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BLACK SYMPHONIQUE DÉJANTé  |  STUDIO

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SIGH - Hangman's Hymn - Musikalische Exequien (2007)
Par POSSOPO le 26 Juin 2007          Consultée 9215 fois

Une pochette brillante, un artiste inattaquable dans ses choix et parfois capable de fulgurances aussi décalées qu'incroyables ("Imaginary Sonicscapes"), "Hangman's Hymn" constituait avec le dernier DØDHEIMSGARD et le déjà deuxième album de PESTE NOIRE ma grande espérance de 2007. La hardcorisation de DØDHEIMSGARD m'a laissé pantois avant une habituation salutaire, PESTE NOIRE ne reprendra son discours satanique médiéval qu'en juillet. "Hangman's Hymn" est entre mes mains, et très vite entre mes oreilles.

Mais SIGH est et restera toujours un artiste difficile. Il a décidé de charger le spectre sonore au maximum, délicate caractéristique de l'orchestre qui frise parfois la perte d'équilibre. Le quatuor devenu bombardier inonde l'auditoire d'obus de claviers aliénés, de projectiles thrash préhistoriques, de torpilles vocales maniaques, tout cela catapulté par une rythmique infernale à la cadence comparable aux bons vieux orgues de Staline (vus dans tous les docus sur la seconde guerre mondiale).

La fanfare nippone nous propose son ambiance de foire du trône bien à elle, où quand toutes les apocalypses se rejoignent. Comme un discours incompréhensible entre un clown metallique épileptique piochant son vocabulaire partout à la fois (un bon vieux solo top heavy, un riff à la KREATOR, une intro RHAPSODYienne, un synthé ultra speed metal, un enchaînement d'accords black…) et un moine halluciné incapable de contrôler son babillage (l'enrobage mystico-ecclésiastique). Comme un cartoon sous acides, un mix odieux entre Spawn, les Teletubbies et la Voix Du Seigneur.

La voix du Seigneur, on l'entend plutôt vers la fin. Et si l'album est parfaitement découpé en trois actes, j'avoue peiner à percevoir une réelle différence entre les deux premiers. Le troisième accentue les effets majestueux. Et plus encore qu'auparavant, l'impression de croiser RHAPSODY à chaque coin de morceau est prégnante, évidemment déroutante. SIGH tente il grandiosissimo, une aventure risquée, forcément casse-gueule. Moi qui m'attendait, au vu de cette pochette savante et admirable, à une ballade incongrue au sein du cloître d'une abbaye romane, je me retrouve complètement paumé dans un labyrinthe néo-baroque chargée à l'extrême, sentant parfois le ripolin (RHAPSODY, je vous ai dit). Voilà, complètement paumé, tout va trop vite, trop fort. Et les mélodies, aussi astucieuses soient-elles, ne me suffisent pas à retrouver ma boussole auditive dans ce souk infernal, où tous les marchands vous harcèlent en même temps.

SIGH est un géant du black metal, un géant qui ne conserve de black qu'un chant pourtant déjà totalement unique. Mais un géant qui, à force de pénétrer toujours plus loin dans les couloirs d'un hôpital psychiatrique duquel il n'a peut-être pas conscience que s'en extirper risque de devenir affaire compliquée, serait peut-être en passe de trébucher et de rester enfermé à jamais pour maladie mentale. "Hangman's Hymn" ressemble à du thrash blackisant surchargé d'éléments symphoniques…artificiels. Tout le problème est peut-être là. Ou alors réside-t-il dans son insanité totale. Je ne sais guère. "Hangman's Hymn", c'est du quitte ou double, pour les fanatiques du groupe eux-mêmes. Et moi qui suis certainement trop réfléchi et qui manque d'impulsivité en moult occasions, je ne saurais me prononcer définitivement. Alors je ne me mouille pas et comme ce disque est une nouveauté et que je n'ai guère le temps d'attendre des mois et des mois avant de me prononcer, tant pis, je donne mon avis qui n'en est pas un : Je ne saurais précisément dire si j'aime ou n'aime pas cet album qui mérite, à mon sens, plusieurs mois d'écoute approfondie afin de réellement comprendre tout ce qu'il s'y passe. A moins que cette rondelle ne soit qu'une supercherie grotesque, ce RHAPSODY IN BLACK qui n'a jamais vu le jour. Oui, vraiment, je suis perdu.

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Par MEFISTO




 
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   (2 chroniques)



- Mirai Kawashima (voix, piano, orchestrations)
- Shinichi Ishikawa (guitare)
- Satoshi Fujinami (basse)
- Junichi Harashima (batterie)


1. Introitus / Kyrie
2. Inked In Blood
3. Me-devil
4. Dies Irae / The Master Malice
5. The Memories As A Sinner
6. Death With Dishonor
7. In Devil's Arms
8. Overture / Rex Tremendae / I Saw The World's End
9. Salvation In Flame / Confutatis
10. Finale: Hangman's Hymn / In Paradisum / Das Ende



             



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