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DEATH METAL  |  STUDIO

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DEICIDE - The Stench Of Redemption (2006)
Par POSSOPO le 24 Octobre 2006          Consultée 12868 fois

Et voilà, c’est encore moi qui s’y colle. Moi qu’il aime même pas DEICIDE, mais moi qu’il aime pas qu’un nouvel album de DEICIDE, il soit oublié du site. Moi qu’il a découvert DEICIDE au bon temps de "Legion", unanimement reconnu comme un très bon cru, comme il est unanimement reconnu que DEICIDE a perdu de sa stature au fil des années et pour de multiples causes que j’ai déjà expliqué ailleurs. Et notamment pour une raison toute musicale. Sur l’échelle de DEICIDE, "Once Upon The Cross" était inférieur à "Legion". "Serpents Of The Lights" obtenait une note à peine moyenne et le déclin se transformait en déroute avec "Insineratehymn" puis "In Torment In Hell". Puis arrive "Scars Of The Crucifix" et Glen Benton semble décidé à s’extirper de sa torpeur qui le voyait glisser sur toutes les critiques qu’il savait pourtant très certainement fondées. Le disque marque un léger décrassage stylistique, une envie de mieux concrétiser avec plus ou moins de réussite. Maintenant bien réveillé, le gros poilu tout vilain et passablement idiot a décidé de se fâcher définitivement avec les frères Hoffman, pourtant aussi responsables que lui de la genèse de l’entité diabolique, et d’opérer de cette façon un profond remaniement de personnel. Si Steve Asheim conserve sa place sur son tabouret, Jack Owen, immonde gratteux du pathétique (sachons rester mesurés) CANNIBAL CORPSE, et Ralph Santolla, au curriculum vitae nettement moins angoissant (on pourrait même lui attribuer un qualificatif qui a bien mal vieilli, celui de guitar hero) accompagnent désormais le sinistre Glen dans ses aventures discographiques. Et la rumeur court très vite d’une quasi-révolution au sein de la formation de Tampa. Elle a bien eu lieu, merci, Brian et Eric ont été chassés par le patron. Non mais une révolution au niveau de la musique, de la composition, de l’écriture. Pour l’écriture, je vous préviens tout de suite que rien ne s’est passé, l’antéchrist continue à nous saouler de son discours indigeste et monolithique.

Je ne quitterai pas ma fidèle mesure en vous disant que DEICIDE est un combo aussi réfléchi qu’un mollusque déshydraté mais toujours vivant puisqu’il s’évertue à nous casser les esgourdes à intervalles bien trop réguliers. Comme la nouveauté première vient de l’embauche de ses deux nouveaux guitaristes, la révolution annoncée, j’en doute encore, ne pouvait venir que de l’utilisation de la six-cordes.

Erreur grossière du chroniqueur aveuglé par son scepticisme. Trêve de suspense (la chronique arrive de toute façon suffisamment longtemps après la sortie du disque pour que chacun soit déjà largement au courant de la valeur de l’album), si "Stench Of Redemption" ne marque pas, et c’est heureux pour le fan, de rupture tranchée avec le passé, l’évolution (jetons le r à la poubelle afin d’alléger un peu l’argumentaire) est finalement aussi réelle que bienvenue. Personne ne devrait s’en plaindre. L’amateur des récentes bouillabaisses prédigérées de l’artiste n’y verra que du mieux, celui qui a toujours regardé le quatuor d’un œil suspicieux accueillera la mutation avec un minimum de respect. La politique a changé du côté de la Floride. Glen Benton se serait peut-être rendu compte que son discours farineux avait depuis longtemps touché le fond de la culotte. Alors, au lieu de continuer à jouer uniquement sur un satanisme de bazar, il a pensé (oui, oui) qu’il était temps d’étoffer le mobilier. Nulle question de changer la déco, les 666 gambadent encore partout, seulement la vieille table en formica rouillée a été jetée à la cave pour laisser la place à un savant alliage de fonctionnel et de richement paré. Et Jack Owen n’a pas à rougir d’une performance courageuse aux côtés du maestro Santolla. Riffs tranchés, soli mélodiques, on se croirait presque chez VITAL REMAINS. Mais non, DEICIDE n’a pas vendu sa personnalité, cela serait peut-être même le seul défaut qu’on pourrait trouver à cet opus (gniark, gniark). Glen Benton éructe toujours de très vilaine façon et le climat général reste, si incroyablement plus étoffé, parfaitement brutal. Symbole de ce mariage de la nouveauté et de l’orthodoxie, "The Lord’s Sedition", son intro en arpège et saturation éloignée modèle King-Hanneman (la réverbération me fait plutôt penser à SUICIDAL TENDENCIES mais le détail est infime), son solo irréprochable et l’explosion consécutive, sonique et brutale, au charme d’armoire normande mais techniquement remarquable de précision.

La règle a insuffisamment changé pour que les détracteurs de la horde se réconcilient avec le jeu d’un artiste dont ils n’accepteront jamais qu’il puisse être ainsi qualifié. Mais la main est exceptionnellement riche et donnera du bonheur à la tribu opposée, toute heureuse de placer ses jetons au centre de la table.

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   (4 chroniques)



- Glen Benton (basse, chant)
- Jack Owen (guitare)
- Ralph Santolla (guitare)
- Steve Asheim (batterie)


1. The Stench Of Redemption
2. Death To Jesus
3. Desecration
4. Crucified For The Innocence
5. Walk With The Devil In Dreams You Behold
6. Homage For Satan
7. Not Of This Earth
8. Never To Be Seen Again
9. The Lord's Sedition



             



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