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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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SPOCK'S BEARD - Spock's Beard (2006)
Par METAL le 8 Janvier 2007          Consultée 4885 fois

Il arrive parfois qu'un album vous déçoive réellement.
Rien d'extraordinaire et surtout rien de bien grave, pourtant on sera tous d'accord sur un point : Ca fait quand même bien chier.

Bon c'est indéniable, le nouveau SPOCK'S BEARD prend ses marques et installe son style en faisant fi de son passé. Plus rock dans l'âme mais également plus plânant que jamais, l'univers du groupe évolue d'album en album pour arriver en cette fin d'année 2006 à une œuvre mélancolique à la limite du rock progressif, du rock psychédélique des 70's et surtout de l'ambiant mielleux pour musique d'ascenseurs.
Et c'est bien là le dilemme du jour… doit-on occulter le coté soporifique de ce disque ou bien au contraire se concentrer sur sa richesse émotionnelle ? La pureté de certains titres doit-elle nous faire oublier les ratés de certains autres ?
En résumé, le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

On a perfect day… du moins au début.
Pour commencer, le titre d'ouverture est une grande réussite, bien qu'il débute par une fausse piste : Un départ énergique et un Ryo Okumoto très présent avec ses claviers sentants bon les 70's et puis soudain, un ange passe… La lumière devient tamisée, la guitare se fait plus câline, les claviers s'envolent pour ne devenir qu'un murmure tandis qu'un orchestre à corde accompagne l'arrivée des mélodies vocales de Nick D'Virgilio.
Et c'est tout bonnement magnifique, le sentiment de pureté est palpable tant la volupté du chant additionné au léger souffle des lignes instrumentales, transportent l'auditeur dans un univers immaculé de blanc où seule la douceur n'a de place.
Et pour s'en remettre, il nous fallait bien un "Skeletons at the Feast" en forme d'électrochoc.
Instrumental de plus de six minutes, ce titre s'avère être un défouloir pour Ryo Okumoto et Alan Morse. La fougue des claviers cumulé à la rage de la six cordes font mouche mais malgré un début sur les chapeaux de roues, le duo va quelque peu s'embourber dans un fouillis cacophonique plutôt décevant.

Passons rapidement le cas "Is This Love", petite chanson énergique et bien exécutée mais comportant un chant cette fois-ci assez désagréable puis rebondissons (boing boing) sur "All That's Left" une ballade voluptueuse, propice à la rêverie (quelle pureté encore une fois de la part de D'Virgilio) et enfin engageons-nous dans l'ascension du sommet de cet album.
Dans la veine du titre précédant, "With Your Kiss" débute sur un tempo peu soutenu. Le temps est à la béatitude et rien ne doit venir perturber ce moment de magie où la finesse de la guitare d'Alan Morse ne fait plus qu'un avec la sensibilité d'un Nick D'Virgilio, clairement sur une autre planète depuis le début du disque… Le temps se déroule à présent au ralenti avant d'entrer dans une atmosphère plus sombre et tribale. Des percussions émergent sans crier gare et la guitare se fait plus Funky que jamais pour nous offrir un passage assez fou bien que savamment dosé. Mais alors que l'album décollait enfin, la douceur aller revenir en force pour nous faire amorcer une lente et longue descente durant laquelle notre concentration allait être mise à rude épreuve.

Chute, chute à l'arrière du peloton…
Comme lors du Tour de France cycliste, une fois passé les derniers sommets, on s'emmerde grave jusqu'aux Champs-Elysées et "Sometimes They Stay, Sometimes They Go" fait office d'arrivée massive au sprint après une étape intégralement contrôlée par le peloton.
Revenant à des sonorités plus rock n' roll, ce titre sans pour autant être mauvais, n'apporte rien de neuf et voit son refrain être trop souvent répété pour éviter la lassitude. Il reste cependant vivifiant et original sur un point, celui d'être interprété au chant par Alan Morse de façon pas trop mauvaise… C'est bien maigre surtout quand la suite se montre trop mollassonne.
Car "The Slow Crash Landing Man" est un peu ce qu'auraient pu être "On a Perfect Day" et "All That's Left" si elles avaient étaient dépourvues de magie. Ici la douceur se fait lenteur et l'émotion de l'orchestre à corde fait office de somnifère. "Wherever You Stand" bien plus vivace permet de rouvrir un œil grâce à son final de claviers de bonne facture mais "Hereafter" guettait sa proie: Les bribes de courage non ensommeillés ne faisait pas le poids et voyaient la douce ballade, ouvrir les portes de mon attention et laisser celle-ci s'envoler au loin, emporté par le vent de la lassitude (cherchez pas, ça veut rien dire)

Attardons nous à présent sur [As Far As The Mind Can See] car elle en vaut quand même la peine, mais avant tout, un conseil : Passez toute la première partie du disque et débutez immédiatement sur "Dreaming in the Age of Answers" si vous souhaitez en profiter un maximum.
Une petite intro planante au synthétiseur vous accueille suivie d'une rythmique dirigée de main de maître par la basse de Dave Meros. Le chant de Nick D'Virgilio fait son apparition et nous sommes à présent dans une ambiance assez proche de leur précédent album "Octane". Les couplets sont bruts, bien plus que d'accoutumée et donne un rendu plus contrasté avec les refrains agrémentés de chœurs voltigeants… L'atmosphère devient cristalline, laissant libre cours à l'imagination de l'auditeur avant de réclamer à nouveau son attention avec "Here's a Man" plus Funky et accrocheur, bien qu'un peu trop léger après réflexion.
Puis nous arrivons sur "They Know We Know" titre assez intéressant de part l'ajout de cuivres et de chœurs d'enfants pour accentuer les refrains. Mais le tout reste encore assez classique et devient plutôt monotone à la longue. Enfin, cette suite de quatre titres prend fin sur "Stream of Unconsciousness" passant d'un magnifique solo d'Alan Morse à un succulent passage de clavier avant d'embrayer sur une reprise du thème de "Dreaming in the Age of Answers" et nous amener (trop) langoureusement vers la fin de l'album.

Soyons bien d'accord, la qualité est bien présente mais la frontière entre la plénitude et la perte d'attention est parfois mince et dans le cas d'une écoute distraite, il est fort à parier que vous zappiez involontairement toute la deuxième partie du disque.
Prenons mon cas personnel pour exemple : Après les dix premières écoutes de l'album, il m'était absolument impossible de vous parler de [As Far As The Mind Can See] qui est pourtant un titre à rallonge de 17 minutes… et cela pour une raison toute simple, je n'en avais aucun souvenir. Mon cerveau ne se reconnectait que pour la piste suivante, l'excellente "Rearranged" avec ses sonorités électroniques, son tempo entraînant et surtout ses parties vocales impeccables.

Et alors pour le verre ? Et bien pour moi il est à moitié vide…
SPOCK'S BEARD nous dévoile un nouveau visage moins fou et plus monotone bien que toujours débordant de talents. On le découvre également premier de la classe là où on l'espérait éternel trublion.
Nick, Alan, Dave et Ryo nous offrent avec leur dernier album de vrais chefs d'œuvres à mettrent au panthéon des compositions émotionnelles mais l'ensemble manque cruellement de rythme et dégouline trop de sentiments à mon goût.
Et puis surtout, le disque possède un défaut de taille : Il est inécoutable d'une traite si on ne s'y plonge pas corps et âme… Alors si vous vous sentez prêts à faire le voyage, foncez et rajoutez facilement un ou deux points à ma notation quelque peu sévère, car je le répète, pour peu qu'on l'écoute dans de bonnes conditions, cet album est absolument magnifique… Mais dans le cas contraire, arrêtez-vous après "With Your Kiss" ou bien utilisez-le comme musique d'ambiance.

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- Nick D'virgilio (chant, batterie, guitare)
- Alan Morse (guitare - chœurs - chant)
- Dave Meros (basse, chœurs)
- Ryo Okumoto (claviers - chœurs)


1. On A Perfect Day
2. Skeletons At The Feast
3. Is This Love
4. All That's Left
5. With Your Kiss
6. Sometimes They Stay, Sometimes They Go
7. The Slow Crash Landing Man (5:47)
8. Wherever You Stand
9. Hereafter
- as Far As The Mind Can See
10. Pt1 Dreaming In The Age Of Answers
11. Pt2 Here's A Man
12. Pt3 They Know We Know
13. Pt4 Stream Of Unconsciousness
14. Rearranged



             



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