12 ans depuis « Pride & Glory », 8ème année d'existence sous l'étiquette Black Label Society. Une belle longévité dans un monde aride, peuplé de requins.
Mais pour notre redneck à la peau aussi dure que les serpents texans, rien n'empêche le respect du foutu timing annuel.
Entre-temps, BLS n'oublie pas de signer chez une major (Roadrunner Records pour ne pas la citer).
Tout cela demeure bien classique, me direz-vous. Et vous avez foutrement raison. Car finalement on commence à en avoir marre de cette rengaine.
Alors, pas de détour, entrons dans le sujet: pas de suspense, ni de roulements de tambour. BLS nous ressert du BLS. Sans aucun effort.

Bon maintenant, on va tailler dans le vif.
Je m'adresse donc directement à vous, les treize titres de cet album.

- « Que ceux qui se sont plantés d'albums lèvent la main ».
Au premier rang, « Concrete Jungle » et son copain « Black Mass Reverends » se manifestent, en m'indiquant qu'ils avaient postulé pour l'album « Mafia », mais que le patron ne les avait pas choisis.
En effet, ces derniers n'auraient clairement pas dénoté dans la précédente production du groupe.
« Blacked out world » se réveille tout d'un coup et s'accroche aux basques de ses deux copains. Le trio de fayots obtient quelques bons points mais pas de quoi fouetter un chat; Zakk Wylde a déjà fait beaucoup mieux.
« Devil's Dime » vient compléter ce groupe à l'effectif désormais bien réduit.

- « Que les classiques ballades lacrymales avancent d'un pas ».
Généralement, deux ou trois candidats à ce statut. Et là, on crie au scandale: « The last goodbye », puis « Nothing's the same » et sa guimauve, et l'immonde « Sick of it all » maquillée comme un raton laveur, balancent leur bras et allument leur briquet. La discrète et sobre « Blood is thicker than water » arrive tout doucement à s'extirper du lot.
« Lead me to your door » ferme la marche et achève l'album (au sens que vous voulez lui donner...). Pour « Hangover music », pour une fois, OK, on accroche. Ici, on nous sert tout juste la moitié d'un ersatz, en plus avec des titres parfaitement insipides... Non, NON, N-O-N, il faut arrêter de se moquer du monde.

- « Les fainéants de l'année, corvée de chiottes ».
« Faith is blind » attrape un balai et attaque un travail... de fond.

- « Les p'tits malins avec leur as dans la manche, faudrait penser à revoir vos techniques de triches... »
« New Religion » et son piano collé n'importe comment à une suite plus pêchue, balance son riff quelconque et part en soufflant. Comment peut-on enchaîner une intro clavier, un stop & go puis une reprise sur des riffs gras Wyldien ?

- « Les gonflants... Dehors ».
« Give yourself to me » ne se fait pas prier et sort par la petite porte, accompagné de tous ses « ouah, ouin, ouah, ouah »... « Hell is high » se débat comme un beau diable quand les videurs l'attrapent fermement.

- « Bon, les nouveaux, c'est à vous, manifestez-vous ».
... Pas un bruit, la salle est vide.

Au final, ce cru BLS laisse le fan que je suis de Zakk Wylde dans le désarroi le plus complet. Que penser de cet album ?
Mauvaise passe seulement... Je l'espère. Manque d'inspiration ? Difficile de le nier.
Un jeu sans faille de guitare ne fait donc pas tout, et vous venez de l'apprendre à vos dépens.
On espère une nouvelle promo de titres de plus haute volée pour la suite... Rêves pieux ? Sic.

1,5/5 .

Bleed BLS.


Conseil: Du courage, de la volonté, de l'orgueil... Pour nous, mais aussi pour ZW.

Surprise: Vous en espériez encore ?