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METALIUM - Millenium Metal - Chapter One (1999)
Par ODIN le 15 Octobre 2007          Consultée 7961 fois

La vie est belle. Les oiseaux chantent, les arbres bourgeonnent, les dindons au sexe tendu glougloutent… Je me sens d’humeur chafouine. Et je vous propose un petit jeu :

Essayez de répéter la phrase suivante à haute voix sans rigoler : « METALIUM a pondu un album de bonne qualité qui a remporté un grand succès ».

Alors ? Pas facile, hein ?

Faut dire aussi que METALIUM n’est pas le genre de groupe qu’on a envie de prendre au sérieux… Défenseurs du speed metal dans sa forme la plus bourrine, arborant des tenues de scène grotesques (à mi-chemin entre des panoplies de Tortues Ninja et les costards en Téflon à la Jean-Paul Gauthier) et affichant une suffisance des plus agaçantes (relisez les interviews données par Lars Ratz, l’omnipotent leader-bassiste-compositeur-parolier-grand gourou, lors de la sortie des 2 premiers albums, c’est édifiant)…
Bref, les METALIUM donnent le bâton pour se faire battre… Et c’est pas leur saga chapitrée intergalactique à la mords-moi-le-zob qui va arranger les choses.

Et pourtant… ce disque a cartonné. Il a même été élu « Most successful Metal debut » en 99. Bon, faut pas se leurrer. Ca n’aurait certainement pas été le cas sans la présence de têtes connues dans le line-up… Ben oui, Chris Caffery (SAVATAGE), Mike Terrana et le couineur Henning Basse (à propos duquel toute la presse Metal allemande s’extasiait) étaient des noms vendeurs à l’époque.
Pas cons, les mecs du label ont axé toute la campagne de pub sur cet aspect « All-star band ». Et ça a marché.

8 ans après, on peut se permettre de porter un regard objectif sur l’album. Est-ce que ça méritait tout ce foin, finalement ? Ben non. Virez les noms connus du line up et METALIUM n’avait rien qui lui permettait de se distinguer de ses collègues speedeux.
Rien de révolutionnaire ni de chef-d’oeuvresque là-dedans.

Mais c’est pas bien grave, finalement. Ce Chapter 1 est un album de Speed à l’allemande solide et efficace.
L’efficacité, voilà le maître mot.

L’album est clairement scindé en deux.

Dans le coin gauche, les titres boucherie charcuterie, rapides et agressifs.
Pas la peine de chercher de jolies mélodies ou une quelconque délicatesse dans ces morceaux, y en a pas. Pas de structures alambiquées non plus. On fait dans le basique, le direct. C’est con, mais c’est bon.
Les riffs baisouillent avec le Thrash, les refrains simplistes sont scandés plutôt que chantés, Terrana double pédale comme un cycliste dopé (pléonasme) et Henning Basse y manie à merveille les ultrasons, tel un Kiske qui se serait fait greffer 2 paires de couilles (ses notes tenues dans « Free Forever » sont hallucinantes).
Dans le coin droit, les titres plus softs. On se calme un peu sur le tempo et l’agressivité. On varie un peu le discours.
Le chant de Basse est beaucoup plus nuançé (il est impérial sur la power-ballade sucrée « Metamorphosis »), on nous balançe des riffs proches du Hard Rock (« Metalium »), des refrains travaillés (mention spéciale à « Pilgrimage » et « Revelation ») et les mélodies sont globalement bien plus en avant que sur les speederies.

Bon, n’allez pas croire que l’album est d’une variété folle, non plus. Mais le groupe a clairement fait un effort pour ne pas se montrer trop linéaire. C’est à saluer, la linéarité restant le défaut numéro 1 des groupes de Metal allemand (et c’est pas les gars d’ IRON SAVIOR qui vont me contredire).

On trouve également 2 reprises (DEEP PURPLE et ACCEPT) vraiment bonnardes. Le groupe a réussi à apporter sa patte. J’en dis pas plus pour pas gâcher la surprise… METALIUM prouve ici qu’il est vraiment détendu du slip dans ce genre d’exercice et confirmera sur les albums suivants.

Bref, comme je le disais plus haut (faut suivre, hein), on tient là un album solide. Chaque titre a le petit truc qui fait mouche, que ce soit un riff de bûcheron, une mélodie bien sentie ou un refrain collant comme une bernique. Ca s’écoute tout seul et ça fait du bien par où ça passe. Que demander de plus, finalement ? De l’innovation ? Mouhaha, soyons sérieux.

Passé ce premier essai, le groupe partira sérieusement en couille.
Ils se retrouveront bloqués entre une propension à l’autocitation (leurs autres titres rapides sont tous copiés collés sur ceux présents ici) et une folie des grandeurs qui les poussera à nous abreuver de titres épico-lents-plein-de-feeling-en-mousse (sans oublier que leur fameux line up hyper vendeur se disloquera rapidement).

Plus jamais on ne retrouvera chez eux la spontanéité et l’efficacité de ce Chapter 1. Jamais, j’vous dis. Le groupe d’un album.

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   ODIN

 
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- Henning Basse (chant)
- Lars Ratz (basse)
- Chris Caffery (guitare)
- Matthias Lange (guitare)
- Mike Terrana (batterie)


1. Circle Of Fate (intro)
2. Fight
3. Dream Of Doom
4. Break The Spell
5. Revelation
6. Metalium
7. Metamorphosis
8. Void Of Fire
9. Free Forever
10. Strike Down The Heathen
11. Pilgrimage
12. Metalians
13. Smoke On The Water (reprise Deep Purple)
14. Burning (reprise Accept)



             



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