Faisant suite au sympathique « Celestial Hi-fi » qui avait vu nos amis canadiens s’éloigner quelque peu du Sabbath noir pour s’aventurer vers des terres australiennes, voilà que déboule le bien nommé « Synchronized » tant il semble que le maître mot sur ce disque semble avoir été la communion (dixit la synchronisation) en le plus sabbath que sabbath « Electric Sleep » et le plus rock « Celestial Hi-Fi ».

D’entrée de jeu, on est en terrain connu avec un titre direct, efficace, purement stoner rock dans l’esprit « Firebird350 ». Changement de cap dès le deuxième titre avec « Last of the V8 Interceptors » plus orienté rock actuel bien rythmé. Ainsi va l’album, qui s’il n’évite pas certains écueils et baisses de régime avec quelques effets synthétique pas toujours bien intégrés aux compositions, nous propose un parcours musical, très varié et éminemment sympathique pour l’amateur de « stoner rock » que je suis, allant de titres catchy façon désert rock (du rock speed avec une très grosse basse à la Kyuss, rien d’étonnant lorsque l’on sait pour la petite histoire que les membres du groupe lorsqu’ils ont débuté voilà une bonne quinzaine d’années maintenant, ont commencé par reprendre des titres par cette figure incontournable du genre, tout en travaillant dans le même ses propres compositions) à la « Next Exit To Vertigo » (mention spéciale en passant à un superbe solo de gratte comme on entend peu de nos jours) aux délires psyché blues d’un « Synchronized » quelque peu enfumé, sans oublier de faire un petit coucou aux tontons australiens d’AC/DC sur les deux petites bombes « Kill Queens Go Disco » et « AFX… Thrown For A Loop » entrecoupé d’une sublime ballade nommée « Ultraglide » où la voix de Steve Hennessey toujours aussi proche de celle d'Ozzy nous fait frissonner de bonheur.

Bref, ce disque, s’il ne restera pas dans les annales du rock (il est en effet, un poil lassant à la longue et manque d’originalité), s’avère être un vrai bon moment pour tous les amateurs de heavy rock solide et enfumé lassés des produits aseptisés. Bref, c’est le compagnon idéal d’une bonne bière fraîche par un après midi ensoleillé! Encore merci au label de Lee Dorian (cf : leader de Cathedral) Rise Above, pour donner l’opportunité de se produire à des groupes comme Sheavy qui n’ont d’autre prétention que de nous faire taper du pied et d’enregistrer des disques qui peuvent être considérés comme des ovnis au vu des sorties actuelles… un bon 3.5/5