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GRINDCORE  |  STUDIO

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CARCASS - Reek Of Putrefaction (1988)
Par GORR le 5 Juin 2006          Consultée 16205 fois

Quelle dure tâche que de me voir convier à rédiger la chronique du premier véritable album de CARCASS, "Reek Of Putrefaction". Tâche tellement rude, que j’ai dû me passer cet album encore au moins dix mille fois avant de commencer ma rédaction. Et que dire pour bien introduire cet opus légendaire ? Et bien tout d’abord que si vous vous attendez à un CARCASS époque "Swansong" ou "Heartwork", vous vous trompez déjà lourdement. Je vous expliquerai ça plus tard, mais pour le moment un léger point biographique s’impose, car CARCASS ça date pas d’hier et que pour obtenir son statut de groupe culte de la scène extrême, il a dû trimer et faire son petit bonhomme de chemin à travers une scène underground en pleine émergence.

Mais CARCASS c’est quoi finalement ? Bah c’est d’abord une belle histoire d’amour entre Bill Steer, Jeff Walker et Ken Owen. Ces trois étudiants anglais inséparables ont fondé CARCASS en 1985. Bill Steer faisant aussi partie de NAPALM DEATH (autre petit combo extrême pas bien méchant), il décide un an après la sortie de "Reek Of Putrefaction" de se consacrer uniquement à CARCASS. Mais qui dit CARCASS, dit forcément Grindcore. Il faut dire qu’on s’en prend vraiment plein la gueule en Angleterre pendant la fin des 80's. NAPALM DEATH déboule en 1987 avec son légendaire "Scum" et bouleverse le monde du Metal Extrême en créant le Grindcore. Après quelques mois, c’est au tour de CARCASS de jouer des coudes et de nous sortir un nouvel album de pur Grind made in England. Paf dans la tronche ! Comme si on s’en était pas assez pris avec NAPALM DEATH, voilà que Bill Steer réitère l’exploit de "Scum" sur "Reek Of Putrefaction". Que dis-je exploit ? Je devrais dire chef d’œuvre…

Pourtant, beaucoup voient en cet album une grosse daube atomique, tout comme était aussi perçu "Scum" par bon nombre de personnes. Mais voilà, c’est comme ça. On aime ou on n'aime pas. Je ne vous cacherai pas que ce statut si vénérateur a joué un gros pourcentage sur le fait que cet album est ce qu’il est de nos jours. Mais musicalement aussi, "Reek Of Putrefaction" fait le poids. Il pèse même lourd, car ça bourrine sévère et surtout pour l’époque. J’irai jusqu’à dire que c’est même le meilleur album de la troupe anglaise et ce pour une seule et unique raison : l’ambiance. Mon Dieu que c’est gore, putride et malsain. Oubliez vos albums de Black Metal qui vous faisaient fondre en larmes devant Satan, CARCASS fait bien mieux ici. Il véhicule une atmosphère qui sent la décomposition à plein nez. Ce son infect, ces guitares graisseuses, ces voix gutturales abjectes - Tant d’horreurs présentent dans une musique totalement morbide et extrêmement brutale.

CARCASS nous envoie 22 titres totalement barrés de Grindcore de très haut niveau. 22 morceaux qui ne se différencient presque jamais dans un rejet mélodique perpétuel. En passant par "Suppuration" et ses riffs bien accrocheurs et ses voix hyper gores à "Vomited Anal Tract" et son solo exécrable, CARCASS nous offre un panel extrême de grande classe : c’est le rendez-vous avec le fucking grind old-school ! On a droit à quelques breaks sympathiques, qui se lient avec d’autres accélérations bienvenues et dévastatrices. CARCASS diversifie tout de même sa musique. Les blasts sont assez présents mais savent s’effacer quand il faut. Les riffs font tilter l’auditeur et vont lorgner quelques fois vers le Death Metal comme sur "Genital Grinder". CARCASS tient un rythme en place mais nous perd tout de même par moments : c’est violent et bordélique à la fois, mais pas linéaire en même temps pour cause de morceaux courts nous rappelant à l’ordre pour un headbang trop raisonnable.

Mais l’erreur serait bien entendu de parler de la production de l’album. Sans aller par quatre chemins, disons qu’elle n’a rien de bon. Et si j’allais plus loin je dirais que ce son est vraiment immonde. Mais au fil des quarante minutes de l’album, on se prend tout de même au jeu et ces sonorités si détestables deviennent un atout pour l’album, le rendant encore un peu plus malsain qu’à l’ordinaire.

À part ça, c’est pour moi un total bonheur à chaque écoute de cet album (et Dieu sait si je l'ai écouté !). Les moins extrêmes du genre le verront tout de même sous un mauvais angle et seront vite essoufflés par sa durée un peu trop longue pour un album de Grind. Mais les fans comme moi seront comblés à vie et ne se lasseront jamais de cette œuvre si magistrale. Nul doute que "Reek Of Putrefaction" est une des pierres angulaires à la création du Grind car NAPALM DEATH n’a pas fait ça tout seul.

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   (3 chroniques)



- Jeff Walker (chant, basse)
- Bill Steer (guitare)
- Ken Owen (batterie)


1. Genital Grinder
2. Regurgitation Of Giblets
3. Maggot Colony
4. Pyosified (rotten To The Gore)
5. Carbonized Eyesockets
6. Frenzied Detruncation
7. Vomited Anal Tract
8. Festerday
9. Fermenting Innards
10. Excreted Alive
11. Suppuration
12. Foeticide
13. Microwaved Uterogestation
14. Feast On Dismembered Carnage
15. Splattered Cavities
16. Psychopathologist
17. Burnt To A Crisp
18. Pungent Excruciation
19. Manifestation Of Verrucose Urethra
20. Oxidised Razor Masticator
21. Mucopurulence Excretor
22. Malignant Defecation



             



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