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DEATH/DOOM  |  COMPILATION

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1992 Into Darkness
1994 Eternal Frost

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1999 Into Darkness/Eternal Frost

WINTER - Into Darkness/eternal Frost (1999)
Par MOX le 30 Janvier 2007          Consultée 3401 fois

A force de remonter dans le temps à la recherche d’hybrides imprécis entre doom et death, on tombe sur d’improbables mélanges qui tiennent le coup grâce à l’admiration de certains, ou sur de vétustes reliques aussi inconnues qu’éphémères. Et puis les deux chemins se rejoignent, l’arbre phylogénétique est alors alimenté par une branche commune, sur laquelle va, un peu par hasard, se trouver cette formation américaine au nom qui ne laisse que peu de doutes de leur registre musical. Ceci dit, plus on cherche l’hybride le plus infâme, plus on prend le risque de lorgner sur le côté death. Avec Winter, la frontière est franchie, le miroir inversé, les mots doivent se présenter dans l’ordre inverse pour décrire au mieux la musique : le ‘death’ est ralenti vers le ‘doom’.
La formation ne durera pas : un album sorti en Europe en 1992 par Nuclear Blast (ceux-là mêmes), un EP en 1994 (qui n’est autre que la démo sortie en 1989) et au revoir. « Into Darkness », l’album, et « Eternal Frost », l’EP, seront réunis en 1999.
En fait, d’un certain point de vue, Winter rassemble tous les éléments requis à la sacro-sainte attribution du terme… « culte », quoi…

Pour cerner l’état d’esprit du groupe, il n’est pas nécessaire de se concentrer bien longtemps sur leur musique. Ce n’est guère plus que le ralentissement extrême de rythmiques influencées par CELTIC FROST (mais aussi par OBITUARY) afin de maquiller leur style bas de plafond avec des tonnes de couches puantes et sordides. Et tout le monde en est responsable : chant caverneux et vomi à la John Tardy (seul élément encore efficace 15 ans après), son dégueulasse, approximations en tous genres, inanité technique…Tout y est affreusement laid, à commencer par les guitares empruntant autant au registre du drone qu’à celui de l’humide; en ressort donc un espèce de vrombissement baveux ultra-grave, tellement grave qu’il est quasiment impossible de saisir le riff ! Gratter les cordes à vide aurait probablement eu le même effet, vu que le but n’est pas de proposer des trouvailles musicales issues des six-cordes, mais bien de développer une atmosphère suffocante en jouant à 10 battements par minutes, quelle que soit la rythmique.

Ca a un certain impact et un certain charme, à vrai dire, et la pochette l’illustre parfaitement bien : paysage comme post-apocalyptique, mais encore fumant, sanguinolent et dangereux. L’écoute est un calvaire, rien n’est en place, rien n’est mélodique. Juste des rythmes, d’un standard effarant, et des variations vers des moments plus lourds, ou plus entraînants…Il est encore une fois de bon ton de saisir le fait qu’il ne s’agisse pas d’un entrain dû à la sortie d’un riff mémorable ou d’un solo gigantesque, mais plutôt à la sortie d’un motif encore plus bateau que les autres, accompagné par une batterie plus basique que la soude concentrée, et qui ravira l’infirme narcoleptique.

Mais tout attrait (relatif) qu’a leur musique, son aspect croulant a pris une dimension plutôt importante 15 ans après, si bien que les deux coexistent, et sont probablement à l’origine du terme culte qu’on veut bien leur prêter. Personne n’oserait faire ceci à l’heure actuelle, pourtant ça a été fait auparavant, et « on se doit de le savoir ».
Les soli sont presque ridicules, les effets de guitare (slide et réverb’ maximales, entre autres) difficiles à justifier, le son abject, les fautes à se plier dessus (écoutez le cri inséré, mal enregistré et coupé comme un malpropre, quand « defeaning scream » est proféré sur « Goden ») et les expérimentations sans effets (interludes drone et noise peu convaincants).

Enfin, si j’osais dire que « vous vous devez d’y jeter une oreille », ce ne serait pas nécessairement pour vous inviter à rire un bon coup. Non, cette compilation (et surtout l’album « Into Darkness ») présente de bons moments, très efficaces, où le charme horrifique opère, ne serait-ce que « Servants of the Warsmen » et «Eternal Frost». Il arrive qu’on soit tenu en haleine, que rien, l’espace d’un morceau, ne rappelle ce côté faisandé. Mais c’est bref. Et rare.

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- John Alman (chant, basse)
- Stephen Flam (guitare)
- Joe Goncalves (batterie)


- into Darkness
1. Oppression Freedom
2. Servants Of The Warsmen
3. Goden
4. Power And Might
5. Destiny
6. Eternal Frost
7. Into Darknes
- eternal Frost
8. Servants Of The Warsmen
9. Eternal Frost
10. Winter
11. Blackwhole
12. Manifestations I



             



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