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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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MOONSPELL - Memorial (2006)
Par MOX le 7 Juin 2006          Consultée 10137 fois

Ils ne sont pas légion, les groupes qui, débarquant avec leur épaisse discographie, s’échinent à jouer plus fort, plus vite, plus violemment. A ma grande surprise, franchement à ma grande surprise, Moonspell fait partie de ceux-là. « Memorial » est metal, ça m’écorche quelque peu la langue de le dire aussi crûment, mais c’est de leur album le plus violent que la formation portugaise vient d’accoucher. Cette évolution était évidente, si l’on se limitait aux deux derniers efforts s’étant réconciliés avec le noir, elle se confirme ici. Et bien que « The Antidote » ait presque élu domicile, avec très grand plaisir, dans mon mange-disques, « Memorial » vient de se faire expulser promptement. Mauvais payeur.

Très metal, donc, et sans commune mesure, dans son intégralité s’entend, avec leur passé. Le son est là pour illustrer mon propos : excellent, puissant mais sans masquage d’instruments. Guitares perçantes et virulentes, double grosse caisse omniprésente, ces deux seuls éléments sont à l’origine de l’effet produit par « Finisterra », premier vrai morceau, qui pousse inévitablement à écarquiller les yeux tant Moonspell bouillonne. Il se dépressurise d’ailleurs à chaque occasion, chaque départ remet les pendules à l’heure de l’auditeur. Enfin…l’auditeur qui connaît le groupe, qui l’a connu subtil et varié, qui a apprécié ses ambiances fines mais réelles, ces sauts entre chant âpre et chant licencieux ; puisqu’il le retrouvera méconnaissable désormais, s’engluant dans le « gros » metal aux tendances gothiques à couper au couteau, aussi surproduit que les derniers BEHEMOTH, aussi peu touchant que CRADLE OF FILTH. Le clip de « Finisterra » est là pour en témoigner (il faut le vouloir pour tenir jusqu’au bout).

On y retrouvera le chant guttural de Fernando Ribeiro quasiment à temps plein, de plus en plus éclatant, très proche de l’auto-caricature parfois, et on ne parviendra pas souvent à défaire les guitares des claviers qui les accompagnent, discrets comme un éléphant dans un couloir et évoluant dans un registre très similaire aux anciens, glauque. Ou « dark », c’est selon. Ceci est pourtant le leitmotiv du groupe, mais ici, ces grosses louches de claviers varient entre diverses tonalités plus ou moins éculées, créditant la musique d’un aspect orchestral particulièrement lourd. Et comme « Memorial » enchaîne ces titres violents sans grandes différences, l’album devient bien vite indigeste, les surenchères d’effets, les « sur-accélérations » anéantissent tout ce que Moonspell sait, d’accoutumée, distiller. Pourtant, et bien leur en a pris, les musiciens ont agrémenté leur production d’interludes bénéfiques, courts et instrumentaux, tantôt légers et montés sur acoustiques orientales (« Sons of Earth », « Mare Nostrum »), tantôt apocalyptiques et industriels (« Proliferation », très réussi). Une salvatrice bouffée d’air frais, car on étouffe trop souvent le reste du temps, manquant de mélodies inspirées, se noyant dans un duo guitare-claviers omnipotent et souvent trop simple pour intéresser.

De bons moments, ceci dit, ne serait-ce que « Sanguine », davantage mid-tempo, truffé de breaks ingénieux. On n’échappe pas aux samples plus dark que dark, mais leur implémentation est plus souple.

D’horribles moments, cela dit, ne serait-ce que « Luna », riffs diablement basiques, refrain insupportable (un chant féminin poussif sortant de nulle part).

En fait, tout cet orchestre parvient à être efficace lorsqu’il est mis en avant, le problème est qu’il ne fait qu’appuyer, par derrière, les rythmiques déjà on ne peut plus « metal ». Mais dans tous les cas, il est immanquable, et la théâtralisation de leur musique était une initiative intéressante, malheureusement ratée car s’asphyxiant d’elle-même. Moonspell ne stagne jamais, mis à part pour les atmosphères identiques depuis « Darkness and Hope ». Ce dernier, d’ailleurs assez bancal, était un petit album. « Memorial » est un faux pas qui ne détruit certainement pas la confiance que j’ai placée en eux.

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   (2 chroniques)



- Fernando Ribeiro (chant)
- Ricardo Amorim (guitare)
- Pedro Paixão (guitare, claviers)
- Mike Gaspar (batterie)
- Aires Pereira (basse)


1. In Memoriam
2. Finisterra
3. Memento Mori
4. Sons Of Earth
5. Blood Tells
6. Upon The Blood Of Men
7. At The Image Of Pain
8. Sanguine
9. Proliferation
10. Once It Was Ours!
11. Mare Nostrum
12. Luna
13. Best Forgotten



             



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