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2002 Another Sunday Bright

MARBLE ARCH - Another Sunday Bright (2002)
Par POULPI le 11 Janvier 2008          Consultée 3046 fois

Le metal « gothique » atmosphérique à chant féminin est actuellement un genre très répandu. Soutenu par des pointures telles que WITHIN TEMPTATION, LACUNA COIL, THE GATHERING, et plus récemment la nouvelle mouture de NIGHTWISH, il offre une musique accrocheuse, très axée grand public. MARBLE ARCH aurait pu faire partie de ce mouvement.

Pourtant, c’est bien un homme, un vrai, qui pousse la chansonnette dans ce groupe. Si je n’ai pas commencé par là, c’est bien parce que MARBLE ARCH ressemble davantage à tous ces groupes en jupette qu’à PARADISE LOST ou encore EVERGREY. Ainsi, ce n’est pas face à du gothique pur et dur que l’on a affaire, mais plus à une musique sombre, certes, qui sans être aseptisée, reste assez conventionnelle.

MARBLE ARCH nous offre donc une musique axée pop métal très mélancolique, ne touchant le gothique que de très loin. Une sorte de HIM, mais en moins technique, cependant. Car inutile d’attendre des riffs ravageurs et bien assaisonnés : la musique du groupe repose presque exclusivement sur l’ambiance des chansons. Ambiance qui se veut très sombre, bien représentée d’ailleurs par la pochette de l’album, dans un style pas vraiment courant pour un groupe de metal.

Musique et chant ont donc été taillés dans le but de noyer le coeur de l’auditeur dans un malaise profond, et le rendu est plutôt réussi. Une grosse part du boulot est d’ailleurs effectuée par le chant. Si la voix du chanteur n’a pas le côté violent de Nick Holmes ou glamour de Vile Valo, deux voix qui semblent l’avoir influencé, il reste riche et porteur d’émotion. Et c’est finalement tout ce qu’on lui demande. La texture de voix du chanteur colle parfaitement à l’atmosphère, et remplie littéralement l’espace. Des modulations parfois originales et bien trouvées en font assurément une des bonnes surprises de l’album. Derrière, la musique fait alterner des passages souvent sobres et aériens, avec d’autres plus épiques et très fédérateurs. Une musique plutôt policée, au nombre de notes pas vraiment élevé, mais le tout reste écoutable et entraînant.

L’album est globalement très homogène. A tel point qu’il est difficile d’en retirer quelques hits potentiels. Mais il est tout aussi difficile de déceler des titres faibles. Tous les morceaux accrochent immédiatement l’oreille, et il vous faudra plusieurs écoutes pour réussir à discerner chaque chanson indépendamment des autres. Il y a bien quelque petit « Dead Air » ou « Million Crises » sur lesquels vos oreilles s’arrêteront plus longuement, mais les autres titres ne sont pas loin derrière. Les compositions sont donc bonnes, voire très bonnes, même si l’originalité n’est pas de mise. Et malgré quelques bonne trouvailles, une certaine monotonie fine par s’installer.

Que retenir de tout ça, finalement ?

Il ressort de cette courte analyse que « Another Sunday Bright » est un album de metal mélancolique de bonne qualité, assurément. Et il ne mérite certainement l’anonymat le plus complet dans lequel il baigne depuis sa sortie. Si la musique n’apporte rien de nouveau à un genre qui commence à être sérieusement éculé, le chant et la qualité des ambiances ici délivrées méritent qu’on y pose une oreille, au moins pour dire « j’aurai essayé » !.

Note finale : 3,5/5.

En vrac :
- « A Million Crises » : alternant passages calmes et rythmés, il caractérise très bien la musique du groupe. Très bon titre au demeurant ;
- « Last Day Ever » : point d’orgue de l’album. Une ambiance douce et fine, torturée aussi, portée de main de maître par une voix décidément hypnotique ;
- « Fellow Sinner » : titre très épique, avec des intonations qui font parfois penser à celle de Bono (si si, j’vous jure), pour un résultat très sympathique,
- « End Of Words » : ballade douce et envoûtante, rehaussée de voix féminines. Peut-être la chanson la plus sombre de l’album.

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   POULPI

 
  N/A



- Martin Boman (guitare)
- Jesper Bagge (basse)
- Johan Wadelius (chant)
- Petter Ter-borch (batterie)
- Niklas Brodd (guitare)


1. A Million Crises
2. Silent Dance
3. For Real
4. The Inmost
5. Not The Ones
6. Fellow Sinner
7. Dead Air
8. End Of Words
9. Sudden Showers
10. Last Day Ever



             



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