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2005 Recipe For Disaster
2006 1 Tequila
 

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BRAND NEW SIN - Tequila (2006)
Par POWERSYLV le 20 Novembre 2006          Consultée 4314 fois

Quelques roulements de tambours, une mélodie aux relents sud américains qui dessinent un désert, les cactus, l’hacienda de Don Diego de La Vega … puis de guitares graisseuses qui se lâchent et un chant rauque (rock) qui se libère. Tel est le redoutable début du nouvel album de BRAND NEW SIN, Tequila, et son premier titre « Said And Done ». Un premier morceau qui donne la mesure de la suite. Relativement encore inconnu chez nous et ce malgré l’album précédent (Recipe For Disaster, 2005) le premier chez Century Media qui était déjà fort bien foutu, BRAND NEW SIN est un combo qui devrait réjouir les amateurs de hard rock qui sent le kérosène et les dessous de bras. L’authenticité, rien de tel que l’authenticité. Le hard rock rugueux et sans fioriture, celui qui vient des tripes. Le hard rock tel qu’il devrait toujours être d’ailleurs.

Tequila se situe dans la même veine que les efforts précédents, un hard injecté d’une bonne dose de stoner pour le gonfler de feeling et de sincérité. Les influences se situent chez BLACK LABEL SOCIETY, CORROSION OF CONFORMITY ou encore DOWN. On pourrait éventuellement faire le rapprochement avec un groupe actuel comme PURE INC. La plupart des compositions sont mid-tempo, avec un gros son écrasant comme le soleil du sud de la Californie. « Said And Done », « Did Me Wrong » ou les plus nuancés « Spare The Agony » et « See The Sun » nous montrent qu’on est pas là pour rigoler ou jouer aux tartouses. Idem pour cet élément essentiel qu’est la voix profonde de Joe Altier, maître chanteur et renard du désert du groupe, dont la voix qui n’a pas les éraillements alcooliques d’un Lemmy (MOTORHEAD) fait mouche et se calque bien sur le hard rock au gros son que lui fournissent ses congénères. Des intonations proches d’un Chris Cornell (AUDIOSLAVE, ex-SOUNDGARDEN) peuvent se trouver et ne sont pas désagréables (il y a largement pire comme références, non ?) comme sur le mélodique « See The Sun ».

Les guitares ne sont pas en reste niveau feeling et délivrent des solos qui peuvent rivaliser sans problème avec ceux d’un Slash (époque GUNS’N ROSES), même si dans la tonalité (c’est le style qui veut ça) l’accordage est plus grave. Le tout est soutenu par une rythmique pas démonstrative pour un sou mais bien efficace et métronomique. Tout est là pour faire taper du pied et faire suinter la sueur et les influences stoner qui se fondent impeccablement dans le moule sont clairement évidentes dans le travail des guitares parfois (le riff de « Old » par exemple). De petits interludes servent de fil rouge entre certains morceaux (« Ice Man », « Worm Whore », « Acehole » et son ambiance saloon avec le verre qui se remplit de … Tequila je suppose ?) et l’ensemble passe d’un tempo mastodonte (« Numeros Dos ») à quelques poussées speed ultimes (le rapide « Motormeth » qui arrive sans prévenir). On notera aussi la superbe reprise très personnelle de « The House Of The Rising Sun » (THE ANIMALS), un grand classique du blues rock anglais que nous connaissons, nous aussi français, pour la reprise d’un certain Johnny Hallyday (« Les portes du Pénis-Entier », pour emprunter un jeu de mot cocasse à notre ami Renaud, le chanteur énervant). Une fin en apothéose pour un album qui finalement n’a pas déçu.

Le seul petit reproche qu’on puisse faire à ce disque est peut-être un peu de lassitude sur la fin tant il est vrai que certaines compositions se ressemblent toutes un poil, quand bien même on a parfois des montées de tension (« Motormeth »). Mais bon c’est pour chipoter car c’est le genre de zique qui fait du bien par où ça passe et qu’on aime bien ressortir de temps en temps, une bonne bouteille à la main ou en conduisant sa voiture préférée (pas les 2 en même temps !). Le crû de Tequila de BRAND NEW SIN est donc un disque qui n’est pas dénué de saveurs (sans pourtant arriver au statut de disque « bandant » qui lui aurait valu les 5 étoiles) et qui contrairement à son titre est à consommer sans modération. On espère que cette cuvée permettra au groupe de trouver la place qui lui sied sur la scène de la musique des graisseux.

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   POWERSYLV

 
   FREDOUILLE

 
   (2 chroniques)



- Joe Altier (chant)
- Kenny Dunham (guitare)
- Kris Wiechmann (guitare)
- Chuck Kahl (basse)
- Kevin Dean (batterie)


1. Said And Done
2. Did Me Wrong
3. Spare The Agony
4. Ice Man
5. The Proposition
6. Old
7. Worm Whore
8. See The Sun
9. Motormeth
10. Numeros Dos
11. Elogio
12. Reaper Man
13. Acehole
14. House Of The Rising Sun



             



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