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ARIA - Play With Fire (1989)
Par DARK SCHNEIDER le 14 Janvier 2008          Consultée 9234 fois

Ce qui différenciait les groupes d’Europe de l’Est des groupes occidentaux c’est qu’il fallait aux premiers une pugnacité sans faille pour pouvoir arriver à leurs fins. Car jouer du Heavy Metal au temps du régime communiste était loin d’être une promenade de santé, c’était plutôt le parcours du combattant. La carrière d’ARIA l’illustre parfaitement. Les deux premiers albums étaient autoproduits, les concerts étaient plus ou moins clandestins. Le groupe ramenant de plus en plus de monde à ses shows, les autorités communistes s’en inquiétèrent et interdirent purement et simplement le logo du groupe, rendant difficile la promotion de leurs concerts. Mais la popularité du groupe eut le dernier mot. Avec "Hero Of Asphalt", ARIA était enfin distribué par la seule maison de disque officielle du régime soviétique. Il faut dire qu’ils auraient été bien bêtes de se priver de la manne financière que représentait le groupe puisque leurs albums s’écoulaient chacun à plus d’un million d’exemplaires !

"Play With Fire", leur quatrième opus, représente un aboutissement, un apogée dans leur carrière. Le groupe paraît encore soudé (bien qu’il y ait cependant eu un changement de batteur), ce qui ne sera plus le cas par la suite. Le régime soviétique ne leur met dorénavant plus aucun bâton dans les roues, pas plus que leur maison de disques qui avait aseptisé la production de "Hero Of Asphalt". ARIA a le champ libre pour faire parler tout son talent, et pour ça, les Russes ne vont pas se faire prier. Alors certes, la production n’égale pas encore les meilleures productions occidentales, mais vraiment il y a du mieux, on se situe dans une bonne moyenne.

7 compos, 7 tueries. La qualité est au rendez vous sur chaque pièce qui compose cet album. "Play With Fire", ou le septième fils du septième fils d’IRON MAIDEN. Il est évident que ce qui était alors le dernier opus en date de la Vierge De Fer a beaucoup tourné sur les platines des musiciens d’ARIA. L’influence est prégnante, mais parmi tous les groupes d’obédience MAIDENienne, seul ARIA a réussi à égaler les Anglais sur leur propre terrain. Pas étonnant donc qu’avec une musique d’une telle qualité le groupe ait cartonné en Europe de l’Est.

La montée en puissance de "What Have You Done To Your Dreams?" en fait un parfait titre d’ouverture. Valery Kipelov n’avait jamais fait preuve auparavant d’autant de puissance, tout en gardant ce lyrisme à fleur de peau qui fait de lui un très grand chanteur. Finalement, son chant est assez comparable à celui de Bruce Dickinson sur "7th Son...". Mais point de copiage ici, puisque Kipelov chantait parfois également de cette manière avant "7th Son...". Les titres suivants sont tous à l’avenant. Un Heavy Metal subtil, des riffs très mélodiques, des guitares chantantes, des duels de guitare épiques. Et bien sûr, le tout est parfaitement mémorisable d’entrée, et suffisamment riche pour ne pas se lasser. Comme pour leurs modèles anglais, on aurait parfois envie de leur octroyer le qualificatif « Prog » pour certains morceaux.
Les textes sont également de grande qualité, rien d’étonnant car le groupe s’offrait les services de la poétesse russe Margarita Pushkina, qui depuis "Hero Of Asphalt" écrit pratiquement toutes les lyrics d’ARIA (elle travaillera également pour d’autres groupes russes).

Deux titres méritent d’être passés en revue. Le title track d’abord, un morceau de bravoure de plus de 9 min : il ne s’agit cette fois-ci pas d’une fresque épique comme l’était "Ballad Of An Ancient Russian Warrior", mais d’un morceau alambiqué nettement plus lyrique et mystique, à l’image de son break atmosphérique qui contient des sonorités de claviers extrêmement proche du titre "Seventh Son Of A Seventh Son" dont il est le pendant. Un titre tout bonnement énorme, peut-être le meilleur de toute leur carrière.
L’autre morceau incontournable est "The Fight Is Going On", le plus MAIDENien de l’album. Sa mélodie à la "Infinite Dreams" en beaucoup plus incisif vous prendra pour ne plus vous relâcher. Un titre particulièrement enlevé, révélateur du pouvoir d’accroche incontestable d’ARIA. Un morceau redoutable qui aurait pu figurer en très bonne place sur "Somewhere In Time" ou "7th Son..." d’IRON MAIDEN. Avec toujours la voix puissante de Kipelov et ses sonorités slaves qui permettent de les différencier des Anglais. Un classique du Heavy Metal mélodique, tout simplement.

"Play With Fire" est donc un des albums les plus essentiels de la discographie prospère d’ARIA. Un album riche et foisonnant, incontournable pour tout amateur de Heavy Metal traditionnel et mélodique. Et ARIA n’avait pas encore tout dit avec cet album, le leader et principal compositeur Vladimir Holstinin avait encore plus d’une corde à sa guitare. Mais les tensions entre les musiciens ne feront que s’accroître par la suite, des départs et retours incessants jusqu’à des clashs définitifs de certains ralentiront la productivité du groupe.

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   DARK SCHNEIDER

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Valery Kipelov (chant)
- Vladimir Holstinin (guitare)
- Sergey Mavrin (guitare)
- Vitaly Dubinin (basse)
- Alexander Manyakin (batterie)


1. What Have You Done To Your Dream?
2. Let's Rock This World
3. Slave Of Fear
4. Temptation
5. Play With Fire
6. The Fight Is Going On
7. Kick Some Ass



             



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