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2006 1 The Open Door
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2017 Synthesis (édition Delux...
 

- Style : Lacuna Coil, The Gathering, Within Temptation, Indica, Elysion, The Murder Of My Sweet, Lovelorn Dolls, Jaded Star

EVANESCENCE - The Open Door (2006)
Par BAAZBAAZ le 5 Octobre 2006          Consultée 20568 fois

En 2003, quand Fallen a cartonné, il n'était pas encore trop honteux d'écouter Evanescence. C'était quelque chose qu'on pouvait encore faire sans baisser les volets et tirer les rideaux. Après tout, le metal à chanteuse était encore un créneau crédible et honorable. Aujourd'hui c'est différent. A force de se faire casser les oreilles par les horreurs sonores de Within Temptation ou Lacuna Coil, il est normal d'être devenu un peu plus prudent, voire méfiant. D'autant que, très objectivement, Evanescence n'a jamais plané au-dessus du lot. Un groupe honnête, une chanteuse médiocre, et quelques tubes pour faire illusion. Mais tout ça ne fait pas une carrière, et la voix d'Amy Lee a toujours eu comme principal défaut d'être absolument insupportable au bout de quatre ou cinq chansons. Déjà, il y a trois ans, toute personne saine d'esprit pouvait préssentir que ce groupe était une arnaque, une baudruche mal gonflée. Mais après tout, c'était à la mode.

Les temps changent. Qui écoute Evanescence aujourd'hui ? Quelques rescapés qui n'ont pas fini à l'asile à force de se faire pilonner les tympans par le doux chant de la gracieuse demoiselle ? Ou alors quelques masochistes qui assument tout le mal que ça leur fait… D'autant plus que The Open Door est un mauvais disque. Un vide abyssal où souffle mollement le vent de l'ennui et de la lassitude. Allez, soyons fou : malgré son côté clinique et calibré, Fallen restait un disque potable. Une ou deux écoutes, une troisième pour les plus lents, et basta, c'était plié. Un petit plaisir éphémère mais honnête. Mais ça, c'était autrefois. Avec ce nouvel album, le défi à relever est d'un tout autre genre. Une preuve ? Voici, en fanfare, « Call Me When You're Sober ». Son piano famélique, son riff gentil et son refrain tout mignon. Un single un peu fatigué que les plus complaisants pourront à la limite qualifier de terne. Croyez-le ou non, c'est l'apogée du disque. La perle des perles.

Le reste va du correct – avec « Sweet Sacrifice » – au désastre : « Lithium » est chiant à crever, « Cloud Nine », « The Only One » ou « All That I'm Living For » sont totalement identiques et anesthésiants. D'ailleurs les chansons se ressemblent toutes. Pas une pour percer l'épais brouillard feutré et assourdi qui tombe doucement sur cet album au fur et à mesure que défilent des morceaux indifférenciés. Non seulement ils font tous penser à des extraits parodiques de Fallen, mais ils sont considérablement moins bons. Mois originaux, moins bien construits, moins bien joués. De quoi être perplexe. Et au beau milieu de ce qui, faute de soulever la moindre passion, n'est même pas un ratage monumental – juste un truc soporifique –, Amy Lee erre comme une âme en peine : elle traîne sa voix le long de mélodies stériles qui renforcent le côté monocorde de son chant ; elle déambule sans but d'un riff à l'autre, ou le long d'un passage atmosphérique inerte.

La pauvre. Elle semble perdue, posant chaque fois les mêmes vocalises sur des lignes rythmiques immuables. On prie longtemps pour elle, on supplie pour lui épargner le calvaire infâme de la ballade finale. Mais non, rien n'y fait. Sur « Good Enough », elle ânonne passivement quelques clichés étalés sur un piano larmoyant. Et là, il faut imaginer les concerts, la mise en scène odieuse, la prétention d'un groupe qui, incapable de susciter la plus petite émotion, va tenter de nous refaire le coup du romantisme gothique de pacotille. Et les briquets qui s'allument, et les yeux qui se remplissent de larmes, etc. Toute la panoplie déjà déballée à l'époque de Fallen. Mais au moins The Open Door a un avantage : il dévoile les limites d'une musique qui n'a plus rien à proposer et d'une créativité définitivement tarie. Quelques ados amoureux d'Amy Lee défendront peut-être ce disque. Rien n'y fera. Car là-bas, déjà, l'attend un gouffre sombre et obscur – effrayant : la poubelle.

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   (2 chroniques)



- Amy Lee (chant, piano)
- John Lecompt (guitare)
- Rocky Gray (batterie)
- Terry Balsamo (guitare)
- Tim Mccord (basse)


1. Sweet Sacrifice
2. Call Me When You're Sober
3. Weight Of The World
4. Lithium
5. Cloud Nine
6. Snow White Queen
7. Lacrymosa
8. Like You
9. Lose Control
10. The Only One
11. Your Star
12. All That I'm Living For
13. Good Enough



             



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