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ALICE IN CHAINS - Unplugged (1996)
Par FENRYL le 27 Octobre 2007          Consultée 11070 fois

L'auteur tient à prévenir les lecteurs assidus de Nightfall In Metal Earth que la chronique ci-dessous est overdosée en superlatifs de tout genre... Et que le dictionnaire des synonymes est exhaustif, à son grand désarroi...

En ce début d'année 1996, Alice in Chains est un groupe mort-vivant. Pas d'acte de décès officiel, juste une absence de toute scène car Layne Staley se réfugie depuis trop longtemps dans l'héroïne.
AIC, c'est l'éternel second aux yeux de beaucoup. C'est l'autre groupe originaire des environs de Seattle, tout comme Nirvana. C'est le groupe qui a eu le malheur de sortir leur bijou absolu « Dirt », l'année suivant le raz de marée aseptisé et ultra médiatisé « Nevermind » (encore eux).
Inévitable comparaison qui se traduit jusqu'en 1996 et ce produit qui fait une nouvelle fois suite à... un concert Unplugged de la bande à Cobain en 1992. (Le décès des deux chanteurs dépressifs achèvera de construire un lien des plus sombres et ténus entre les deux groupes...).

10 Avril 1996, Brooklyn Academy of Music, l'impensable se produit. Seul sur scène, Jerry Cantrell (suppléé ce soir là par l'ex-Heart, Scott Olson) donne le coup d'envoi d'un concert mémorable. Entrent ensuite dans la danse, la basse (Mike Inez, magistral), puis la batterie (Sean Kinney, tout en touché) et enfin Layne Staley... Dont la voix lancinante se pose avec beauté sur le sublime « Nutshell », titre d'ouverture de cette soirée. Le ton est donné...Et de quelle manière !
Pas de fioriture, ni de prise de paroles intempestives, « Brother » puis « No excuses » prennent le relais, affirmant sans détour la volonté du groupe de nous dispenser d'amuse-gueule.
Les guitares s'expriment avec virtuosité, la basse claque et densifie chaque moment. L'accompagnement vocal de Cantrell se marie à la perfection, constituant une entité au chant, la plus touchante qu'il m'ait été donnée d'entendre.
AIC fait mouche et affirme son statut de groupe aux ambiances glauques, mais pas malsaines, tristes mais pas dépressives pour autant.
« Sludge Factory » présente deux anecdotes marquantes de la soirée: introduite par la basse d'Enter Sandman en hommage aux Four Horsemen présents dans la salle (la classe), le titre est planté au début par Staley (supprimé sur ce Live mais présent sur la vidéo). Parfaitement placé dans la set-list, la noirceur de ce morceau lance sur orbite « Down in a hole ».
Premier arrêt: soyons clair, ce cernier dévaste absolument tout et mérite à lui seul l'achat et l'écoute maladive de l'album; moment magique et indescriptible tant la beauté des textes chantés est retranscrite par le jeu du groupe. C'est tout bonnement l'illustration d'une harmonie des deux têtes pensantes du groupe Cantrell-Staley.
Allez, il faut se relever après cela et « Angry Chair » est un titre qui tombe à pic ! « Rooster » et sa montée en puissance évoquent à son tour les états d'âme les plus noirs de « Dirt ».
Tous les tubes du groupe s'enchaînent (premier album excepté)...
Je vous laisse donc le soin de les savourer sous cette forme sans toutefois manquer d'attirer votre attention sur « Would? », assurément mon titre préféré du groupe, toute période confondue, qui, ici, ne rate pas son examen de passage. La basse d'Inez est ENORME et envoie sévère: c'est une fois encore un gros temps fort du set.
« Over now » annonce la fin de ce concert et également, sans le savoir de manière prémonitoire, celle de la bande sous ce line-up (il sera leur dernier enregistrement).
Le groupe se permet même le luxe de conclure sur un titre inédit « The killer is me », qui clôture cet instant de grâce.

Les mots sont forts ? J'assume. Et je persiste: le chant de Staley est LA tristesse et l'émotion à l'état pur, joyau parfait du début à la fin. Véritable écorché vif, il se livre à un récital nous envahissant de toute sa mélancolie, ses déchirures et ses traumatismes passés, présents et futurs.
Indiquons, pour finir, tout simplement que Cantrell fait feu de tout bois et que chaque solo est une véritable envolée lyrique. Cette bande son 100% acoustique est parfaite, jouée par un groupe en état de grâce.

Au final, on tient ici LE meilleur concert Unplugged jamais enregistré. La comparaison avec Nirvana n'aura pas lieu ici finalement, tellement le sentiment que les deux groupes ne boxent pas dans la même catégorie est marqué. Que d'émotions, de feeling, de gravité ici. La magie opère dès la première note, le tout avec son propre répertoire uniquement (pas de reprise ici, s'il vous plaît).

Cette prestation prend, 6 ans plus tard, une saveur testamentaire lorsque Layne Staley décède des suites d'une overdose. La boucle est bouclée. L'album est définitivement entré dans la légende...Chef d'oeuvre, je vous dis.

Verdict: 5/5 (rare mais tellement bon).


Conseils: Allez, trois pour une fois ! Tout d'abord, ruez vous sur le DVD du concert pour assister à ce moment intemporel et aux improvisations du groupe, absent au moment du mixage final. Poursuivez ensuite l'aventure acoustique du groupe en (re)écoutant le superbe mini-album « Jar of flies » dans le même esprit et relisez les paroles de « Dirt », tragiquement prémonitoires...

Surprise: Le talent de chanteur de Jerry Cantrell qui éclate au grand jour, grâce à une capacité éblouissante à s'adapter à l'acoustique. Quelle démonstration !

N.B: 11 ans plus tard, ce disque use sans vergogne très fréquemment ma platine... Oeuvre majeure, je vous l'affirme.

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- Layne Staley (chant, guitare additionnelle)
- Jerry Cantrell (guitare, chant)
- Sean Kinney (batterie)
- Mike Inez (basse sur 13)
- Scott Olson (guitare, basse sur 13)


1. Nutshell
2. Brother
3. No Excuses
4. Sludge Factory
5. Down In A Hole
6. Angry Chair
7. Rooster
8. Got Me Wrong
9. Heaven Beside You
10. Would ?
11. Frogs
12. Over Now
13. The Killer Is Me



             



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