avec son long break au clavier, « Dusk » mid tempo dans les graves, à ambiance, « Sabbat » morceau « sautillant » et répétitif, « Spiderella's XXX » tempo lent bien qu’avec un petit bout de black, et « Shock Opera » bonus track caché, difficilement descriptible de manière concise.

Le titre éponyme tire son épingle du jeu, tout comme « Dusk » et ce bonus caché, quant au reste, le bon côtoie l’anecdotique, NOTRE DAME semblant atteindre sa vitesse de croisière entre esprit black et titres plus « expérimentaux ».


En résumé : L’univers de NOTRE DAME est toujours aussi riche et intéressant mais n’est jamais transcendant sur la longueur. Même s’il n’y a jamais de redite, on les sent un peu prisonniers de leur schéma parfaitement maîtrisé, c’est bien dans une veine plus expérimentale que le pilote automatique blackmetalleux qu’on sent un potentiel qui a encore un peu de mal à s’exprimer.


Le morceau mid-tempo à ambiance crépusculaire : « Dusk »
Le bonus caché qui ne fait pas que du remplissage « Shock Opera »
Le morceau avec une chorale canine : « Black Birthday (Hip Hip Hooray)
Le morceau cabaret avec chœur d’enfants qui n’ont pas été blessés : « I Bring Nosferatu You »