Difficile de chroniquer un album d’Ad Hominem sans prendre part ; du moins si l’on connaît un tant soit peu l’univers « idéo-politique » de ce One man band. Inutile de pérorer des heures là dessus ; tapez « NSBM » sur un moteur de recherche et vous comprendrez le concept…On est sur un site musical : alors musique et c’est tout !

Ceci étant dit ; ce Climax of Hatred fut et reste un des albums les plus jouissifs qui m’ait été donné d’écouter, mais soyons clairs, sur le plan rapidité/énergie dégagée uniquement…même si, quelques trentes minutes après avoir inséré la galette dans le lecteur on parvient déjà aux ultimes blasts de l’album… Ad hominem ne fait pas dans la dentelle, pas de transitions atmosphériques, pas d’escapades pagan ou folk, non, du black, du vrai…Très rapide, violent, froid, direct, les paroles sont on ne peut plus explicites ; en un mot : Extermination !

Le second morceau résume d’ailleurs assez bien l’album à mes yeux. Après une entrée en matière brève et angoissante intitulée Loading Genocide, l’enchaînement sur Climax of Hatred (du même nom que l’album) ne se fait pas attendre et la machine exterminatrice se met en place en à peine un morceau ; tout est passé en résumé sur cette chanson de moins de quatre minutes, du blast ultra-violent, un ou deux interludes que certains groupes de punks ne renieraient pas et une fin apocalyptique…et le pire dans tout ça…c’est que ça marche drôlement bien…

Seul petit bémol, c’est d’ailleurs le cas dans quelques albums de black métal ; la répétitivité qui peut en lasser plus d’un…L’enchaînement death to all, the upper art et Join or Perish peut sembler quelque peu redondant . Heureusement les chansons ne durent pas huit minutes, comme j’ai pu le dire plus haut, ici on fait dans l’efficace, et le morceau le meilleur de l’album est parallèlement le plus court, j’ai nommé Achtung et ses deux minutes 49 secondes de tuerie, chant en allemand, blasts surpuissants et riffs ravageurs….

Quelques dix minutes et deux chansons plus tard l’album nous offre ses derniers hurlements…Et il nous reste ce sale goût dans la bouche : celui d’avoir écouté un bon album de black, oui ça on ne peut le nier, mais qui ne se démarque sans doute pas assez d’un style qui n’attend que ça. Certes il y a de très bons points, de très bonnes choses dans cette galette, mais ça ne suffit pas pour en faire une œuvre incontournable, L’oncle Kaiser reste trop dans le conventionnel et dans la haine « facile ».
Des groupes de black qui cherchent à se faire connaître et qui envoient leur cds un peu partout, il y en a des dizaines et des dizaines ; et peut-être même que leur boulot vaut plus que cet album…Alors, sans pour autant remettre le talent de Monsieur Kaiser en doute, la controverse extrême pour se faire connaître, ça m’énerve. Un bon album. Ni plus ni moins.