Après un Back In The Ring plutôt bien accueilli par la presse ainsi qu'un regain de nostalgie de la part de leurs vieux fans encore en vies, VENGEANCE renfile les gants et nous revient avec un petit album live sans prétention, témoin de leur tournée européenne en première partie de SINNER et AXEL RUDI PELL.
Same/Same... But Different propose ainsi un panaché de titres enregistrés sur différentes dates et axés (à deux exceptions près) sur "les trois glorieux" que sont We Have Ways To Make You Rock, Take It Or Leave It et Arabia… Mais le résultat se montre plutôt mitigé...

Ca commence par un enregistrement correct mais manquant cruellement de pêche (les possesseurs d'un bon matériel audio arriveront à en tirer quelque chose, mais pour les autres…) et ça enchaîne sur une interprétation maîtrisée mais tournant un peu au ralenti… Non seulement le groupe a vieilli, mais plus ennuyeux, le rendu live de ses titres les plus fédérateurs ("Rock N' Roll Shower" en tête) n'est pas des plus réussi : les soli de six cordes manquent parfois de justesse, le son de batterie empreinte à certaines occasions, le son "blang" made in "St Anger" et le public est assez peu audible (ce qui est dommage, surtout quand on le fait participer sur certains refrains).

Et puis la formation Hollandaise ne faisait office que de première partie… L'album ne dure guère plus de 45 minutes, avec un choix de titres parfois étrange : les classiques "May Haven Strike Me Down" et "DreamWorld" m'ayant toujours désagréablement surpris par leur présence systématique à chaque show. Il en est de même pour la reprise de ROSE TATOO, "Bad Boy For Love", où je citerais la phrase d'un vieux sage poète : "Déjà que t'as pas beaucoup de temps pour t'exprimer, alors si en plus t'es même pas foutu de jouer tes propres titres…" (Un vieux sage poète a aussi le droit d'être de mauvais poil, non ?)

Mais je vous vois déjà venir… Non, cet album n'est pas si mauvais que ça ! Il possède même un certain petit charme de par son coté "fait maison" ainsi que sa bonne humeur communicative. Leon Goewie étant toujours un frontman des plus efficace, il tire le groupe vers le haut… Quelques onomatopées par-ci, des parties de chant "scat" par-là (sur "She's The Woman") et il parvient à retranscrire sur disque, la bouffonnerie ambiante, émanant d'un concert de VENGEANCE. Et petit plus, quelques titres rendent même pas trop mal, comme "Arabia" qui termine l'album en beauté... C'est déjà ça de pris.

Alors certes, c'est un peu juste et ça ne met guère les néophytes dans de bonnes conditions pour découvrir le groupe. Ce premier live officiel n'est donc pas une grande réussite et reste destiné aux fidèles de la "bande à Goewie"… Mais quand ces derniers apprendront la présence de Jan Sommers et son retour permanent au sein de VENGEANCE, nul doute qu'ils prêteront une oreille curieuse sur ce live qui n'a finalement pour seule ambition que de nous faire patienter jusqu'au nouvel album studio… Prévu l'année prochaine, si tout va bien.