Quel line-up me direz-vous. Avec autant de musiciens prestigieux qui appartiennent à la crème des groupes de métal-prog de la planète comme Fates Warning, Dream Theater, Transatlantic, Chroma Key. Que du beau monde!
Encore une fois, le groupe est emmené par Jim Matheos (guitare, claviers) de Fates Warning et Kevin Moore (chant, claviers) de Chroma Key, ex-Dream Theater. Ils ont encore une fois fait appel à Mike Portnoy (Dream Theater) pour la batterie. Côté basse, c'est cette fois Joey Vera (Fates Warning) qui tient le manche. Avec ce line-up aussi prestigieux qu'excitant, on s'attend à avoir l'un des tous meilleurs albums de métal-prog de l'année. Finalement assez court (48mn) pour 11 titres assez compacts, l'album fait beaucoup appel aux ambiances, aux belles mélodies, plutôt qu'à des courses poursuites trop complexes.

Moderne, cet album l'est inconstestablement. Bien produit avec un son résolument moderne, cet album demande à l'auditeur de vraiment rentrer dedans. A la première écoute, un fort sentiment de déception peut apparaitre.
On est loin de ce que ces musiciens produisent avec leurs groupes respectifs. Le groupe proposant des mélodies simples, mais belles, efficaces, légèrement torturées, et progressives dans l'âme.
Le chant est assuré par Kevin Moore qui tenait les claviers dans Dream Theater il y a quelques années. Il s'en sort relativement bien même si il ne faut pas s'attendre à des exploits de sa part.

Ce nouvel opus se montre assez différent du premier où l'on ressentait les influences du producteur Steven Wilson aussi leader d'un certain Porcupine Tree. Les titres sont bien plus courts et plus orientés chansons. Malgré tout, il reste des ambiances assez métal avec une guitare aux riffs heavy comme sur le morceau titulaire. La rythmique est aussi très énergique mais c'est assez normal avec un Mike Portnoy qui n'est pas du genre à s'économiser.
Un titre tel "All Gone Now" rappelle le précédent album par certains côtés plus énergiques mais qui alternent avec des ambiances plus dépouillées. "Simple Life" prend parfois des tons jazz-rock, et propose des sons très modernes. Quant à "Our Town", c'est le seul titre acoustique d'un album qu'il ponctue parfaitement. On y trouve des sonorités plus proche de Pink Floyd.

Les meilleurs titres de cette galette sont les premiers. "Free" avec sa rythmique efficace, est un des meilleurs titres de cet opus. "Bigger wave" est très plaisant à écouter (la fin de ce titre étant assez heavy, qui contraste avec le reste de l'album). C'est sans conteste la pépite de cet album. Cependant, cet opus prend aussi des couleurs plus soft et mélancoliques comme sur "Go" à la facette eighties pourtant moins heureuse. Dans le style, on lui préférera "Home Was Good" jouant plus sur les ambiances. Ce qui est sur, c'est que ces deux titres sont, de loin, les meilleurs titres de cet album. "Once" a lui un peu de Kraftwerk dans les veines. Heureusement, la guitare est là pour secouer le cocotier. Ce n'est malheureusement pas une réussite.


Ce second album de OSI n'est pas facile d'approche et un certain nombres d'écoutes est nécessaire pour se faire une opinion de cette production. Malheureusement, on n'est que moyennement convaincu. Il pourrait dérouter les fans de la première heure. Jouant plus sur les ambiances, sur les mélodies, le groupe évolue vers une musique plus atmosphérique. Les 2/3 de l'album sont de qualité mais malheureusement le groupe sombre dans la dernière partie de l'album. Dommage!
Note : 3/5