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DEATHCORE  |  STUDIO

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2006 1 The Price Of Existence
2008 1 Awaken The Dreamers
 

- Style : Carnifex, Angelmaker, As Blood Runs Black
 

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ALL SHALL PERISH - The Price Of Existence (2006)
Par ORPHANAGE le 25 Novembre 2006          Consultée 5135 fois

Le petit monde du Metal Extrême avait sans aucun doute bien apprécié "Hate.Malice.Revenge", premier album d'ALL SHALL PERISH réédité chez Nuclear Blast l'an dernier. Parce qu'il s'agissait d'un gros Deathcore très gras à la production parfaitement agencée, parce que l'âme était réellement au rendez-vous… et que le groupe ne faisait aucun compromis dans sa manière d'aborder un style assez peu commun. Bref, c'était bon, c'était violent, c'était bien baveux et on en redemandait. Alors forcément, quand on a appris que le nouvel album allait sortir, on s'est réjoui ! On s'est dit que ça allait être énorme et que l'intégrité de ces malades américains allait encore une fois les conduire à faire du 100% "sans-compromis"… et on s'est bien trompé !

Mais pourquoi ? Rien ne laissait présager qu'ALL SHALL PERISH allait vendre son âme au diable "Metalcore" qui rime avec "fric" en ce moment, et qui tend sérieusement à se renfermer misérablement sur lui-même, comme le font toutes les modes musicales. C'est pourtant ce que nos Deathcoreux ont fait. Musicalement parlant, ça donne quoi ? Tout ce que l'on peut imaginer d'un Metalcore ultra-moderne à la ALL THAT REMAINS, les mélodies vocales en moins et des aspects Death et Hardcore tout de même plus développés ! Bon, d'accord, il est possible que ces gars-là apprécient les plans Metalcore, les soli mélodiques à double-voix et les mosh parts mid-tempo présents dans les chansons d'AS I LAY DYING et KILLSWITCH ENGAGE. Mais quand même, quand on décide de changer d'orientation, la moindre des choses et de regarder si les deux genres que l'on veut marier s'entendent bien !

Ce qui n'est visiblement pas le cas ici. On commence avec un "Eradication" qui nous montre ce que sera tout l'album : cette alternance de soli très typés BULLET FOR MY VALENTINE avec de furieux blast-beats toujours aussi Death Metal, des mid-tempos Hardcore accompagnant les vocaux du chanteur, eux-mêmes variant entre growls particulièrement caverneux, grunts plus conventionnels, et screams typés Black. Guitares graves, mélodies de plus en plus aiguisées, morceaux brefs mais complexes et très techniques – les musiciens sont excellents, on ne peut pas le nier –, production en béton et instants efficaces à souhaits, rythmique hallucinante de virtuosité : il y a de quoi se sustenter si l'on veut un fond musical mouvementé. Mais il est impossible d'écouter "The Price Of Existence" en profondeur ou d'une manière plus attentive car il devient alors insoutenable : les chœurs testostéronés de plus en plus fréquents ("Wage Slaves") sont irritants et péniblement hors sujet, les variations incessantes gages d'une technique imparable érigent des barrières peu surmontables autour de titres affreusement stériles, et le semblant d'homogénéité qui aurait pu sauver l'album de la noyade est lamentablement brisé par un interlude acoustique ("Interlude" !). Et ce malgré des breaks absolument jouissifs, preuve que le Deathcore est toujours d'actualité dans la musique d'ALL SHALL PERISH : le Metalcore a pris une place énorme et les soli complètement inutiles se sont multipliés, mais l'esprit Death est toujours là, aisément décelable, et les gros power-chords purement hardcore subsistent bel et bien. Résultat, le groupe est en mauvais chemin, mais reste reconnaissable… Ce qui n'excuse en rien un album aussi clinique.

C'est bien beau de vouloir mélanger des tonnes d'influences extrêmes dans les mêmes titres, mais si ce n'est pas pour rendre service à la musicalité de l'ensemble, et si c'est pour en plus les rendre plus accessibles en les démocratisant dans un milieu Metalcore odieusement envahissant, l'enthousiasme des auditeurs qui voient clair dans ce jeu peut s'en trouver sérieusement émoussé. Retournons écouter le premier album !

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   (2 chroniques)



- Matt Kuykendall (batterie)
- Ben Orum (guitare rythmique)
- Chris Storey (guitare lead)
- Mike Tiner (basse)
- Hernan Hermida (chant)


1. Eradication
2. Wage Slaves
3. Day Of Justice
4. There Is No Business To Be Done On A Dead
5. Better Living Through Catastophe
6. Prisoner Of War
7. Interlude
8. We Had These Truths
9. The True Beast
10. Promises
11. The Last Relapse



             



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