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2007 Wild Steel
 

- Style + Membre : Projecto

WILD STEEL - Wild Steel (2007)
Par BAST le 27 Juin 2007          Consultée 4439 fois

Wild Steel... Un génie pour une poignée, un imposteur pour une brassée et un inconnu pour tous les autres. Que ces derniers passent leur tour, ce n’est pas moi qui vais leur expliquer qu’ils ont raté quelque chose. Et pourtant... Le bonhomme a beau disposer d’un CV sans éclat, il n’empêche qu’il jouit encore et toujours d’une excellente réputation au sein de la scène underground italienne. Au même titre que ses deux amis de trente ans, les ex-LABYRINTH Pier Gonella (guitare) et Frank Andiver (batterie), que l’on voit mentionnés un peu partout dans le livret des groupes italiens. A ceci près que ceux-là, au moins, ont fait leur preuve dans une formation talentueuse...

Mais commençons par le commencement.
Wild Steel a débuté sa carrière comme fondateur et leader omnipotent d’un groupe italien dont personne ne se souvient, SHADOWS OF STEEL.
Mais si... C’était l’époque où le heavy italien commençait à faire parler de lui après le succès retentissant du premier album de RHAPSODY. Le temps du heavy sous-produit et du clavier en plastique. Le temps des pochettes en images de synthèses, censées donner corps à l’onirisme de l’univers prog. Le temps de ce label dont personne ne se souvient non plus, Elevate Records (soutenu par 99th Floor), à qui l’on doit une palanquée de formations transalpines officiant dans le speed, dans le prog et surtout dans le symphonique. Le temps des imports italiens avec cette étiquette argentée indécollable qui fermait le boîtier des CD. Le temps aussi où l’équipe de VPC d’Adipocere nous vantait chaque mois les mérites d’un nouveau venu italien, TIME MACHINE en tête (« Fantastique ! », « Excellent ! », « A découvrir de toute urgence ! »).

Sitôt la mort de SHADOWS OF STEEL annoncée (bilan : deux albums, l’intéressant « Shadows Of Steel » en 1997 et le dispensable « Second Floor » un lustre plus tard mais aussi un double EP, « Twilight », composé de dix titres dont 6 reprises), ses membres s’en sont allés de concert proposer leurs idées, les mêmes ou presque, au sein d’ATHLANTIS, mais avec un Wild Steel officiant uniquement en tant qu’invité. Après avoir prêté sa voix à une autre formation transalpine, ODYSSEA, Wild Steel a dû être gagné par la lassitude de jouer les potiches de luxe ( ?) chez ses amis italiens et a choisi SOULBLAZE pour se re-sédentariser. Un choix discutable au regard de la qualité médiocre des compos de cette formation heavy/prog.

Un CV peu aguichant, je vous avais prévenu. C’est à se demander pourquoi on le voit mentionné à ce point lorsqu’il s’agit d’évoquer les meilleurs chanteurs italiens. Non qu’il soit dénué de talent, son chant à la Midnight (le masque qu’il porte est un hommage au maquillage arboré par l’ex-vocaliste de CRIMSON GLORY) est même très bon, mais avec des participations à de tels albums anecdotiques, je me permets de m’interroger. Que lui vaut donc l’attente suscitée par son premier album solo, une sortie dont Underground Symphony ne cesse du reste de se vanter depuis de nombreuses années ?

Le produit est désormais bien là : digipack du pauvre habituel, pochette hideuse habituelle et style... habituel.

C’est donc ça, le premier album du pape du heavy italien ? Une resucée de ses compatriotes avec dix ans de retard ? Heureusement que la prod jouit des progrès de ces dernières années, car le style proposé par Wild Steel est à ce point identique à ce que les italiens nous servaient à la fin des années 90, LABYRINTH en tête, que la confusion est permise (« Valley of Shadows »).

Pourtant, excepté cet handicap impossible à passer sous silence, « Wild Steel » dispose de qualités qu’il serait injuste de négliger.
La première tient aux compos plutôt bien foutues, dommage qu’elles sonnent parfois si cheap (« Another Dream »). Les lignes de chant ne laissent pas forcément de marbre (« Nowhere to Run », « Time to Come Fly Away »), les refrains peuvent se montrer entraînants (« Valley of Shadows », « Lord of the Sky ») et on a même droit à de jolis soli (« Lord of the Sky »). Ce n’est pas demain que l’on remettra en question l’adresse de Pier Gonella.
La seconde, plus discutable et qui pourra peut-être contrebalancer le manque d’inventivité, c’est que Wild Steel parvient à faire revivre l’esprit de la scène italienne de la fin des années 90. Même enthousiasme, même naïveté aussi. La nostalgie en affectera-t-elle quelques-uns ?
Enfin, la troisième est caractérisée par ces quatre reprises de CRIMSON GLORY. Et ça, c’est quand même bien sympa. Des reprises osées en outre puisque, par exemple, la version revisitée de « Painted Skies » revêt un habit neuf entièrement acoustique. Wild Steel s’est fait plaisir et participe, à sa façon, à faire mieux connaître cette excellente formation trop mésestimée. Après, vu l’auditoire du bonhomme, pas sûr que le label de CRIMSON GLORY soit sensible à d’éventuelles retombées.

A côté, d’autres points faibles que le style ultra-convenu tirent de concert l’ensemble vers le bas. A commencer par ce son de clavier à la SKYLARK qui a le don d’irriter quand ce n’est pas sourire. Ensuite, le tempo joue sur des variations trop peu inventives, alternant régulièrement des parties de speed mélodique avec des ralentissements sur les passages acoustiques ou intimistes. On a connu Frank Andiver plus inspiré.

Les temps ont changé. S’il s’agit d’écouter l’un de ces albums italiens ayant vu le jour à la fin des années 90, les premiers albums de LABYRINTH ou de MORGANA feront nettement mieux l’affaire, eux qui ont au moins le mérite d’être sortis à la bonne époque. Néanmoins, on ne peut pas légitimement reprocher à nos trois compères, Wild Steel, Pier Gonella et Frank Andiver, de sortir ce genre d’album. Ils font quand même partie des musicos à avoir fait parler de la scène transalpine. Après, et c’est la seule conclusion dont j’ai envie, « Wild Steel » est un retour en arrière dont on n’avait vraiment pas besoin.

Un album correct et complètement dispensable à la fois, la recette mise au jour par LABYRINTH - mélange de speed mélodique et de passages progs, de chant aérien ou de clavier baroque - est connue sur le bout des doigts, mais « Wild Steel » se montre dénué de fraîcheur et d’inventivité. S’il était sorti cinq ou six ans plus tôt, peut-être. Mais en 2007, non !

A ce propos, je vais aller me réécouter le dernier album de LABYRINTH, intéressant et bien plus personnel.

Note : 1,5 / 5

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   BAST

 
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- Wild Steel (chant)
- Pier Gonella (guitare, basse)
- Frank Andiver (batterie)
- Giulio Capone (claviers)


- disque 1 :
1. New Reality
2. Nowhere To Run
3. Valley Of Shadows
4. Another Dream
5. Echoes Of The Past
6. Lord Of The Sky
7. Don't Leave Your Friends
8. Time To Come Fly Away
- Disque 2 :
9. Red Sharks
10. Transcendence
11. Painted Skies
12. Heart Of Steel



             



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