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ALL THAT REMAINS - The Fall Of Ideals (2006)
Par BAAZBAAZ le 17 Août 2006          Consultée 5037 fois

Aucune originalité. Aucune prise de risque. Une musique ultra-prévisible déjà entendue sur des dizaines d'autres disques de metalcore. Rien de novateur, rien qui puisse laisser penser une seule petite seconde que le groupe ait tenté d'une façon ou d'une autre de se démarquer, de trouver sa propre identité sonore, de proposer autre chose que le death mélodique saupoudré de hardcore qui caractérise le genre. Et pourtant, All That Remains, sur son troisième album, sort du lot. De peu. D'une courte tête, et encore. De si peu que c'est presque imperceptible au premier abord. Et ce petit rien, cet infime surplus d'intérêt, suffit presque à créer la surprise au cœur d'une scène metalcore où une once de talent suffit à se distinguer de la masse des médiocres. Mais que possède donc le groupe pour s'élever ainsi au-dessus du cloaque artistique où s'ébrouent tant d'autres ?

L'ancienneté, d'abord. C'est-à-dire l'expérience. Formé en 1998, le groupe a sorti son premier disque en 2002. Ce qui signifie qu'il existe – en gros – depuis aussi longtemps que les « inventeurs » du genre (si ce terme veut vraiment dire quelque chose), ou du moins ceux qui l'on fait exploser : Killswitch Engage. Sans être fondateur, All That Remains n'est donc pas l'un de ces groupes opportunistes et creux apparus depuis un ou deux ans, et qui asphyxient le metalcore de leur nullité putassière. Autre qualité, et pas des moindre, la musique. Oui, tout simplement. Pas d'originalité, mais un songwriting constant dans l'efficacité, dans l'art d'associer de superbes riffs mélodiques à un chant hurlé qu'une voix claire parcimonieuse vient seconder ponctuellement. Une formule rodée, sans variation, mais qui est ici maîtrisée comme jamais.

Les riffs se succèdent, s'encastrent les derrière les autres dans un carambolage grisant. All That Remains puise ses racines chez Iron Maiden ou Judas Priest, et les structures des compositions sont typiquement heavy, alignant sans flâner les changements de tempo, les breaks, les solos et la variation des voix. C'est lourd, c'est dense : les cascades rythmiques de « Whispers (I Hear You) » ou de « Six » – épique et forcené – sont assourdissantes et n'accordent aucun répit. Au fil du disque, on s'inquiète même un peu : la monotonie guette, comme toujours pour ce type de musique rageuse où tous les morceaux sont construits à partir d'une formule unique. Mais le groupe sait dénicher les petits riffs crâneurs qui font croire, l'espace d'un instant, qu'on se trouve soudain en terres heavy metal traditionnelles : « We Stand » en est la preuve.

De même, il sait placer au bon moment un refrain en chant clair, facilement mémorisable, qui transforme d'un seul coup les pièces les plus extrêmes en tube quasi-universel. Sans être forcément étourdissantes, des chansons comme « This Calling » ou « The Air That I Breathe » sont la marque d'un groupe qui a appris à se tenir en équilibre entre une musique agressive et accessible. Et finalement, l'album ne renferme aucune vraie déception pour peu qu'on accepte son côté obstiné et homogène. Même la tentative un peu bancale de s'aventurer plus franchement du côté du death (« The Weak Willed ») demeure très honnête. Alors oui, un disque de metalcore, même sans innover, peut-être assez bon. C'est-à-dire proposer des compositions qui, très convenues, sont au moins capables d'exploiter au mieux un genre trop codifié.

Mais il faut dire aussi que, depuis quelques temps, la barre n'est plus placée bien haut…

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- Philip Labonte (chant)
- Mike Martin (guitare)
- Oli Herbert (guitare)
- Jeanne Sagan (basse)
- Shannon Lucas (batterie)


1. This Calling
2. Not Alone
3. It Dwells In Me
4. We Stand
5. Whispers (i Hear You)
6. The Weak Willed
7. Six
8. Become The Catalyst
9. The Air That I Breathe
10. Empty Inside
11. Indictment



             



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