Les grosses baffes death metal, je dois avouer quelles se font de plus en plus rares en ce moment. C’est d’ailleurs plus ce que c’était. On doit bien s’en rendre compte, les groupes commencent vraiment à s’essouffler et à se rabattre les uns sur les autres. Alors forcément on se retrouve avec une bonne centaine d’albums par an et à chaque fois c’est la même rengaine : du brutos qui vous laisse le plus souvent de marbre.

Car il faut dire ce qui est : trop peu de groupes ont peur de prendre le risque de surprendre, d’étonner et de saisir en plein vol un auditeur qui a soif de nouveautés et de changements. Ouais, franchement moi ça me plairait d’avoir à écouter un groupe capable de se faire peur comme ça … Mais d’un côté, à quoi bon chercher la petite bête quand on a le cerveau ramolli par tant de brutalité ? Alors là on peut dire, allez vous faire foutre, je veux que ça blast un point c’est tout ! Ouais mais vous avez raison c’est moi qui vous le dis, et FLESHDOLL va vous aider.

Outre mon intro hyper chiante, je vous présente donc ici un jeune groupe toulousain formé en 2001 : FLESHDOLL. C’est quatre ans après leur formation, que les jeunots assoiffés de zique brutale vont sortir leur premier album intitulé « [W.O.A.R.G.] », pressé à seulement 500 exemplaires. Ouais, ça sent le bon esprit underground d’ailleurs tout ça, et on ne va pas s’en plaindre. Mais ce premier album est donc sorti en mai 2005 et vous devez sûrement vous demander ce qu’il fout dans la rubrique nouveautés de Nightfall ? Bah c’est simple en fait : quelques mois auparavant, le label Thudering Records (YORBLIND, DSK, DISTRESS) prend sous son aile le jeune groupe toulousain et réédite début juin « [W.O.A.R.G.] » une nouvelle chance, pour les plus tête en l’air d’entre vous, de vous refaire une opinion de FLESHDOOL.

Hop hop hop, on prend la machine à remonter le temps. Ouais, on remonte bien le temps avec FLESHDOLL et leur death metal old-scholl à 210%. Ces guitares hyper thrash s’inspirant des vieux riffs de SEPULTURA et autres teutons de la grande scène thrahs des 80s (« Birth of The Bastish ») … ça sent le moisi tout ça et on va avoir du mal à le digérer. Le gros point positif qui ressort de cet album après quelques écoutes reste tout de même son autoproduction atteignant le seuil de la perfection. Ca sonne hyper thrash metal et on croirait entendre un Tue Madsen derrière les manettes. Ca tabasse suffisamment pour vous faire péter les tympans et ça accroche assez pour vous donner le tourni. C’est bien là l’essence même d’une musique à la fois brutale mais qui s’aurait s’accorder les faveurs des plus réticents à la férocité du brutal death.

En clair, les huit titres de cet album sont tous aussi intéressants les uns que les autres. On prend réellement son pied pendant ces 29 minutes de death à la fois alambiqué mais qui va à l’essentiel. On croit presque par moments entendre un soupçon d’influences à la HATE ETERNAL voir même CANNIBAL CORPSE … Vous savez ces riffs assez techniques qui vous aguichent comme un âne devant une carotte (« Perpetual Woarg », « Frag Son ») ... Bah on se prend vraiment au jeu avec FLESHDOLL et on se retrouve avec les oreilles en vrac. Bref, pas besoin d’aller plus loin. Si vous voulez vous défouler un bon coup et prendre en pleine gueule de la brutalité bien faite, essayez FLESHDOLL et vous ne serez pas déçu. Un groupe extrêmement prometteur qui peut vous mettre la claque de votre vie aussi bien qu’un HATE ETERNAL ou un CANNIBAL CORPSE. Ne jamais se fier aux apparences.