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NOCTURNAL RITES - Afterlife (2000)
Par BAST le 8 Mars 2009          Consultée 8459 fois

Le fan ne décortique qu’aux termes du processus d’écoute. Avant, il ressent, se coule dans le bouillon sauvage qu’actionnent le plaisir ou la déception, s’épanche d’exaltations presque incontrôlables sous couvert d’une légitimité qui lui semble incontestable, celle de l’individu totalement tourné sur lui et l’œuvre qu’il ressent comme faite pour lui seul, offerte à lui seul. Le fan n’a que faire de la contrainte d’impartialité que s’impose le chroniqueur ou de ses capacités abstractives. Existent-elles réellement, d’ailleurs ?

Ma situation face au quatrième album de NOCTURNAL RITES n’était pas enviable. Entre la posture exaltée de la midinette qui reluque Anders Zackrisson comme la huitième merveille vocale du monde et la forfaiture de celui qui réalise que les choses ne seront plus comme avant, il fallait à tout prix m’empêcher de produire un avis sur « Afterlife ». Je n’en aurais extirpé qu’une substance nauséeuse, fulminante et pustulée, avec à peine trois écoutes maladroitement effectuées. J’étais trop marqué par les deux précédentes prestations de NOCTURNAL RITES pour être en mesure de mener l’analyse détachée requise d’une formation qui m’apparaissait en tout premier lieu comme amputé de son maître d’œuvre le plus marquant, le grand Anders. Alors un autre s’en est chargé. Et en a dit du bien.

Refusant l’exercice à l’époque, voila que je me retrouve en demande. Je veux parler d’ « Afterlife ». Car j’ai compris. Grâce à « The 8th Sin », petite merveille de Heavy Mélodique joliment fignolé et très bien chanté, j’ai compris. « Afterlife » n’est pas mauvais à cause de Jonny Lindqvist. Il est mauvais parce qu’il est mal composé. La conclusion est donc la même, comme un couperet qui tombe deux fois mais qui brise la nuque et déchire les artères selon un angle différent.

Avec l’arrivée d’une voix plus rauque, probablement que la triplette Norberg, Mannberg et Eriksson a voulu confectionner un album lesté d’un poids supplémentaire, pour s’éloigner du heavy speed et se rapprocher d’une faction aux allures moins solennelles, au jeu épuré et direct, comme aux heures les plus éclairées des années 80. Mais on ne dispose pas de tous les talents.
A ce petit jeu du hardos retourné à l’endroit de ces premiers orgasmes musicaux, NOCTURNAL RITES manque d’à-propos. « Afterlife » est poussif, les titres marquants font figure de grands absents. On retrouve pourtant quelques-unes des couleurs disposées sur « Tales Of Mystery And Imagination » ou « The Sacred Talisman ». Mais sur « Afterlife », elles sont jetées à l’état d’embryons. La qualité des pigments laisse à désirer, ils sont dénués d’éclat et de consistance. Ils bavent sur la toile. Alors rien n’accroche vraiment, pas même ces riffs plus tranchants qu’à l’accoutumée, trop proches de ce que l’on connaît déjà, trop timides, aussi. La patte NOCTURNAL RITES s’encombre de gestes qu’elle ne maîtrise pas, comme sur le lourd « Wake Up Dead » au refrain pénible.
Éventuellement, le titre « Afterlife », sombre et hargneux à la fois, comme s’il témoignait de l’état d’esprit des Suédois partis sur de nouvelles bases, a quelque-chose pour lui et produit un bon effet, avec en toile de fond un sentiment proche de la compassion, état d’esprit étrange et touchant à la fois, ou encore les ambiances soutenant « The Sign ». Le reste, même après avoir longuement laissé l’album en gestation, manque cruellement de détermination. NOCTURNAL RITES est tel le discoureur malhabile qui n’a jamais appris à jouer d’intonations ou d’inflexions pour agrémenter son argumentaire. Il ennuie. Pire, il met mal à l’aise.

Un album à la limite de la médiocrité, tout juste sauvé du naufrage complet grâce à quelques résurgences d’un passé lumineux. « Afterlife » constituait la mise à mort suicidaire d’une bête dont les crocs et les griffes avaient infligé de larges cicatrices à peine deux ans auparavant à une scène en pleine restructuration. Désormais je le sais, la bête a feint sa mort, entretenant pendant de longues années ce dernier souffle qui lui restait. Elle est revenue, bien plus tard, sous une autre forme. Mais avec une énergie identique.
Pour l’heure, recueillons-nous autour de « Afterlife », la plus mauvaise prestation de NOCTURNAL RITES.

Note : 1,5 / 5

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   (3 chroniques)



- Jonny Lindqvist (chant)
- Fredrik Mannberg (guitare)
- Nils Norberg (guitare)
- Nils Eriksson (basse)
- Ulf Andersson (batterie)


1. Afterlife
2. Wake Up Dead
3. The Sinner's Cross
4. Hell And Back
5. The Sign
6. The Devil's Child
7. Genetic Distortion Sequence
8. Sacrifice
9. Temple Of The Dead
10. Hellenium



             



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